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sur 1180 notes
« Si je ne les écris pas, les choses ne sont pas allées jusqu'à leur terme, elles ont été seulement vécues ».

Avec cette phrase placée en exergue de ce livre, Annie Ernaux résume son oeuvre, son besoin d'écrire pour donner une réalité, une consistance aux choses, aux êtres et aux évènements qui ont jalonné son existence. Elle ne nous raconte pas une simple relation, une aventure, mais une véritable histoire, belle et intense, même si sa fin semblait déjà inscrite dans le temps alors qu'elle ne faisait encore que s'ébaucher. Ce que l'auteure a vécu avec ce « jeune homme », de presque trente ans son cadet, a été aussi, pour elle, comme un voyage dans son passé, sa jeunesse, et comme un déclencheur qui lui donnera la force d'achever l'un de ses ouvrages. Puis, pour que cette « histoire » elle-même devienne réelle à ses yeux, une fois encore, il lui faudra l'écrire. Merci pour ce beau texte aussi court qu'intense et dont chaque mot et chaque phrase sont aussi forts qu'essentiels. Il s'agit du troisième livre d'Annie Ernaux que j'ai eu le bonheur de lire et chacun d'entre eux m'a donné, un peu plus encore, l'envie de découvrir son oeuvre.
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Entre 1998 et 2000, Annie Ernaux vécut une aventure intense avec un étudiant plus jeune de 30 ans. L'occasion de revivre des épisodes de son passé et d'écrire son livre "l'événement" dans lequel elle raconte son avortement survenu avant même la naissance de son amant. Une transition avant le passage au troisième  millénaire.

28 pages pour entrer dans son intimité et parler de tout : de passion, de différence d'âge, de l'image de soi, de jouissance, du scandale, d'écriture et de création, du couple et des femmes, de ses origines populaires, des souvenirs et du passage des années.

28 pages qui décortiquent cette relation avec une écriture brute, aiguisée. L'atmosphère est parfaitement rendue. Un concentré de son oeuvre dont je suis un admirateur absolu.

Bref, j'ai adoré.
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Après une correspondance, Annie Ernaux rencontre à 54 ans un étudiant qui a 30 ans de moins qu'elle et avec qui elle a une liaison. C'était improbable. Elle se rend compte qu'elle est scandaleuse et n'en éprouve aucune honte. Pourquoi d'ailleurs ? Elle explique que faire l'amour l'aide à écrire. Selon elle, elle n'a plus d'âge, l'impression de retrouver un temps du passé qu'elle "revit", de jouer une pièce.
Elle est son initiatrice en littérature, théâtre, usages, Cest sans avenir possible. Elle se contente de vivre au présent.
Annie Ernaux me déconcerte la plupart du temps. Je passe de l'incompréhension à l'admiration absolue. Je pense que je vais relire ce court texte dans quelque temps pour affiner mon ressenti.
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Ma première lecture d'une oeuvre d'Annie Ernaux. Un court récit d'à peine 30 pages.

Pas convaincue par ce texte, qui même s'il est très bien écrit, n'a que peu d'intérêt à mon sens.

L'auteure est néanmoins douée, c'est un fait. Elle a le don de nous faire apprécier le récit de petites choses simples de la vie.

Cette histoire d'amour entre elle et un jeune de 25 ans, ayant trente ans de moins qu'elle est quelque peu touchante par certains moments, mais j'ai eu du mal à comprendre la démarche et à comprendre les sentiments d'Annie Ernaux.
Leur relation, pas par la différence d'age mais plutôt par la différence de milieu social m'a mise mal à l'aise. Une bourgeoise qui s'amuse d'un étudiant fauché en pensant avant tout à son propre plaisir et en lui offrant en contrepartie un peu de son confort de bourgeoise (voyages, cadeaux, restaurants...).

