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3,3

sur 359 notes
Étranges personnages que cette famille d'Amérindiens d'aujourd'hui, qui vivent ce que vivent les autres familles (ben oui, mon imagier indien particulièrement vivace ne m'avait pas préparée à cette banalité) : couple vacillant, violence du père à peine évoquée, enfants qui font ce qu'ils peuvent de ça. C'est par un artifice particulièrement alléchant (ah ! le coup du double journal, du coffre à la banque…) que l'auteur choisit d'étudier ce petit système bien pervers, et ça fonctionne. Mais ce qui est le plus intéressant, c'est la découverte, en filigrane, de cet héritage indien si fascinant, de ce qu'il en reste. Mais comme c'est en filigrane, ça frustre. Il en faut un deuxième, au moins.
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Très belle histoire d'un couple qui ne sait plus s'aimer sans se détruire. Ce roman fat partie de la collection Terres d'Amériques d'Albin Michel, les références amérindiennes sont nombreuses et très intéressantes.
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Irène et Gil sont mariés depuis des années et ont trois enfants. Gil est artiste peintre, Irène réalise une thèse sur George Catlin, un peintre indien. Irène découvre que son mari lit son journal intime. Elle décide de le manipuler à travers ce journal -rouge- et d'écrire ses vraies pensées dans un autre -bleu- qu'elle consigne à la banque. Leur mariage périclite depuis des années, mais Irène voudrait que Gil s'en aille et la laisse avec les enfants. Les enfants, qui souffrent terriblement des problèmes de leurs parents, ainsi que de la personnalité brutale de leur père.

Je crois que je suis passée un peu à côté de cette lecture. Je l'ai lue jusqu'au bout, je ne me suis pas ennuyée, mais je n'ai pas vraiment aimé. J'ai trouvé les personnages peu sympathiques, fort distants. La chute de leur mariage ne m'a pas passionnée. Pourtant, l'écriture est belle, agréable à lire, et le récit est bien construit. La fin est splendide et tout à fait en accord avec les événements. Peut-être est-ce le sujet, ou l'âge des personnages qui empêchaient une certaine identification. Toutes les références amérindiennes m'ont paru superflues. le point de départ du roman est le journal intime d'Irène, que Gil a lu. Pourtant, le récit à la première personne est très peu présent. L. Erdrich commence ses chapitres avec le journal, mais passe très vite, parfois après quelques lignes, à la troisième personne. J'aurais préféré le contraire, ne voir la manipulation d'Irène qu'à travers son point de vue. La troisième personne rend le lecteur trop spectateur et c'est en partie à cause de ça, je pense, que je ne suis pas sentie concernée par l'histoire de ce couple.
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Si j'avais d'emblée été séduite par le pitch de ce roman, malheureusement, l'ensemble n'aura pas été à la hauteur. Je m'attendais à quelques choses de palpitant, à de sombres machinations…. Malheureusement, je n'aurai rien trouver de tout cela.

Dans ce roman, on découvre Irene et Gil, ils se sont aimés passionnément, mais aujourd'hui ils se déchirent, tout en donnant le change des apparences. Irene était la muse de Gil qui est artiste peintre. Et c'est à la déchéance de ce couple que le lecteur va assister. Irene souhaite que Gil s'en aille, elle ne s'en cache pas et lui dit, mais Gil s'accroche, et elle n'a pas la force de le repousser.

Durant toute ma lecture, j'ai trouvé l'ambiance malsaine et lourde me laissant perpétuellement avec un sentiment de malaise, je n'ai pas réussi à m'intéresser aux personnages, et l'alternance d'écriture à la première personne (dans les carnets d'America), et à la troisième dans les autres, m'a aussi dérangée même si j'ai bien compris que c'était un choix volontaire de l'auteure.

Ce roman est une sorte d'ovni littéraire, un huis clos dans la psychologie de couple, je pense que le lecteur aimera ou pas, malheureusement pour moi, j'entre dans la seconde catégorie, et plus que le roman, c'est ça qui me déçoit.
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Quand Irene se rend compte que son mari, Gil, lit son journal intime, elle décide d'en écrire un autre et continuer celui de départ en écrivant ce qu'elle souhaite faire passer comme message à celui-ci. Forcément quand Busnel, dans la dernière émission de la Grande Librairie, présente cette manigance comme étant un « moyen de se débarrasser de son mari » je me suis imaginé un meurtre ! Bon je l'ai attendu tout le long, ce qui m'a empêché de rentrer dans l'histoire ! Frustration quant à une attente, aussi glauque soit-elle. Voilà pourquoi j'aime ne rien savoir sur les livres avant de les commencer.

