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Le Livre des Martyrs tome 8 sur 10
EAN : 978B006DUPT7U
Tor Books (19/05/2009)
4.58/5   48 notes
Résumé :
Darujhistan, quelques années après les événements entourant les Jardins de la Lune et les Souvenirs de la Glace, le fantasque Kruppe narre les nouvelles aventures de quantité de personnages abordés lors des précédents tomes alors qu'une campagne d'assassinats vise d'anciens Brûleurs de Ponts ; personne ne sait pourquoi ni pour le compte de qui. C'est le moment que choisit Couteaux pour revenir dans la ville de son enfance, accompagné de Scillara, Barathol, Chaur ain... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
J'ai mis un bon bout de temps à le lire, ce 8è tome. Il est épais, mais c'est un livre de (dark)fantasy, donc rien de surprenant concernant sa densité. Les acteurs sont encore très nombreux, mais c'est la même rengaine depuis le 1er tome.
Non, c'est plutôt le traitement des personnages qui est très poussé, même pour les plus secondaires. On entre, parfois de manière assez floue ou du moins très personnelle, dans les pensées les plus intimes, les envies les plus viles, les doutes les plus inextricables ou encore les questionnements les plus spirituels. le style très allusif de Steven Erikson complique certes la compréhension, mais titille avec délice la curiosité. C'est ce que j'aime chez lui, cet étalage de personnages charismatiques dont les actes sont guidés par des motivations complexes et qui deviennent le jouet de leurs propres émotions.
( Je regrette également un manque de grosses batailles, qui auraient pu dynamiser le récit. Mais l'intérêt de ce tome n'en ait toute fois pas diminué. )

Le centre du récit est la cité de Darujhistan, où se trouvent déjà certaines têtes connues alors que d'autres reviennent ou la découvrent pour la première fois. Et c'est en pleine festivité que tout va tourner au vinaigre... La pression va monter (lentement mais sûrement) pendant que les rencontres se font et que les amitiés s'entrechoquent.
Si l'ambiance est, comme à l'accoutumée, très sombre, poisseuse et sordide à souhait (le méchant monsieur aux moignons...), on se marre tout de même sacrément bien avec Kruppe, Brûlon et Leff, ou encore la bande à Bougeotte.

En revanche, pas de sourires (mais vraiment aucun !) du côté de Corail la Noire, où ont élu domicile les Tiste Andiis d'Anomander Rake. La garenne de Kurald Galain forme une chape de triste noirceur où la déprime s'invite dans de nombreux coeurs tandis que les fidèles d'un nouveau dieu viennent quémander une impossible rédemption au pied de son tumulus.

Ce n'est pas plus folichon du côté de Nimander et de ses camarades Tistes, malgré les efforts de Tiquet, qui eux aussi doivent se confronter à un nouveau dieu. Un dieu à l'opposé du Rédempteur, qui distille un poison on ne peut plus vicieux et destructeur. Une foi obnubilée par la déchéance.
Ils doivent accompagner et protéger l'agaçant Davier, le Glaive mortel des Ténèbres.
Cet arc est très sombre et nous procure de purs moments de folie malsaine.

Il y a aussi de gros balèzes qui se promènent dans le coin et qui veulent rejoindre Darujhistan. On fera donc un bout de route avec Karsa et Voyageur, Kallor (qu'il me tardait de retrouver), Ombretrône et Cotillon (vite fait), et les molosses de l'ombre, toujours dans les bons coups...


Tellement de choses à se mettre sous la dent que l'abcès en profite pour s'installer et colorer tout ça en fluide putride. Au niveau de l'ambiance, je veux dire, car malgré un rythme très lent, il y a énormément de passages marquants à s'en faire péter la panse.
Les dernières pages, évidemment, que vous risquez de lire d'une traite (pas les deux dernières, je pense plutôt aux deux cents dernières), mais aussi les histoires plus secondaires, comme celle d'Harllo, de l'assassin aux moignons et de Challice Vidikas.
Puis aussi les événements concernant l'attaque de la taverne de K'rul, les tourments de Spinnock Durav et d'Endest Silann, les déboires de Torvald Nom... Et tant d'autres !

La palme de l'arc le plus démentiel revient sûrement à celui de la guilde de la Trygalle. Faites comme Mappo et ce bourrin de Grognard, n'hésitez pas une seconde à embarquer pour un voyage aux côtés d'un équipage aux petits soins, sans aucune véritable santé mentale, prête à vous faire regretter d'avoir quitté la fange sanglante de votre dernière bataille !


