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EAN : 9791097465148
260 pages
Goater (17/10/2018)
3/5   3 notes
Résumé :
De l’Université de Rennes aux plages de Dinard…
Regards croisés sur le viol, le harcèlement, les violences conjugales où se mêlent la voix des victimes et celle de leurs agresseurs.
Sept protagonistes prennent tour à tour la parole, donnant chacun son ressenti, sa version des faits. De nombreux sauts dans le temps permettent, au fur et à mesure de la lecture, de faire des liens, d’éclairer certains passages, jusqu’au dénouement final.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je remercie les Edts Goater et Babelio pour l'envoi de cet ouvrage.
Dans ce récit, « le Sifflet » est un bar rennais. D'ailleurs quasiment toutes les séquences se passent à Rennes, les lieux existent, quant aux personnages, malgré l'avertissement d'une pure fiction, l'un d'entre eux serait professeur spécialisé dans les langues anciennesà Rennes II, dite « Rennes la rouge », donc pas un professeur lambda. Ceci dit il s'agit d'un premier roman, ou plutôt récit, et l'expérience de lecture montre que c'est à ce moment que l'auteur met tout son vécu , son âme et ses tripes quitte à mieux équilibrer dans le futur.
Le lecteur est prévenu, les protagonistes de ce récit sont concernés par des viols, ou violences conjugales, à aucun moment l'auteur qui écrit sous pseudonyme ne retient sa plume, son encre crie vengeance, il a du finir ce livre exténué.
La jeune femme au tribunal jugée pour violences sur le client d'un bar : Comme dit le juge: Que faisait-elle à 3 heures du matin seule dans un bar ? A quoi bon répondre quand les idées préconçues sont faites ?
Comment une femme arrive t-elle à comprendre que quand elle dit non à son mari et qu'il en arrive à ses fins quand même avec plus ou moins de violences , il s'agit de viol.
Comment admettre le désespoir de jeunes garçons qui découvrent leur sexualité qui sort des normes établies , et ce malgré parfois une mère aimante et compréhensive ?J'ai beaucoup aimé les pages concernant ces personnages, (même si Lulla est un portrait -coll é de Lisbeth Sallander), mais le salopard qui hante tout le livre , Steinelbach, ce professeur qui adore violer ses étudiantes, ces petites connes, voire des garçons paumés, il est difficile de lui accorder le moindre crédit, et puiqu'il se vante d'avoir dans la poche le Procureur, un juge, des avocats et tenanciers de bars de la ville, il se sent invulnérable jusqu'à ce que déboule Sarah, une étudiante qui n'a pas froid aux yeux, une sorte de Lilith, démon femelle qui l'emménera sur les chemins dangereux d'expériences sado-maso.
L'auteur, sous pseudo, je le répète voue (avec raison) une telle haine, son écriture en pleure, à ce Steinelbach, qu'il semble impossible de ne pas le considérer comme la victime directe de cet être immonde, et c'est là que j'ai ressenti un léger malaise dans la lecture, les quelques lignes d'avertissement de fiction semblent bien loin à ce moment là.
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Le sifflet

Est-ce mal de parler d'un livre d'abord comme d'un objet ? Surement pas si c'est pour en dire du bien. Donc ce livre des éditions Goater est très séduisant. Couverture cartonnée et douce avec une magnifique photographie qui aurait fort bien convenu à Marguerite Duras pour « india song », la bicyclette absente, les tennis, Anne Marie Stretter et son nom de Venise dans Calcutta désert… Merci donc et félicitations à Marie Lemarchand pour cet excellent cliché.

Reste le titre un peu trivial qui se trouve être le nom d'un bistrot de la « rue de la soif » à Rennes et le nom de l'auteur « Vé Erre » qui sans vraiment en abuser utilise le langage inclusif lourd et redondant mais laisse passer sur la quatrième de couverture que ce.ette Vé Erre (serait le) « pseudo d'un jeune romancier, il commence l'enseignement cette année ». Et donc pas d' « un.e jeune romancier.ère, il.elle commence… etc ; »

C'est introduire dans un texte particulièrement outrancier, une confusion des genres inutile, voir scabreuse.

