J'ai déniché ce livre de la collection J'ai lu illustrée dans la boîte à livres de mon quartier. Je l'ai lu en 2 jours, passionnée que j'ai été par la vie de cette toute jeune fille qui à l'âge de 16 ans, épouse le Shah d'Iran, elle l'a aimé dès la première fois où elle l'a vu. Ce livre est écrit par elle-même, Soraya Esfandiary Bakhtiary de son nom de jeune fille. Soraya en persan est le nom d'une constellation. Commence alors pour cette jeune fille encore si proche de l'enfance, l'apprentissage de la vie d'Impératrice, elle aide son époux dans sa tâche et le soutien lors du putsch ourdi par Mossadegh. Elle traverse les querelles de palais, les jalousies. Sept années après son mariage, elle divorce parce qu'elle ne peut donner un héritier au Shah, commence alors pour cette jeune femme qui avait donné son coeur à son pays et son mari, une vie d'errance, de rencontres, mais aussi une grande solitude. On l'appelait aussi la princesse aux yeux tristes. C'est une partie de l'histoire de la Perse devenue Iran qu'elle nous raconte dans ce livre avec une grande simplicité. Elle est décédée à Paris le 26 octobre 2001. Une grande dame avec une belle âme..
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A lire non seulement pour l'aventure humaine, mais aussi, et c'est moins évident, pour le contexte historique de la Perse, devenue l'Iran en cours de lecture.
Passionnant tout simplement.
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Pourquoi riez-vous Soraya? me demandait le Shah
-Parce que je suis heureuse.
Sur les tombes des Rois , s'élançent les gazelles , sur celle du Poète pousse la marguerite .
Vous étiez différents ,
Et je vous ai aimés .
Comment peut-on être triste lorsque l'on a dans le coeur un galop de gazelles ...
Comment peut-on être triste puisque le passé et l'avenir éxistent .
Princesse Soraya - Le Palais des solitudes .
Les autres enfants de ma classe connaissaient tout de l’histoire de leur pays : la vie de Darius, la Macédoine, la défaite de Marathon, les invasions mongoles, de Gengis Khan, la dynastie des Saffârides, celle des Samânides, mère des arts et de la littérature persane, la dynastie des Bûyides, fondatrice du chiisme, la dynastie kadjar…
En Perse, très anciennement, « jardin » se disait « pardés » d’où vient le mot « paradis ». Ce paradis devait se trouver au confluent des « quatre fleuves », à l’intérieur d’une enceinte carrée, concentré autour d’un miroir d’eau qui appelait la rêverie et la concentration. Ce lac aux eaux lisses symbolisait le Cantique des Cantiques, le « rôda rôza », le mariage de la logique et de la connaissance, celui de la « vérité » et de la « dette », celui de la vie et de la mort.
« Sur les tombes des rois s’élancent les gazelles.
Sur celle du poète pousse la marguerite. »
Vers de Khayyâm