Un tome encore rempli à ras bord et qui demande beaucoup de concentration. Je laisse une nouvelle fois de côté ma frustration de ne pas tout bien saisir et je savoure cette lecture qui fut bien alléchante, forte en émotions, en ambiance, en imaginaire.
Je me suis régalé de l'atmosphère dépressive de certains arcs, du ton humoristique d'autres, de la violence humaine déployée par des raclures de toute sorte et de la compassion arrivant à guider certains individus pourtant plongés dans les ténèbres de leur immense douleur...
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La Rançon des Molosses est construit de la même manière que d'habitude, avec une alternance de points de vue et d'arcs narratifs qui finiront par se croiser, même si on ne comprend pas tout de suite où l'auteur nous emmène. Il y a peu de nouveaux personnages importants dans ce tome, on en a déjà rencontré un certain nombre, mais il faudra faire appel à votre mémoire (où au wiki) pour vous souvenir dans quelles circonstances vous avez croisé tout ce petit monde (parce que pour certains, ça faisait un moment qu'on ne les avait pas vus). Je ne vais pas vous dire grand-chose sur les intrigues, puisque le résumé en dit déjà beaucoup. Sachez juste que le tome est plus ou moins la suite des tomes 1 et 3, et qu'on récupère le fil narratif de certains personnages que nous avions laissés derrière nous depuis.

Une fois n'est pas coutume, et puisque nous sommes de retour à Darujhistan, notre cher ami Kruppe nous fera le plaisir de régulièrement nous accompagner. Certains passages seront en effet directement narrés par Kruppe, donnant l'air de s'adresser aux lecteurices, donnant lieu à de très belles réflexions. Je pense à un passage en particulier, à propos de l'enfance, de la créativité, et de la cruauté de la société qui poussent les enfants vers la productivité « utile » au détriment de l'imaginaire, et qui m'a particulièrement marquée.

D'ailleurs, ce tome incite particulièrement à la réflexion, sur des thèmes aussi variés que la société, le capitalisme, les privilèges et les discriminations, le déclin des civilisations, les liens familiaux, les conséquences de la guerre etc, au détour d'une phrase, d'un dialogue, ou d'un événement… ou d'une plongée dans l'Histoire passée de cet univers. Ce tome est ainsi plus introspectif que d'habitude, avec ces personnages fatigués, plus ou moins brisés, qui essaient de prendre un nouveau départ ou au moins de continuer malgré tout. Mais encore plus que ces thèmes fugaces, il y a ceux qui imprègnent complètement la moelle de ce roman, rédigé dans des circonstances particulières puisque l'auteur venait juste de perdre son père. le ton est ainsi particulièrement mélancolique, ce qui convient bien aux thèmes principaux donc : la mort, les regrets, la rédemption, les prix qu'il nous faut parfois payer. Une tonalité profonde qui ne conviendra pas forcément à tout le monde, il faut bien l'avouer. Heureusement, pour alléger tout ça, il y a aussi des pointes d'humour, et surtout de l'espoir, avec la confiance et la foi, même s'il est parfois dur de les trouver.

Mais rassurez-vous ! Si vous êtes venus pour la baston, il y en a aussi ! Avec un dernier livre épique qui compte à mes yeux comme l'un de ses meilleurs climax, et c'est vraiment frustrant pour moi de ne pas pouvoir vous en dire plus 😥 A noter également la confrontation (enfin !) entre deux fameux personnages 😉

Quoi qu'il en soit, les évènements de ce tome auront forcément un impact sur les deux derniers, d'autant que les dieux semblent décidés à entrer en guerre contre le Dieu Estropié. Au passage, les dieux ça pousse comme des champignons, avec deux « petits » nouveaux le Dieu Mourant (dont je n'aurais jamais deviné la véritable identité sans le wiki, je dois bien l'avouer) et le Rédempteur. Mais à côté des dieux, comme toujours, nous avons surtout de « simples » gens, qui aspireraient parfois à une vie tranquille mais qui se retrouvent rattrapés par leurs anciennes actions ou l'irrémédiable de leurs évolutions. Et, alors qu'on sait que certains personnages ne verront pas la suite, c'est toujours une déchirure quand on doit dire au revoir à l'un d'eux…

