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Steve Dillon (Illustrateur)Darick Robertson (Illustrateur)
EAN : 9780785110149
144 pages
MARVEL - US (03/02/2003)
5/5   1 notes
Résumé :
Once, he was an ex-Marine trying to start a new life with his loving family. But when his wife and children were murdered by the mob, Frank Castle dedicated his existence to ending theirs. Now, the one-man army known as the Punisher has declared war on the guilty... and he won't stop until they're all dead. This time, two of comics' toughest butt-kickers collide when Wolverine and Punisher team up to take down a bizarre underworld predator. But first, the Punisher s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à The Punisher: Army of One (épisodes 1 à 7) qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. Il comprend les épisodes 13 à 18, initialement parus en 2002, écrits par Garth Ennis, dessinés et encrés par Steve Dillon (épisodes 13, 14, 18) et par Darick Robertson (dessins des épisodes 15 à 17, et encrage de l'épisode 17), Nelson DeCastro (encrage épisodes 15 & 16. La mise en couleurs a été réalisée par Steve Oliff (é13) et Matt Mila (épisodes 14 à 18), les couvertures par Tim Bradstreet. Ces épisodes ont été réédités dans Marvel Knights Punisher by Garth Ennis: The Complete Collection Vol. 2. Les épisodes 8 à 12 ont été écrits par Ron Zimmerman (é8) et Tom Peyer (é9 à 12) et réédités dans Marvel Knights Punisher by Peyer & Gutierrez: Taxi Wars.

Épisode 13 & 14 - Quelque part dans la forêt colombienne, Punisher est en train d'observer à la jumelle ce qui se passe dans un petit camp avec une palissade. Il a tout ce qu'il faut : un mortier, des bombes, un fusil avec une balle hypodermique, une seringue, et, au cas où, des fusils d'assaut, des grenades, des couteaux, etc. Les mercenaires sortent le prisonnier de sa cahute, pour qu'il prenne un peu d'exercice, tout en le raillant et en le bousculant un peu. Il reçoit la flèche hypodermique pile au niveau du coeur. Les bombes au gaz explosent juste après. Punisher fait son apparition alors que tous les mercenaires gisent morts à terre : il vient délivrer don Thomas Casino, le seul homme capable d'apaiser la guerre des gangs qui fait rage à New York et sur une partie de la côte Est. Il accomplit cette mission à la suggestion de l'inspecteur Martin Soap. Après être sortis du camp, ils rejoignent Guitterez, l'homme chargé de les mener jusqu'à Bogota. Pendant ce temps-là, Martin Soap passe une nuit mémorable avec un grand noir John Prong, dit Bubba.

Après 2 tomes (Welcome back Frank, One man army), le lecteur a une bonne idée de ce qu'il va trouver : les dessins très propres sur eux et très factuels de Steve Dillon, ainsi qu'un personnage principal sans pitié, avec très peu d'émotions, focalisé sur tâche de manière obsessionnelle, capable de bien encaisser, et faisant preuve d'un violence cruelle et souvent sadique. Cette histoire en 2 épisodes est dans cette droite lignée. Côté violence : une vingtaine de mercenaires froidement assassinés pour commencer, puis une demi-douzaine d'autres un peu plus tard, 2 braconniers tués sans état d'âme, et un carnage dans une pièce close pour finir. le compte y est : Steve Dillon montre les rictus de souffrance dus au gaz, juste à la frontière de carricature, pour un soupçon d'humour noir, n'empêchant pas les dessins d'être pris au premier degré, les impacts de balle avec juste quelques gouttes de sang, les expressions de douleur, un dosage impeccable. La narration visuelle est claire et simple, sans chichi, très directe. le lecteur regarde Frank Castle s'accommoder de Thomas Casino : il a vite fait de le remettre à sa place. Il sourit en le voyant manipuler psychologiquement un ou deux opposants, avec un air un peu excédé de devoir traiter avec de tels abrutis.

Ce n'est pas la seule pointe d'humour. Tout au long de sa carrière, Garth Ennis s'est forgé une réputation pour savoir créer des moments choc mêlant horreur et humour très, très, très noir, régulièrement scabreux. Il en va ainsi avec un individu obligé de se soulager sur un autre, et avec les déboires sexuels de Martin Soap qui atteignent un niveau, encore pire que de coucher avec une prostituée, sans être capable de se rendre compte que c'est probablement sa mère. de tels moments sont provocateurs et de mauvais goût, sciemment outrageant. Par la force des choses, ils ne sont pas du goût de tout le monde, car leur goût est très, très, très relevé.

Épisode 15 - Chuck Self, journaliste-reporter, a réussi à contraindre Punisher de faire en sorte de l'accompagner pendant une nuit de boulot. Ses comparses détiennent Martin Soap en otage, et Self s'est passé une menotte au poignet droit et l'autre au poignet gauche de Punisher. Ce dernier est bien embarrassé parce qu'il a une nuit de travail chargée, mais il va faire avec.

