Je remercie les Edts Goater et Babelio pour l'envoi de cet ouvrage.
Dans ce récit, «
le Sifflet » est un bar rennais. D'ailleurs quasiment toutes les séquences se passent à Rennes, les lieux existent, quant aux personnages, malgré l'avertissement d'une pure fiction, l'un d'entre eux serait professeur spécialisé dans les langues anciennesà Rennes II, dite « Rennes la rouge », donc pas un professeur lambda. Ceci dit il s'agit d'un premier roman, ou plutôt récit, et l'expérience de lecture montre que c'est à ce moment que l'auteur met tout son vécu , son âme et ses tripes quitte à mieux équilibrer dans le futur.
Le lecteur est prévenu, les protagonistes de ce récit sont concernés par des viols, ou violences conjugales, à aucun moment l'auteur qui écrit sous pseudonyme ne retient sa plume, son encre crie vengeance, il a du finir ce livre exténué.
La jeune femme au tribunal jugée pour violences sur le client d'un bar : Comme dit le juge: Que faisait-elle à 3 heures du matin seule dans un bar ? A quoi bon répondre quand les idées préconçues sont faites ?
Comment une femme arrive t-elle à comprendre que quand elle dit non à son mari et qu'il en arrive à ses fins quand même avec plus ou moins de violences , il s'agit de viol.
Comment admettre le désespoir de jeunes garçons qui découvrent leur sexualité qui sort des normes établies , et ce malgré parfois une mère aimante et compréhensive ?J'ai beaucoup aimé les pages concernant ces personnages, (même si Lulla est un portrait -coll é de Lisbeth Sallander), mais le salopard qui hante tout le livre , Steinelbach, ce professeur qui adore violer ses étudiantes, ces petites connes, voire des garçons paumés, il est difficile de lui accorder le moindre crédit, et puiqu'il se vante d'avoir dans la poche le Procureur, un juge, des avocats et tenanciers de bars de la ville, il se sent invulnérable jusqu'à ce que déboule Sarah, une étudiante qui n'a pas froid aux yeux, une sorte de Lilith, démon femelle qui l'emménera sur les chemins dangereux d'expériences sado-maso.
L'auteur, sous pseudo, je le répète voue (avec raison) une telle haine, son écriture en pleure, à ce Steinelbach, qu'il semble impossible de ne pas le considérer comme la victime directe de cet être immonde, et c'est là que j'ai ressenti un léger malaise dans la lecture, les quelques lignes d'avertissement de fiction semblent bien loin à ce moment là.