Bilan

A chaque nouveau tome, je me dis que Erikson n'a pas pu faire aussi bien que les tomes précédents, que ce sera LE tome que je n'apprécierai pas. Et il se trouve que… ce n'est pas du tout ce tome-ci, puisque la Rançon des Molosses est probablement l'un de mes livres préférés du cycle des Martyrs. Plus introspectif et dramatique que d'habitude, avec une exploration profonde de ses thématiques, mais au final épique comme Erikson a le secret, avec des personnages toujours aussi charismatiques et/ou attachants, dont on a du mal à se séparer une fois la dernière page tournée.
Lien : https://limaginaerumdesympho..
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Le Hibook a lu « La rançon des molosses» de Steve Erikson. Les 1184 pages de ce volume venant s'ajouter aux 6707 des tomes précédents du « Livre des martyrs » , point n'est besoin de préciser que l'adepte du récit court voire de la nouvelle peut passer son chemin . Par contre, les marathoniens des sagas feront leurs délices de « La rançon des molosses ». Personnellement ,je m'y ébats , je m'y vautre tel un sanglier en bauge .Méthode : y plonger sans se préoccuper de tout comprendre du premier coup , les personnages sont trop nombreux , ils meurent mais ressuscitent , changent de nom et de fonction. Dans ce monde , on devient dieu ou animal comme on change de chapeau ! Peu à peu , le flot se canalise, l'horizon s'éclaire, le récit se structure. La connaissance de ce monde s'approfondit , les caractères s'affinent , les situations se cristallisent. Quel imaginaire (un enfer à l'intérieur d'une épée) ! Quelle variété dans le ton ( du grotesque trivial de Kruppe et Iskaral Pust au tragique d'Anomander Rake ) ! Erikson est un démiurge de première grandeur. Encore deux volumes à venir …Super (à moins que certains ne nous concoctent une apocalypse qui ne sera pas de fantasy) !
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Le leadership.
L'héritage.
La foi.
La relation parent-enfant.
L'abandon.
La solitude.
La vieillesse, la fin de vie
La perte d'un ami.
La perte d'un enfant.
La perte d'un parent.
Le sacrifice.
La mort.
Le deuil.
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Voilà les quelques différents thèmes abordés dans ce tome dense, intense mais tellement magistral, du livre des Martyrs.
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J'ai tout simplement adoré ce roman.
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Il est très différent des précédents. C'est le plus introspectif et le plus mélancolique. Il se concentre essentiellement sur les personnages et l'action bien que présente, est reléguée au 250 dernières pages. Sur un tome qui en fait 1184 cela pourrait faire peur.
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Mais non. Et c'est là, tout le génie et la force d'Erikson.
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Dès les premiers chapitres, j'ai été emportée par l'histoire. Les thèmes abordés sont forts et certains m'ont beaucoup touchés par leur profondeur. J'ai relevé beaucoup de citations plus que dans aucun autre tome.
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Les personnages sont le coeur du récit dont un en particulier. Anomander Rake. C'est SON tome.
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Le choix de narration de Erikson dans certains chapitres ont accentué cet aspect, en s'amusant à décrire des personnages à travers les yeux d'un narrateur externe ou en débutant avec une description d'évènements et de personnages à priori anodins, pour finir par se recentrer sur un en particulier. Ce qui le rend plus si anodin que ça...
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Ce tome prend son temps pour se dévoiler. le rythme y est pour beaucoup, avec ce faux semblant de calme, attentiste. Pas de réelle tension mais on sait que quelque chose va se passer. le tout est de savoir où, comment, pourquoi et qui.
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Je ne me suis jamais ennuyée car j'ai adhéré à ces choix. J'ai aimé les choix narratifs. J'ai aimé cette vrai/fausse tension. J'ai aimé entrer dans la tête et le coeur de ces personnages dont j'attendais le retour, pour certains, depuis le tome 1.
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Car oui il faut être patient dans cette série.
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Je suis consciente que ce tome ne va pas plaire à tout le monde. A l'image de la série, ce tome est divisant. Certains l'adorerons, d'autres non. Pour ma part, il est magistral et il m'a émotionnellement vidée, dévastée, dépassée, comme aucun des autres tomes ne l'avait fait auparavant.
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Cette série est tout simplement incroyable. Un ovni.
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Plus que 2 tomes.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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On retrouve ici des personnages que, pour certains, nous n'avions pas revu depuis le tome 3 ( voir tome 1 pour d'autres). Bon opus avec une lente (très lente) montée des enjeux avant 200 dernières pages explosives.