Mis à part ce petit grain de sable, ce livre est une description de ce qui peut se jouer dans un couple où la perversité est au devant de la scène. L'un et l'autre nous exposent leurs bons et mauvais cotés, ils se déchirent puis se séduisent de nouveau. Un couple « je t'aime moi non plus », où le respect de l'autre passe après la boisson et les besoins de l'art (peinture). Les enfants ont du mal à se faire une place dans tout cela. On peut dire que cette famille est pathologique, il est difficile d'en ressortir indemne !

Dans le décor d'un froid glacial, contrasté par la chaleur provoquée par l'éthylisme, ces personnages d'origine indienne sont tiraillés entre le besoin de respecter les coutumes ancestrales et d'autres typiquement américains. L'auteur décrit avec beaucoup de piquant jusqu'où la folie de l'amour de l'autre peut conduire, la manipulation à l'état pur mais aussi les dommages collatéraux.

Un livre surprenant qui m'a fait penser à celui de Delphine de Vigan : Rien ne s'oppose à la nuit.
Lien : http://metaphorebookaddict.w..
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Et bien voilà un livre que j'ai abandonné.
Je suis entré dans l'histoire facilement. L'idée des carnets de la manipulation me plaisait. Et puis petit à petit ja me suis lassé.
Donc j'ai arrêté, les bibliothèques sont pleines de bon bouquins à lire, et la vie est courte.
Pourquoi ne m'a-t'il pas plu ? Difficile à dire, manque de rythme, style trop plat, je ne sais pas. Je n'aime pas trop critiquer négativement, après tout je ne suis qu'un lecteur qui n'a pas accroché. D'autres aimeront surement.
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Gil, artiste peintre renommé, aime sa femme à sa façon, brutalement possessive. Elle est son seul modèle, ses tableaux sont crus, dérangeants ; Irène s'en est accommodée. Ella a délaissé sa thèse d'histoire et ses travaux de recherche sur le Catlin, peintre des Indiens d'Amérique dont elle partage les origines, pour élever ses enfants et s'est installée dans une vie indolente et solitaire qu'elle noie dans l'alcool. Elle sait que son mari lit son journal intime et décide brusquement de le manipuler et le faire souffrir, espérant ainsi le persuader de les quitter elle et ses trois enfants. Elle le mène par le bout du nez, le caresse dans le sens du poil lorsque la violence le submerge, sans s'apercevoir qu'elle met peut-être ses enfants en danger. Louise Erdrich brouille les pistes, nous mène en bateau dans le récit du chaos d'une famille et de l'agonie d'un couple à la dérive.
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Le jeu des ombres est un roman qui m'a dérangée autant par son style que par son sujet, mais que je suis loin d'avoir détesté.

