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3,37

sur 1190 notes
Clairement le moins bon livre d'Annie Ernaux... Enfin, si on peut appeler ça un livre, étant donné qu'il s'agit là d'un récit de moins de trente pages, écrit gros. Comptez vingt minutes pour venir à bout de ce texte qui aurait eu une bien meilleure place dans un recueil, ou un magazine, tant il ne représente rien pris indépendamment...
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Alors âgée de 55 ans, Annie vit une liaison passionnée qu'elle nous partage avec toute la simplicité qu'on lui connait.
30 ans la sépare de son jeune amant.
« Avec lui, je parcourais tous les âges de la vie, ma vie. »
Une relation qui lui permet de faire l'introspection de sa propre vie…

C'est encore un bref récit très intime et profond qu'Annie Ernaux nous livre.
Au-delà de la différence d'âge, elle nous raconte la différence de statut social…
« Il n'achetait que les produits les moins chers ou en promotion, de la vache qui rit en portion et du camembert à cinq francs… »
C'est intéressant.

J'ai adoré lire cette nouvelle rédigée comme un fragment de sa vie.
Annie est libre et elle l'assume pleinement. Je ressens à chaque lecture de l'auteure qu'il est important pour elle d'écrire sur sa vie, sur ses expériences et souvenirs, de nous les confier.
Je suis en totale admiration pour cette femme qui se fiche totalement des regards… J'aime sa force d'écriture.

Je te conseille ces quelques pages pleines de désir et de reflexions sur le temps qui passe !
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A cinquante quatre ans, Annie Ernaux a une liaison avec un étudiant qui en a vingt-quatre. Celle-ci dure le temps que celui-ci quitte Rouen pour aller à Paris, mais est intense. de la lecture de ce livre bref, j'ai retenu le passage suivant : "Il était porteur de la mémoire de mon premier monde. agiter le sucre dans sa tasse de café pour qu'il fonde plus vite, couper ses spaghettis, détailler une pomme en petits morceaux piqués ensuite au bout du couteau, autant de gestes oubliés que je retrouvai en lui, de façon troublante. J'avais de nouveau dix, quinze ans, et j'étais à table avec ma famille, mes cousins, dont il avait la peau blanche, les pommettes rouges des Normands. Il était le passé incorporé."
Texte concis et fort où l'auteur montre son évolution et assume la femme qu'elle est. La brièveté du texte, passionnante pour beaucoup, a été un frein pour moi. J'ai aimé ce texte mais ne l'ai pas adoré.
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Le jeune hommeAnnie Ernaux

Passer une nuit avec un étudiant malhabile de 30 ans son aîné c'est ce que retrace les 26 pages de ce récit ?

Annie Ernaux revient sur un amour, sur un passé, qui à l'âge de 54 ans a éprouvé une forme de jouissance qui n'est plus qu'une infime partie de pages qui se détache de sa mémoire.

N'aurait-il pas été intéressant à l'instar d'écrit de Stéphan Zweig de détailler son corps, millimètre par millimètre ou d'une Marguerite Duras de perdre ce corps, cet amour dans la nuit de tous les songes ?
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En une trentaine de pages, la narratrice / autrice évoque ses amours avec A., amant de passage de presque 30 ans son cadet. le texte offre une réflexion sur l'âge, l'amour, la sexualité à 50 ans passés, sur l'impact de la mémoire et comment nos souvenirs habitent nos gestes et nos relations. À la fois tendre et amer, une tranche de vie se découpe, aux allures sociologiques.
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En 1997, j'avais lu l'Étreinte de Philippe Vilain : c'était son tout premier texte, l'auteur n'avait pas trente ans.

Paru dans la collection L'infini chez Gallimard, il racontait avec une grande économie de moyens et une maîtrise remarquable la relation que l'auteur avait entretenue avec A.E., oui A.E., une écrivaine connue âgée de trente ans de plus que lui, issue d'un milieu aussi humble que le sien et auteure, entre autres livres, de Passion simple, qui l'avait marqué.

Écrivant à chaud ("nous nous sommes quittés hier"), hanté par la jalousie (Vilain ne plaçait-il pas le Proust de la Prisonnière en épigraphe ?), l'auteur confessait d'emblée : "il faut sans doute que j'écrive notre histoire pour croire à la réalité de notre séparation, même si l'entreprise est risquée : saisir des moments sans l'objectivité et la distance nécessaires pour les expliquer, les fixer définitivement comme l'action du formol sur la chair."