Bref, je suis assez mitigée. Je tenterai de lire d'autres ouvrages de l'auteure pour mieux la comprendre. Après tout, si elle est prix Nobel ce n'est probablement pas pour rien !
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Une nouvelle, tout au plus, les regrets d'une femme mûre ? Un passé révolu qu'elle revit à travers un jeune homme qui pourrait être son fils. Celui dont elle n'a pas voulu ? Une vision triste de sa vie ? Vite lu, heureusement, qu'y avait-il à dire de plus ?Une récompense bien méritée que le prix Nobel de littérature 2022 ?
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28 pages dans une mise en page aérée d'une écriture aérienne, tour à tour éthérée et incarnée. 8 euros, vous conviendrez qu'on a rarement vu un feuillet payé si cher par son lecteur. Et avec ça, deux fois tout de même la présence du mot déréliction dans ce très court texte. Malgré tout, une petite ode charmante au désir féminin affirmé et revendiqué, en dépit du temps qui passe.
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Mon premier Annie Ernaux, j'ai tout simplement adoré ! Je l'ai même lu deux fois de suite pour bien m'en imprégner ! Et je pense que je le relirai si je poursuis la découverte de l'oeuvre de l'autrice pour bien tout resituer.

L'autrice nous raconte cette parenthèse de vie où elle a vécu une relation avec un homme 30 ans plus jeune qu'elle. Quoique court puisque ne comptant qu'une quarantaine de pages, j'ai trouvé que ce roman était à la fois, profond et très juste.
Un sujet important, rarement abordé en littérature : la différence d'âge dans le couple, lorsque c'est la femme qui est plus vieille, beaucoup plus vieille ici en l'occurrence et surtout le regard des autres sur ces relations qui sortent du cadre.
Avec ce jeune homme, Annie Ernaux a retrouvé sa jeunesse et fait des parallèles entre les situations qu'elle a pu vivre lorsqu'elle était plus jeune et celles qu'elle rencontre lorsqu'elle se trouve avec A. A la différence près qu'à cette période, elle assume totalement ses choix.
C'est aussi une différence de classe sociale, lui qui vient d'une famille désargentée quand elle est plutôt « bourge ». Face à ce jeune homme, elle fait un bond dans le passé et se souvient de ses origines populaires. Il lui rappelle également celui qui l'a mise enceinte dans le passé, ce qui déboucha sur un avortement clandestin. Événement qu'elle racontera dans son livre du même nom dont la rédaction se terminera en même temps que son histoire avec A… Coïncidence ??
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Je suis en Israël depuis une quinzaine de jours,
mon séjour a été illuminé par deux nouvelles aussi abracadabrantesques l'une que l'autre:

- la désignation de l'Arabie Saoudite comme pays organisateur des jeux asiatiques d'hiver en 2029,

- et le grande victoire de l'éditeur Gallimard au concours de Stockholm.
Lien : http://holophernes.over-blog..
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(si l'on n'était pas bloqués par la règle des 250 caractères, cette notule aurait été plus courte, mais bon ...)

Deux options pour ce livre :
- certains disent que c'est inadmissible, D'accord, c'est Annie Ernaux, celle qui mérite le Prix Nobel, mais ... 39 pages, même à huit (08) euros, c'est du foutage de gu...
- d'autres disent qu'il n'y a certes que 39 pages, mais c'est Annie Ernaux, celle qui mérite le Prix Nobel, donc c'est génial.

Bref, voici ce qu'aurait été ma "critique" si l'on n'était pas contraint aux 250 caractères :

quel que soit l'avis sur ce "livre", soyons clair (s) : il échoue lamentablement au fameux "test de la page 99".

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Le jeune hommeAnnie Ernaux



Un jeune homme amoureux, une femme qui veut retrouver les sensations de sa jeunesse pour mieux les écrire ?

Une femme qui largue l'amant lorsque son roman est terminé.

Stupéfaite et déçue par ces 40 pages annoncées -clef- pour comprendre l'écriture d'Annie Ernaux. Il est vrai qu'elle est sans concession avec elle-même.

L'écriture est gelée, se sert-elle de ses émotions pour écrire ? Dans ce que je prends pour une nouvelle, elle relate cette aventure comme une expérience.

A part peut être une fierté d'avoir su séduire ce jeune au mépris des regards de la société.

J'ai surtout pensé au jeune homme sans doute subjugué par sa renommée ou sa maturité qu'elle va lâchement abandonner dès qu'elle a terminé son écriture.



Quel est le cheminement intérieur de la romancière dans cette aventure, a-t-elle eu besoin de se retremper dans sa jeunesse pour en écrire les émotions, ce livre m'a laissé dubitative.

Honnêtement, cela ne m'a pas donné envie de lire un autre bouquin. Et dire que la Grande libraire en fait des tonnes.
Lien : https://annemariequintard.fr
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