Commençons par le fond. Irène découvre (juste avec un infime mot lors d'une conversation familiale) que son mari lit son journal intime. A partir de là, elle décide d'en ouvrir un second (couverture bleue) et de le consigner secrètement dans un coffre à la banque tout en continuant à rédiger son journal rouge sans changer ses habitudes, juste en y écrivant tout ce qui pourrait faire souffrir son mari, des liaisons avec le premier venu, une fausse vérité sur leurs enfants… Par vengeance ? Pas simplement, car cela fait des années que le couple ne fonctionne plus, qu'Irène n'aime plus Gil et qu'ils se déchirent devant leurs trois enfants. En le manipulant avec son vrai-faux carnet rouge, elle espère ainsi le conduire à la laisser partir avec les enfants.
Au fil des paragraphes, alternant le journal rouge et le journal bleu, on apprend à connaître les personnages, on découvre à quel point la haine d'Irène est féroce, la vraie personnalité de Gil, son amour ou plutôt sa dépendance pour son épouse, comment les enfants vivent ce déchirement perpétuel…
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Avec délicatesse, mais sans complaisance ni excès, Louise Erdrich analyse les relations complexes de ce couple. Les deux personnages se comprennent, connaissent les failles de l'autre, ne peuvent vivre sans l'autre, et pourtant... Gil est narcissique, manipulateur, violent... Il pense qu'il peut tout arranger à cups de cadeaux grandiloquents... Irène sait que leur relation est devenue toxique, et elle se réfugie dans la boisson. il est évident que rien n'est simple. Cette relation tumultueuse, vivifiante, mais vénéneuse et inextricable ne peut se résumer à: «Elle aurait dû le quitter.», même si je l'ai plusieurs fois pensé au long de ma lecture. Je peux comprendre qu'une personne maltraitée (surtout psychologiquement) par son conjoint ne trouve pas la force de partir, d'autant qu'elle l'aime encore, mais cette personne me semble impardonnable lorsque la vie de ses enfants est en jeu.
[...]
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C'est le deuxième livre de Louise Erdrich que je lis et le constat est le même, une alternance de moment où je suis tout à fait absorbée et d'autres où je reste sur le côté.
Louise Erdrich est une descendante des premiers americains et la construction de l'identité entre héritage de la culture ancestrale et de celles des européens installés est centrale dans son oeuvre. Mais ces personnages sont assez éloignés de ce que l'on peut imaginer, ce ne sont pas les gardiens d'une sagesse du passé, comme le père de Betty dans le livre de T. McDaniel, des personnages réalistes dans l'Amérique moderne, conscient toutefois d'avoir un statut particulier. « ne peins pas les Indiens. le sujet l'emporte. C'était un peintre indien qui le lui avait dit. Tu ne seras jamais un artiste. Tu seras un artiste indien. Ta carrière sera bouchée. Tu n'iras jamais plus loin. Tu définiras des attentes. N'attireras qu'un seul type de collectionneurs. Les noirs peuvent être post- raciaux. Mais les Indiens sont toujours bloqués en 1892.»
Ces écrits me semblent assez désenchantés à ce niveau là et globalement plutôt noirs.
Ici on assiste à l'agonie de l'amour de Gil et Irène qui entraînent toute leur famille dans une spirale de violence 'ordinaire', de manipulation, glissant vers une haine que seul l'alcool colmate et permet de garder une apparente normalité à la face du monde.
Louise Erdrich maîtrise parfaitement le cloisonnement entre les deux carnets et le point de vue omniscient sur chaque personnage pourtant je n'ai pas construit de reelle empathie pour les personnages. Par contre elle crée parfaitement une ambiance lourde et inquiétante où l'on s'attend à un drame en tournant chaque page.
Enfin comme avec beaucoup d'auteurs contemporains, la manière de traiter les dialogues me gêne et retarde mon immersion dans l'histoire, malgré une plume par ailleurs vibrante et éloquente.
Je continuerai à lire Louise Erdrich.

«Ce moment inconnaissable dont parlait l'écrivain exerçait un puissant effet sur ces actes. Car il avait la certitude qu'existaient des interstices, des ouvertures, des brèches dans le mur qui se dressait entre eux. Ces murs étaient composés de décombres immatériels. Dits et non-dits, actes, malentendus, un agglomérat de moments empilés, duquel, croyait-il, pouvait percer un pur moment.»

«Gil avait un mur. Irène avait un mur. Entre les deux existait une zone neutre, intacte, une etendue sauvage, où se trouvait tout ce qu'ils ne savaient pas et ne pouvaient imaginer sur l'autre. Gil avait une vision claire de cet espace qui les séparait. Il y voyait un paradis intact semblable à la zone démilitarisée entre les deux Corées.»

«Nous étions l'un et l'autre chamailleurs, l'un et l'autre buveurs. La première fois où nous fîmes l'amour nous étions ivres. La première fois que nous fîmes l'amour sans être ivres, ce fût si étonnant, si émouvant, si intime que nous tombâmes aussitôt amoureux. [•••] L'idée de symétrie était si puissante que pendant des années, je ne compris pas que la structure s'était gauchie. Je continuais à faire l'amour en pensant à des activités qui soient symétriques, des activités qui nous avaient occupé au début.»
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