L'auteur.euse.rice voit le viol partout et crée des personnages caricaturaux qui, s'ils possèdent une quelconques réalité à l'université de Rennes, à Combourg ou à Saint Malo n'ont rien à faire dans un livre, mais tout en HP ou en tôle. Ou mieux dans une enquête journalistique fondée sur des faits, des aveux, des procès verbaux.Il suffit simplement et à visage découvert de les dénoncer plutôt que de développer pour eux une théorie de la conspiration « enseignants, nantis, policiers, juges tous pourris, tous réunis dans la concupiscence. » qui leur donne une justification romanesque et politique assez nauséabonde.

Le contraire de ce qu'on voulait en fin de compte.

Est-ce mal écrit ? Non. Ve Erre a de l'instruction, un talent, un bon éditeur bienveillant et la chance grâce à cela de pouvoir redémarrer sur des bases moins fragiles, moins « casse gueule » en tout cas.
L'occasion de « siffler » un dernier « verre » avant de reprendre au grand jour le chemin de la littérature, si je peux me permettre un peu d'irrespect,
tout comme VR en témoigne lui.elle même envers son lecteur.



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Vé Erre dans « le sifflet »montre plusieurs personnes confrontées à la violence. Un lieu, le café éponyme « le sifflet » donne une unité au récit. Chacun a connu des moments difficiles et le lecteur va les entendre comme des témoins.

C'est un livre coup de poing qui peut parfois faire penser aux sujets traités par Virginie Despentes. Il est arrivé dans ma lecture d'avoir comme une nausée tant certains cas sont difficilement supportables. L'auteur a fait le choix du « sans filtre » et se débrouille bien dans cette démarche. On peut se demander si les situations sont de la pure fiction ou si elles sont issues d'expériences réelles voire de la vie de Vé Erre en particulier.

" Des gens à la fac ou dans les sorties étudiantes racontaient que « Chaud-chaud » avait coincé une-telle à la fin du cours, qu'il faisait des compliments sur des décolletés, des critiques sur les « boudins » (le terme qu'il emploie, apparemment, c'est pas de moi) qui portaient des vêtements moulants en rageant que ça devrait pas être permis. On m'a raconté qu'il faisait des blagues aux étudiantes qui portaient le voile, du style : « Ben dis-donc vous n'êtes pas encore mariée ? "

Je ne suis donc pas restée insensible au thème abordé. La violence est malheureusement d'actualité au quotidien, dans les médias. le mérite du l'auteur est de montrer que les agressions sont multiples et peuvent se nicher partout, et peu importe le milieu social. Nul n'est à l'abri. de plus on sent bien à la lecture que l'imagination dans ce domaine est illimitée.

" Bon, allez, ferme les yeux, c'est un mauvais moment à passer c'est tout, sucer son prof c'est pas la mort non plus. J'ai la tête qui tourne, il halète, ça gonfle, ça va sortir… manquerait plus que ça… Je fais un effort pour dégager ma tête.-Ça va pas non, finis le travail merde !
-Connard ! Et tu crois que je vais avaler en plus ?! » "

Les personnages se font écho au fil des pages ; ce procédé insuffle un style original à l'ensemble du roman.

Je pense que l'on ne sort pas indemne de cette lecture. Certes, c'est parfois trop concentré dans les quelques 200 pages et cela risque de paraître étouffant pour certains. Mais il faut tenter l'expérience et ne pas hésiter à ouvrir les portes du « Sifflet » afin d'écouter les souffrances d'une humanité en déliquescence.

Lien : https://delphlabibliovore.bl..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Elle s’etail sentie enfermée,elle sombrait au fond de son corps,dans cette enveloppe de chair qu’elle ne contrôlait plus,ce corps camisole dont chacun faisait ce qu’il voulait.Ce corps dans lequel elle était emmurée était à la merci des autres.longtemp après l’agression,cette impression a perduré.Ce corps appartenait au monde extérieur,sous l’empries des forces et des regards de tout le monde,et elle,terree au fond était invisible.
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