Watch, tome 4 : La lignée Kallawaya

Suite et fin de la deuxième mission de WATCH, cette cellule de l'UNESCO qui remplit des missions secrètes dans l'ombre des organisations officielles.

Tout comme dans la mise en place du tome précédent, cette fin de diptyque va consacrer suffisamment d'attention au développement psychologique de ses protagonistes. Souvent à l'aide de flashbacks, le lecteur va donc en apprendre plus sur les liens entre Duncan Templeton et Traian Timofte, ainsi que sur les vies privés de Quynh, Traian et Esteban.

«La lignée Kallawaya» nous livre également plus d'action que le tome précédent avec, entre autre, une fusillade sur les hauteurs bolivienne qui est parfaitement mise en scène par le trio Michalak-Erbetta-Bono. Une équipe artistique qui livre un graphisme très lisible, sans fioritures et qui sans être vraiment original, parvient tout de même à suivre le rythme de parution soutenu de cette série.

Une deuxième partie d'histoire qui livre une bonne dose de dépaysement en passant par les States, la Bolivie et l'Australie, tout en conservant son aspect réaliste et crédible. Par contre, les enjeux des prélèvements sanguins effectués sur la population locale dans la cordillère Apolobamba, ne sont peut-être pas suffisamment développés.

Chaque tome étant pourvu d'un petit rappel des moments clés de l'épisode précédent et d'un aperçu imagé de l'aventure suivante, cette série continue de jouer pleinement la carte de la «série TV». On est cependant bien loin de l'aspect feuilleton de la regrettée Collection 32 de Futuropolis qui prônait l'audace et l'originalité. Ici, place à l'efficacité et au divertissement plus commercial ... et tant pis pour l'originalité. D'un autre côté, le côté réaliste et crédible, souvent absent d'autres productions de ce genre où les agents secrets ultra-lisses et réalisant les plus grands exploits sans une seule égratignure se bousculent, est à applaudir, ainsi que le respect du timing de parution.