Lutter pour ne pas chômer

Maroc, 3 dernières décennies, LE Mouvement Social qui débute avec les diplômé.e.s chômeur.e.s, notamment les étudiant.e.s de 3ème cycle (Cf. "Statut de la Fonction Publique de 1958 qui prévoit l'embauche sur titre ou à travers le service civil des diplômé.e.s de l'enseignement du secondaire et universitaire.") et qui prend des formes diverses de contestation.
Face à un Etat autoritaire qui tolère difficilement les protestations de tous ordres (social, féministe, religieux, altermondialiste...) en appliquant "le désamorçage de l'espace politique", les groupes se multiplient.
Après un traitement répressif (dans les années 60, 70 et 80) des groupes protestataires (détention...), une certaine tolérance des autorités du pays s'opère à travers les discours du Roi ("droits humains") et les postures des forces publiques de façon à montrer une tendance vers la démocratisation du régime.
Etude sur le terrain et s'appuyant sur une riche bibliographie d'une auteure, Montserrat Emperador Badimon, spécialiste de questions sociales sur l'Espagne et le Maroc.
Ouvrage actuel très intéressant pour qui veut comprendre le Maroc et la gestion de la crise de chômage des étudiants et d'autres groupes à laquelle il est confronté aujourd'hui.

Essai très documenté sur le sujet ; que je mets en liaison avec les livres de Bernard Lugan (sur les rouages économiques et politiques de l'Afrique). Même s'il ne parle que du Maroc, le livre permet de comprendre les mécanismes du chômage en général, et donne des clés de compréhension des méthodes de gestion politiques.

Lu dans le cadre de masse critique, cet ouvrage s'adresse plus à un lectorat spécialisé qu'à des dilettants.

Un livre interessant pour comprendre les méthodes de gestion du chômage, notamment chez les jeunes, par la gouvernement marocain qui force cette jeunesse à lutter pour ces droit. Essai qui sera un peu long pour quelqu'un qui n'a pas un réel intérêt pour ce sujet.