Comme souvent, on ne voit pas trop comment Steven Erikson va rassembler tous ces fils mais il y arrive toujours.
Petit bémol: 1184 pages, en enlever 200 aurait été agréable.
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critiques presse (2)
SciFiUniverse
15 février 2022
Le plaisir d'écouter Kruppe conter ses histoires est bien là même si le rythme est relativement lent, posé. Ces longueurs peuvent décourager mais le dernier quart du roman est un moment de grâce. Tragédie, rédemption, les arcs de personnages auxquels on s'est attaché se finissent parfois en un drame inattendu.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Elbakin.net
12 janvier 2022
Les évènements décisifs (et ce n’est pas peu dire) pour la suite de la série se bousculent, le nombre de personnages ultra-charismatiques au mètre carré n’a jamais été aussi élevé et la dimension dramatique est toujours aussi forte et poignante.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Il n’existe pas d’artiste plus pur qu’un enfant qui laisse libre cours à son imagination, et il n’en existera jamais. Ces bâtons éparpillés dans la poussière, qu’un adulte pourrait fouler au pied sans même y songer, constituent en vérité les ossements d’un vaste monde vêtu d’habits et de chair, une forteresse, une forêt, une grande muraille sur laquelle viennent se briser de terribles hordes qui se voient repoussées par une poignée de redoutables héros. Un nid de dragons, et ces petits galets brillants sont leurs œufs, chacun abritant un avenir aussi furieux que glorieux. Aucune création au monde ne saurait se montrer plus accomplie, plus achevée, plus joyeusement triomphale, et toutes les machinations et manipulations des adultes ne reflètent que vaguement cette enfance regorgeant de merveilles, où la maladresse s’accommode d’une fonction de conviction, d’un but raisonnable ; et chaque façade possède sa propre histoire à raconter, sa propre légende à admirer dans ses convenances de style.
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- Je vais te révéler un secret. Juste un, et n'oublie pas ce que je t'ai dit plus tôt : nous autres femmes en avons de nombreux. Les femmes sont heureuses d'avoir un conjoint. Il représente leur île, si tu préfères, solide, sécurisante. Mais parfois elles aiment nager loin du bord, s'évader un moment, flotter le visage au soleil, si tu préfères. Et parfois elles peuvent même plonger sous la surface pour aller ramasser de jolis coquillages et tout ça. Et quand elles ont fini, eh, elles reviennent sur l'île. Ce que je veux dire, chéri, c'est qu'elles ne veulent pas que leur mari soit là quand elles nagent. Elles veulent seulement savoir que l'île les attend quelque part.
Torvald cligna des yeux, puis fronça les sourcils.
- En gros, tu me demandes d'aller me faire voir ailleurs.
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- Je suppose que les Tistes Edur ont découvert assez vite qu'occuper une terre était une malédiction qui agit comme une plaie nouvellement ouverte, infectant et empoisonnant les oppresseurs et les opprimés d'une égale manière. Chacune des deux cultures finit par devenir contrefaite, amère à l'extrême. Haine, peur, cupidité, trahison, paranoïa et effarante indifférence à la souffrance...
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Kallor marchait,avec sur son épauleun sac en toile de jute long de dix mille lieues et rempli de parchemins enroulés.Si différents les uns des autres. Des chevaux fantômes galopaient à ses côtés .des femmesaux poignets tailladés lui destinaient leurs plus beaux sourires exsangues ,dansant sur le pourtour de leurs lèvres muettes .Et là où mouraient les hommes en hurlant,son ombre passait en silence.
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Il raconterait tout cela à son peuple. Il ne ferait pas d'eux des suiveurs, mais des compagnons. Et ensemble ils anéantiraient la civilisation dès qu'ils arriveraient à son contact, où qu'elle pût se trouver. Parce qu'en dépit de tous ses bienfaits, elle n'avait d'autre but que d'engendrer des suiveurs, suffisamment pour que se mettent en branle des forces de destruction qui répandaient une marée de sang au profit de ces quelques tyrans cyniques nés pour les mener. Il les guiderait, oui, mais sans mensonges, sans ces mots de fer qu'étaient le devoir, l'honneur, le patriotisme, la liberté, toutes ces paroles qui nourrissaient les idiots obstinés de grands desseins, de nobles raisons de répandre le malheur tout en les condamnant eux-mêmes à s'y abandonner.
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Videos de Steven Erikson (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Steven Erikson
Le livre des martyrs de Steven Erikson, trad. Emmanuel Chastellière, chez Editions Leha https://editions-leha.com/catalogue-details/martyrs-t1-les-jardins-de-la-lune/ plus d'informations : https://www.actualitte.com/article/livres/epique-ambitieux-eclatant-ainsi-s-ouvre-le-livre-des-martyrs/88929
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