L'action du formol sur la chair : A.(nnie) E.(rnaux) s'est accordée le temps d'en valider l'opération puisque son propre récit, écrit en 1998-2000-2022, ne paraît qu'aujourd'hui. Philippe Vilain n'a pas droit à P. ou Ph. voire P.V. mais à A. Et en matière de formol, on aurait plutôt affaire à un liquide réducteur, puisque le récit d'A.E. ne compte qu'une trentaine de pages. Elles sont bien dans le style d'Ernaux, à plat, froides, justes, belles - courageuses, et parfois téméraires.

On peut ne pas aimer Annie Ernaux sur les barricades ou sous les banderoles, (auto-)réquisitionnée comme l'avait été Louis Aragon avant elle. Mais on n'a pas le droit de ne pas lire (et de ne pas aimer) Annie Ernaux écrivaine, reine du less is more, qui a écrit une oeuvre sans concession, intense, qui déborde des champs où on voudrait l'assigner : la seule (et déprimante) auto-fiction, le seul (et accablant) témoignage d'une transfuge de classe.

"Nous n'avons que notre histoire et elle n'est pas à nous" : A.E. cite Ortega y Gasset en préambule des Années (son plus beau texte, peut-être). Tout est là : le Jeune homme et l'Étreinte, en miroir, le rappellent.
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Un très court roman sur la relation de couple que Annie Ernaux a entretenu pendant 3 ans dans les années 1990, alors qu'elle est au milieu de la cinquantaine avec un homme de 25 ans. Une lecture qui m'a surtout intéressée par les réflexions sur le temps, le temps qui passe, l'expérience revécue qui transporte des années en arrière avec un regard d'observatrice.
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Un petit livre. Un tout petit livre.
On ne peut que déplorer qu'il ne soit pas plus long, pourtant c'est bien sa concision qui en fait un texte si incisif. La petite coupure de papier sous l'ongle.
A priori, on connaît la chanson. Elle a trente ans de plus que lui et ils vivent leur amour envers et contre tout.
Sauf qu'ici, le présent n'est qu'un deuxième passé. Et que Madame, tout attendrie qu'elle soit par les manières de son prince charmant, mène une quête bien particulière.
Est-ce indécent de se servir de la jeunesse de cet étudiant pour se prouver qu'il n'est pas de plus belle jouissance que celle de l'écriture ?
Non. Elle ne se le prouve pas. Elle le découvre, page après page, quand chaque mot lui vient comme elle l'aurait lu en Braille sur le grain de sa peau.
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A chaque fois c' est un vrai régal pour moi de lire un roman d' Annie Ernaux. Celui-ci ne fait pas exception à la règle. Une plume incisive, toujours le mot juste, une ambiance particulière. Évocation du milieu d'origine, condition de la femme, et d'autres sujets chers à Annie Ernaux, ce roman est très profond, il met bien en lumière je trouve le lien entre sa vie et son oeuvre.
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J'aurais aimé avoir l'enthousiasme de Lucia-Lilas de Lire au lit.
Finalement je préfère sa critique du "Jeune Homme" d'Annie Ernaux que le livre lui-même, je n'y ai pas vu tout ce qu'elle décrit et dans un sens ça me rassure parce que j'avoue franchement que j'ai du mal avec les livres très personnels d'Annie Ernaux, je n'aime pas ce qu'elle écrit, ce qu'elle raconte. Peut-être parce que c'est trop intime, trop personnel ? Se servir de sa vie pour écrire des livres, se regarder vivre pour en faire de la littérature, ouais, pourquoi pas.... Les livres sont comme les gens qui les écrivent, quelque fois ils ne sont pas intéressants.
Ce n'est pas tant l'histoire – il m'est arrivé la même chose – que la façon de la raconter. Je m'attendais à quelque chose de plus joyeux car je n'ai cessé de faire la comparaison entre mon histoire et son histoire. J'avoue être déçue, mais peut-être ne suis-je pas assez littéraire ou bien que mon histoire était trop gai, un moment de ma vie qui est resté inoubliable par sa légèreté, de délicieuses parenthèses de gourmandise et de sensualité qui me font dire que la vie vaut d'être vécue. En fait l'histoire est la même mais nous n'avons pas ressenti la même chose. Je ne sais pas, je ne crois pas que j'aurais pu l'écrire, la raconter. Je ne suis pas Annie Ernaux, c'est peut-être pour ça que je ne comprends pas son écriture.
Lien : https://etsivouslisiez.blogs..
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