Steve Dillon laisse sa place à Darick Robertson le temps de 3 épisodes. Ce dessinateur a un trait plus appuyé, à la fois en termes de contour, et en termes d'expression des visages. Impossible de ne pas sourire en voyant l'expression contrariée, renfrognée et terrible de Punisher dans la voiture de Chuck Self en train de pérorer et de se vanter de ses exploits de journaliste, et de jubiler en expliquant comment il a réussi à choper Martin Soap. Au fur et à mesure que la nuit avance, Chuck Self subit quelques dommages collatéraux, et là encore le lecteur ne peut pas se retenir de sourire en voyant son visage exprimer à la fois sa souffrance, et à la fois le terrible effort qu'il fait pour la maîtriser et pour continuer son reportage jusqu'au bout de la nuit. Punisher est tout aussi focalisé que dans l'histoire précédente, et mène la danse avec 2 coups d'avance sur tout le monde (journaliste comme gangsters), ainsi qu'un sens très sûr de l'improvisation. le lecteur sent bien que le récit est passé dans la farce macabre avec des moments énormes, ce qui ne l'empêche pas de continuer à apprécier le châtiment sanglant et définitif appliqué aux gangsters par la justice expéditive de Punisher.

Épisodes 16 & 17 - Quelqu'un s'amuse à capturer des chefs de gang du crime organisé et à leur scier les jambes juste au-dessus du genou, proprement, après un garrot avec un tourniquet, en utilisant une tronçonneuse. Wolverine est persuadé qu'il s'agit de Punisher. Ce dernier se demande qui se permet de faire son travail à sa place et dans quel but.

Aucun doute permis : après la manière dont Punisher a fait souffrir Daredevil dans Welcome Frank, puis Spider-Man dans One man army, le lecteur sait que Wolverine (ou plutôt Logan car il n'est jamais en costume de superhéros dans ces épisodes) va dérouiller et en prendre pour son grade. Darick Robertson ne joue pas vraiment franc jeu, en exagérant le langage corporel de Logan pour en faire un nabot très nerveux, et utilisant ses griffes sur des êtres humains normaux, pas forcément armés. Robertson et Ennis chargent donc la barque de Logan en sa défaveur, le montrant en train de tuer à tire larigot, sans grand-chose d'un héros traditionnel. Ennis est déchaîné du début à la fin que ce soit pour ces massacres (heu non, amputations) à la tronçonneuse, pour la particularité physique des criminels, ou pour la manière dont Punisher se sert de Logan, affichant un mépris à couper au couteau pour cet individu mal dégrossi, ne prenant pas le temps de réfléchir. Robertson est tout autant inspiré que ce soit pour montrer le visage de Logan avec la peau arraché, ou Punisher implacable. Lecture à déconseiller à tout prix aux amateurs de superhéros.

Épisode 18 - Punisher est en train de prendre un verre avec Yorkie Mitchell qui lui explique la situation en Irlande, et plus particulièrement à Belfast. Il lui indique aussi que son informateur là-bas est Pat Morrison. Il se rend sur place à la recherche d'un chargement de cocaïne et de la personne qui a perforé Jonny Peron de 217 balles.

Garth Ennis est né en Irlande du Nord et évoque régulièrement les troubles (le conflit nord-irlandais, 1968-1998) dans ses comics. Il met généralement en avant la brutalité de ce conflit, les victimes et les terroristes, le plus souvent de manière dramatique. Ici l'inspecteur Yorkie Mitchell énonce un état de la situation du conflit (en 2002) pour Frank Castle, assez sec, sur les différentes factions encore présentes. Cet exposé est également à destination du lecteur américain de l'époque, pas forcément très au fait de la politique d'un si petit pays européen (Quoi ??? Il y a plusieurs pays en Europe ???), et utile pour le lecteur contemporain, le temps ayant passé. Par la force des choses, la narration devient comique : il faut voir Frank Castle avancer droit devant en tirant dans le tas, sans soucier le moins du monde de l'allégeance des uns ou des autres, étant focalisé sur son objectif, et ne se laissant distraire par aucun considération annexe, surtout pas les convictions politiques ou les rancoeurs des uns et des autres. de son côté, Steve Dillon est de retour en grande forme avec sa manière très particulière de montrer les choses sans en exagérer la dramatisation. Il lui suffit de dessiner un peu de liquide coulant d'un tabouret de bar où quelqu'un est assis pour que le lecteur se retrouve presqu'honteux d'avoir souri lorsque ce monsieur n'a pas pu contrôler sa vessie quand Punisher lui a adressé la parole. Il sourit encore quand un irlandais raconte sa vie à Punisher en se prenant pour un vrai dur, alors que Punisher arbore un air blasé. Impossible de ne pas sourire en voyant deux individus, chacun avec une balle dans le genou, ramper par terre pour atteindre en premier un fusil par terre. Ennis & Robertson ont le chic pour les moments choc et pour rendre la violence sadique drôle.

Ce troisième tome continue de repousser les limites de la violence, de la provocation, de la justice expéditive, de la souffrance de mauvais goût, de l'humour noir, de l'outrage. Garth Ennis semble écrire avec un naturel confondant. Steve Dillon est en phase avec la sensibilité du scénariste pour un humour à froid, sans en rajouter. Darick Robertson fait plus apparaître l'état d'esprit des protagonistes, avec une cruauté particulière s'exerçant aux dépens Logan.
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