Le carnaval des ombres

Fin des années 50, l'Agent spécial du FBI Michael Travis passe une évaluation d'aptitude psychologique afin d'intégrer une unité spéciale. Il semble assez froid et détaché de tout sentiment pour l'intégrer et est envoyé, seul, en mission pour juger le statut d'une affaire : est-elle fédérale au non ; un homme a en effet été retrouvé assassiné sous le manège de gens du cirque.
Mais l'Agent Travis n'est pas si froid et détaché que ça, même si son adolescence l'a forcé à se blinder (sa mère a tué son père, il a été envoyé dans un refuge/prison pour enfants,...) il n'en est pas moins empathique et commence à douter de sa hiérarchie au fur et à mesure de ses entretiens avec Edgar Doyle, le chef du file du cirque Carnaval Diablo, et de ses recherches en dehors des clous...

Un roman tout en dialogues et en flash-back autour de la personnalité ambiguë de l'Agent Travis, entre son côté réfléchi et rationnel et son côté empathique et fragile.
Guerre froide, théories du complot, unités spéciales, expériences secrètes, tous ces éléments défilent dans ce roman de plus de 750 pages sans qu'on ne voie passer le temps !

Envie d'une histoire tortueuse, hypnotique, entre vérité et doutes, réalité et illusions? Envie de personnages fascinants et complexes? Alors, bienvenue au Carnaval Diablo, un cirque très étrange...

L'agent fédéral Travis y a été envoyé, seul, pour un test , pense-t-il, afin d'élucider le meurtre d'un homme non identifié, retrouvé sous un manège. Si vous pensez assister à une enquête, certes menée par un membre du FBI, mais classique somme toute, vous faites une grossière erreur!

Rien n'est banal dans ce roman. le personnage principal, Travis, jeune homme solitaire attachant, a un passé lourd, que jusqu'ici, il tentait d'occulter. Mais le directeur du cirque, le charismatique et clairvoyant Doyle va le confronter à lui-même, à ses convictions qui seront balayées. Je n'en dis pas plus...

Certains détails m'ont semblé un peu exagérés, on n'adhère pas toujours aux propos des uns et des autres, l'auteur du magnifique " Seul le silence" est un peu trop bavard ici, mais il nous prend sans conteste dans les filets de son imagination, dans les rets des manigances, des complots diaboliques. Troublant, foisonnant, voilà un livre à découvrir!

J'ai aimé le livre pour la mise en scène et les répliques. Un jeune agent du FBI se voit confier la mission de savoir si un cadavre retrouvé sous le manège d'un cirque itinérant dans le Kansas en 1958 nécessite l'intervention du FBI, ce qui revient à élucider l'identité de la victime et à résoudre l'affaire. L'atmosphère d'étrangeté de cette troupe et du spectacle sont très bien rendus. de plus, l'histoire courte mais décisive de la vie de l'agent Michael Travis est intéressante. D'ailleurs, en regardant une notice biographique de l'auteur il y a des ressemblances frappantes.
J'ai moins aimé la fin qui m'est apparue survendue. Par ailleurs, le livre aurait pu être moins long (près de 700 pages tout de même).

Un livre assez long, qui m'a beaucoup plu au début. Malheureusement, petit à petit il a commencé à m'ennuyer et j'ai du me forcer pour arriver au bout. J'avais à coeur de connaître le dénouement mais celui-ci s'est avéré décevant, si ce n'est la partie plus personnelle dans les toutes dernières pages. Finalement je n'ai pas vraiment compris où menait toute cette histoire. Plutôt décevant donc, un ouvrage que je déconseille.

Je viens de fermer ce roman dévoré en 4 jours. Quelle maestria!
L'histoire commence comme un « banal » thriller; à savoir: une scène de crime, un inspecteur torturé, une petite ville tranquille et un cirque glauque… Mais ne vous fiez pas aux apparences, rien dans ce roman n'est banal, cliché. Rien n'est noir ni blanc, ni même gris … Ce roman est un palais des glaces… On s'y perd avec délectation et effroi…
Un vrai grand beau roman à tiroirs…
Dois-je dire que j'ai adoré?

Un jeune homme brillant, Michael Travis, est nommé agent spécial sénior au FBI après avoir brillé à plusieurs reprises lors de ses enquêtes sur le terrain.
Pour valider cette nomination, il est envoyé seul pour enquêter sur le meurtre d'un inconnu retrouvé dans le manège d'un cirque dans un petit village du Kansas, Seneca Falls. Une seule contrainte, et de taille: il doit travailler sans l'aide du Bureau.
À peine arrivé dans la petite ville rurale, il fait la connaissance du shérif Rourke et de ses adjoints, avec lesquels le courant passe bien et se retrouve confronté avec les membres du cirque Carnaval Diablo, et principalement de leur représentant, Edgar Doyle. Alors que l'agent spécial sénior Travis se retrouve face à l'énigme du cadavre, les personnages se découvrent et l'oblige à faire face à son passé tragique.
Ce n'est pas mon roman préféré de Ellory - loin s'en faut - mais on ne peut lui nier une incroyable maestria dans le style comme dans la narration: l'auteur met à jour les mécanismes de défense psychologique de son personnage central et l'épluche comme une orange. Ce n'est qu'une fois dépouillé de ses artifices que l'on comprend tout. C'est du grand art, mais ça manque un peu de rythme.
À réserver aux aficionados du maître.

