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Steve Dillon (Illustrateur)
EAN : 9780785157168
288 pages
Panini France (01/01/2000)
5/5   2 notes
Résumé :
Frank Castle, o Justiceiro, está de volta a Nova York e pronto para continuar sua incansável e solitária missão contra o crime organizado. Limpando as ruas um criminoso de cada vez, ele está prestes a levar sua guerra à notória família Gnucci. Prepare-se para uma boa dose de justiça sangrenta pelas próprias mãos em seu melhor estilo.

Este volume reúne as edições 1 a 6 de The Punisher (vol. 3).
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
En 2000, Garth Ennis sauve le Punisher de la ringardise.
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Ce tome regroupe les 12 épisodes de la maxisérie parue en 2000/2001 et il constitue une histoire complète qu'il est possible de lire sans rien connaître du personnage.

Frank Castle est de retour à New York, égal à lui-même. Il a décidé de rappeler à la racaille qu'il est toujours vivant. Il s'est installé dans un petit appartement (l'une des pièces est transformée en armurerie) dans un immeuble dont il croise régulièrement 3 autres habitants : Spacker Dave (un djeuns tout piercé), Joan (une femme fragile et timorée) et monsieur Bumpo (un énorme obèse qui a du mal à passer par le chambranle de sa porte). Frank Castle a décidé d'éliminer la famille Gnucci qui a corrompu jusqu'au maire et au préfet de police de New York. Cette famille mafieuse est dirigée par une veille femme très mince et impitoyable appelée Isabella Carmela Magdelena "Ma" Gnucci. Rien que dans le premier épisode, Castle interrompt une transaction de vente de drogue en exécutant les fournisseurs comme les acheteurs, il se rend ensuite à la morgue où il abat froidement les autres membres de la famille venu reconnaître les corps et se recueillir, puis il interrompt une promenade touristique au sommet d'un gratte-ciel pour tuer (de manière inventive) encore un autre membre de cette famille. Il s'en suit une série d'affrontements horribles entre Castle et les hommes de main de Ma Gnucci. Cette dernière a fait pression sur le préfet de police pour qu'il crée une force spéciale d'intervention (2 hommes dont Martin Soap, un détective accablé par la poisse). Et dans d'autres quartiers de New York, 3 autres hommes commencent à exécuter froidement des criminels en trouvant leur inspiration dans les actes du Punisher.

Le Punisher est un personnage créé en 1974 par Gerry Conway et Ross Andru dans un numéro d'Amazing Spiderman. En 1986, Steven Grant et Mike Zeck transforme cet exécuteur au rabais en un héro urbain en guerre contre les criminels dans Punisher: Circle of Blood (avec une coda dans Return to Big Nothing). En 1987, Mike Baron et Klaus Janson lancent sa série continue qui prouve que le personnage peut porter sur ses épaules une série mensuelle (à lire en noir & blanc dans Essential Punisher 1), puis bientôt deux et mêmes trois chaque mois (avec "Punisher war journal" et "Punisher war zone", grâce à l'apport déterminant du scénariste Chuck Dixon). Mais avec l'augmentation du nombre de séries, le personnage se dilue, devient surexposé et se ringardise. Lorsque Joe Quesada reprend une partie des superhéros Marvel en tant qu'éditeur à l'essai (sous le label "Marvel Knights"), il fait relancer, en 1998/1999, ce personnage comme chasseur d'esprits surnaturels par Christopher Golden et Bernie Wrightson pour un résultat minable.

Dans le premier épisode, Garth Ennis fait dire à Castle qu'il convient d'oublier ce qui s'est passé avant (en particulier la minisérie estampillée Marvel Knights) pour revenir aux bases : exterminer du criminel, avec un maximum de préjudice. Garth Ennis a une écriture très sèche, il limite les dialogues pour laisser parler les images. Son Frank Castle ne plaisante pas, ne ressent pas d'émotions, ne fait pas preuve d'empathie ; c'est juste une machine à tuer du criminel avec un niveau d'intelligence supérieur à la moyenne et une dextérité exceptionnelle pour le maniement des armes à feu. Il présente également une résistance à la douleur qui dépasse le crédible. La comédie humaine s'exprime donc par l'intermédiaire des seconds rôles dont les 3 inadaptés sociaux qui sont ses voisins, le détective Martin Soap assez fataliste, l'intraitable et impitoyable Ma Gnucci et une ribambelle d'hommes de main assez limités de la comprenette.

Garth Ennis a une écriture très noire, y compris dans l'humour. Les comics ont une longue tradition de violence exacerbée et traditionnellement chaque scénariste essaye de maintenir le niveau de cette violence, ou de l'augmenter encore. Ennis le fait sans avoir l'air de se forcer. Chaque horreur arrive naturellement et relève le niveau de barbarie. Ici cette ultra-violence est tempérée par un humour bien noir (il faut voir Ma Gnucci amputé des 4 membres mordre le Punisher à la cheville, magnifique de second degré). Ennis n'adopte pas une vision très optimiste de la vie, mais il la teinte d'une dérision irrésistible. C'est ainsi que le lecteur découvrira les différentes manières spectaculaires de tuer un criminel : comment se servir d'un macchabée comme d'un bouclier, comment donner à manger aux piranhas du zoo, comment se servir d'un obère comme d'une arme mortelle, etc. On ne peut même plus parler de politiquement incorrect, mais de franchement transgressif et offensant. Il utilise déjà la mine anti-personnel M18A1 Claymore d'une manière peu réglementaire.

Les illustrations sont dessinées par Steve Dillon (qui avait déjà travaillé avec Ennis sur la série Preacher) et encrées par Jimmy Palmiotti. Ils utilisent une mise en page assez aérée : entre 3 et 5 cases par page. D'une certaine manière, le lecteur a l'impression que Dillon a allégé ses dessins par rapport à Preacher, en particulier les décors deviennent absents sur certaines pages. L'aspect allégé des dessins et assez réaliste répond bien la sécheresse du mode narratif. Les illustrations sont là pour montrer sans en rajouter, sans effets de manche. La violence et la barbarie n'en ressortent que mieux, sans être rendues plaisantes. le lecteur profite de l'effet cathartique produit par la mort violente de tous ces salauds, mais sans se repaître de l'horreur des blessures ou du déchiquetage. L'encrage de Palmiotti est moins sec que celui de Dillon (quand il s'encre lui-même), ce qui produit un effet parfois d'imprécision ou de brouillon (mais cet aspect reste très secondaire).

Ennis, Dillon et Palmiotti réussissent parfaitement en rendre à nouveau crédible cet exécuteur de criminels en tous genres dans un récit plein de violence et d'humour très noir. Il faut également reconnaître que ce récit présente une ou deux faiblesses dans une fin un peu délayée à mon goût (et une capacité impossible pour Castle à guérir de ses blessures et à perdre des hectolitres de sang). de même j'ai eu l'impression que la qualité des dessins s'amenuisait dans le dernier tiers du volume.

Après le succès de cette maxisérie, Ennis a continué d'écrire les aventures du Punisher pour Marvel Knights (rééditées dans Punisher by Garth Ennis Omnibus, plus la coda Punisher War Zone). À la suite de quoi, il a profité de la création d'une branche plus adulte (Marvel MAX) pour écrire une autre série indépendante "Punisher MAX", à commencer par "Born".
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