J'ai beaucoup aimé le premier tiers du livre, avec le personnage de Michael Travis, qui après une enfance tristounette et une adolescence à arracher des larmes, finit par intégrer le FBI. Au début de l'histoire cela fait cinq ans qu'il a intégré une unité spéciale dont le lecteur a l'impression qu'elle est l'ancêtre des unités d'analyse comportementale avec des profilers. il vient d'être promu agent spécial senior et est envoyé enquêter sur le meurtre d'un inconnu trouvé sous le manège d'un cirque de passage dans une petite ville. le cirque, Carnaval Diablo, haut en couleurs, est remarquablement décrit, l'ambiance d'une petite ville américaine à la fin des années 50 m'a semblé aussi très bien rendue, mais peu à peu l'histoire traîne en longueur, l'enquête n'avance guère (et pour cause), Travis et ses interlocuteurs ressassent les mêmes interrogations. Pire, plus j'avançais dans ma lecture plus je trouvais que l'intrigue était mal ficelée : comme Travis, je me posais plus de questions sur la raison de sa présence seul à cet endroit-là que sur le meurtre lui-même. Et franchement j'aimerais bien que l'auteur m'explique ce que ses chefs étaient censés attendre concrètement de Travis (faute de compréhension sur ce point, impossible de prendre au sérieux l'ensemble de l'histoire) ! Dommage que cela ne soit pas plus clair même si tout cela n'est qu'un prétexte à présenter le parcours et le cheminement d'un personnage. Au final c'est passablement alambiqué sans beaucoup d'action, peu crédible, entre X-files (mais sans extraterrestre) et le caméléon. Ca frise les théories du complot, mais comme on est à l'époque du maccarthysme, cela s'explique et cela aurait pu et aurait dû être passionnant. Une lecture décevante malgré de bons côtés et de belles pages, plutôt au début ! Et surtout, ce n'est pas du tout un roman policier.

Michael Travis est un être fragile psychiquement, orphelin à l'adolescence : sa mère est condamnée à la chaise électrique après avoir dû tuer son père violent ! Il réussit malgré tout à se reconstruire en évacuant autant que faire se peut ses émotions et en se réfugiant dans la rationalité et la recherche constante de la vérité. Embauché par le FBI et affecté dans une unité spécialisée dans l'analyse comportementale et psychique des individus aux bans de la société, il est envoyé seul pour enquêter sur le meurtre d'un homme non identifié dans un cirque installé dans une petite ville du Kansas.
Confronté au monde de l'illusion et à des découvertes troublantes tout au long de son enquête, ses certitudes et sa confiance dans le système s'émousse petit à petit.
L'occasion pour R.J.E. de faire le procès du FBI, de la CIA, du maccarthisme et de leurs dérives dans les années 50. Malgré les 600 pages et un rythme parfois un peu lent, R.J.E. arrive à nous tenir en haleine grâce à une intrigue qui reste prenante bien que la fin soit un peu tirée par les cheveux !

Grand polar noir, "à l'ancienne", qui n'est pas sans rappeler les films policiers américains, en noir et blanc, de notre enfance.
Le flic du FBI, un bled paumé, un meurtre à résoudre et un bon gros mystère à résoudre.
Travis, notre flic préféré aux allures de détective à imper New Yorkais, est un solitaire, un de ceux que la vie n'a pas épargné ; excellent agent, le voilà attaché à la résolution d'un crime, à l'identification d'un malfrat retrouvé dans un cirque. Et pas n'importe quel cirque !
Les" bêtes de foire ", qui séjournent à Seneca Falls, sont captivantes.


Addictif, ce roman de la guerre froide nous active la gamberge. Et c'est bien. C'est dense et vraiment bien écrit. Original et fouillé.
Bien que ce soit un bon pavé, ce roman vous emporte sans que vous voyiez de quoi la résolution sera faite.
Il m'a fait pensé à l'atmosphère de Dennis Lehane et à Shutter Island.
Le FBI est finalement toujours plus grand que soi.
Pour qui aime les affres de la psychologie, c'est à dévorer !

Les freaks ont tout compris. de l'humanité aux tréfonds de l'âme en particulier.

Ellory est un sacré auteur que je découvre et ne laisserai pas m'échapper.

Je me réjouissais de relire un roman de R.J. Ellory. Ma déception est d'autant plus grande tant je suis passé à côté de celui-ci. Je suis allé relire mes critiques de deux romans de cet auteur, et j'ai retrouvé cette phrase qui colle parfaitement à ce roman, si ce n'est que je me retrouve de l'autre côté du miroir cette fois-ci: " Soit on est pris dans l'histoire, dans les émotions des personnages, soit on garde ses distances et on trouve tout cela ringard".

L'agent Travis n'a éveillé chez moi aucune sympathie, tant il est coincé dans son costume du FBI. le début du livre qui décrit sa vie avant d'être agent est intéressante. L'intrigue m'a paru complétement basique et mal ficelée. les 100 dernières page ont été un long calvaire qu'il m'a fallu traverser en plusieurs soirs en luttant contre le sommeil. J'aurais pu être hâpé par la magie de ce cirque pas comme les autres sans cela.

Apprécier certains romans est parfois une histoire de moment, de disponibilité. Ce n'était pas le bon choix dans mon cas.