Broadway

/DRÔLE ET MÉLANCOLIQUE //

-Docteur, je viens vous voir, parce que face à la rentrée, au quotidien lancinant boulot/devoirs/qu'est ce qu'on mange ce soir ?, à nos vies sous masque sans sourire et contact, je déprime.

-Je vais vous prescrire quelques pages du dernier roman de Fabrice Caro, Broadway., à lire tous les jours. Entre ses rêves d'évasion à Buenos Aires avec Benjamin Biolay, les histoires de séduction qu'il s'invente pour oublier le temps qui passe et sa capacité à échafauder des scénarios à partir du plus banal des événements, il vous aidera probablement à jeter un autre regard sur ce que vous vivez. Et puis vous rirez à chaque fois que vous ouvrirez ce livre.

-Pas d'effets secondaires ?

-Entre les spectacles d'école de fin d'année, les apéros entre voisins où on n'a rien à se dire, les soucis parentaux face aux ados, l'identification au anti-héros principal est plus que probable chez certaines personnes. Dans ce cas, vous vous esclafferez probablement deux fois plus.

A lire si vous aimez l'humour absurde nimbé de mélancolie ( c'est précisément pour moi ce qui évite de tomber dans un humour cynique et "je suis au dessus de tout le monde" ).
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Un livre qui m'a laissé sur le c**: on n'en trouve pas souvent comme cela !

Je me suis souvent retrouvé dans le personnage.
C'est gentiment nostalgique...
J'ai souvent ri

A découvrir toutes affaires cessantes ! 222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222

Ici, point de pathos ou de grand drame. Ce ne sont pas les rebondissements ou l'action qui portent le roman, mais la manière dont Fabcaro raconte cette non-histoire. Car en guise de fond, il n'y a rien de plus que la banalité de la vie d'un homme de quarante-six ans presque cinquante. Les amours déçues et les problèmes d'hormones des enfants ados, la peur du déclin qu'on tente de refouler comme on peut, les rituels sociaux dans lesquels on trouve plus de contrainte que de plaisir, les envies d'ailleurs, la sensation d'être déconnecté de l'évolution de la société… Une vie chiante et sans "réel" relief (ici, le drame principal, c'est un "simple" courrier de convocation pour un examen colorectal, et la chute, c'est un séjour à Biarritz pour faire du paddle avec un couple d'amis). Pourtant, le talent de Fabcaro parvient à en faire un truc bien. J'ai souri tout du long, interrompu par moments par de francs éclats de rires. Et étrangement, j'ai trouvé le fond du bouquin aussi triste que la forme était drôle. Ce mélange entre humour et mélancolie me plaît autant que les héros ordinaires.

Mais surtout, j'ai eu l'impression de tenir un miroir qui renvoie une de mes images futures. J'ai les mêmes névroses et angoisses que le héros, la même manière de les garder pour moi, d'en faire un terreau pour mon imagination. Son histoire, c'est peut-être la mienne dans 11 ans. Ce miroir m'a ému. J'ai ressenti la tristesse de résumer une vie à des détails aussi futiles et insignifiants, et j'ai trouvé du plaisir à me rappeler qu'on pouvait trouver ça léger et se marrer quoiqu'il arrive, même quand il n'arrive rien.

Je vous souhaite de rire de tous les aléas de l'existence.
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Roman très réaliste, bien ancré dans le quotidien banal d'un couple et ses deux enfants. Une lettre de la sécurité sociale qui sera une source d'angoisses et d'interrogations d'Alex, le personnage principal, tout au long de l'histoire. A l'âge adulte, Alex est un mari et père, toujours en proie à des doutes, des hésitations, des interprétations inattendues de certaines paroles ou certains actes qui conduisent à des situations hilarantes, parfois désarmantes ; ce personnage semble de pas s'être libéré d'inquiétudes ou de peurs d'enfant ou d'adolescent, ce qui le rend gauche, maladroit et attendrissant ; il nous renvoie à des situations embarrassantes ou très inconfortables vécues, qui, avec du recul, font rire. Il ne veut pas s'enfermer dans un conformisme et portant ? a-t-il vraiment le choix ?
Du bonheur de découvrir ce roman en cette période anxiogène qui nous permet de nous détendre, de nous lâcher à nouveau, comme avant... la pandémie !
Je recommande la lecture de ce roman pour cet humour qui nous fait du bien.

Jubilatoire. Ce mot résume bien la lecture de cet ouvrage. le héros y confesse ses doutes, ses angoisses, ses réminiscences du passé, ses rêves d'avenir. le tout sur un mode humoristique bien trempé.
Une lecture jubilatoire (je me répète)

Contactée par Babelio pour une Masse critique privilégiée, j'ai eu la chance de recevoir dans ma boîte aux lettres le dernier roman de Fabrice Caro, Broadway, qui sortira en librairie le 20 août. C'est emplie de gratitude pour Babelio et les éditions Gallimard que je vous en parle donc aujourd'hui ! Merci merci !

'étais dans un état de béatitude absolue en ouvrant le colis de Gallimard. Quelle joie pour moi de découvrir le nouveau roman de Fabrice Caro ! Grande admiratrice de ses bandes-dessinées, amoureuse de ses romans Figurec et le Discours, j'avais hâte de plonger dans Broadway.

Et je n'ai pas été déçue du voyage, pour sûr ! Semblable à son prédécesseur, Broadway reprend le drame d'un homme coincé dans sa vie, entre sa femme qui souhaite participer à la vie de son quartier, sa fille qui vit une rupture amoureuse et son fils qui fait le malin avec ses professeurs. Mais Axel, notre protagoniste, s'il semble couler une existence paisible, est tout sauf calme. Car il a des rêves. Il en a même un paquet. Et tout autour de lui le fait réagir, l'insécurise, le questionne, le met en joie, le terrifie.

Entre fantasme et réalité, Axel nous balade dans le méandre de ses pensées, avec humour, désinvolture et gravité. C'est un personnage vrai, transparent avec son lecteur qui ne manque pas une miette de ses réflexions. Certains pourraient penser qu'il exagère, qu'aucune personne ne peut être à ce point maladroite /changeante /désaxée /passionnée ; mais depuis que j'ai découvert l'hypersensibilité, je comprends aussi pourquoi j'éprouve autant d'affection et de compassion pour ces personnages. Oui, c'est possible d'avoir autant de mots dans la tête, oui  c'est possible d'être autant à la marge, et qu'est-ce que c'est bon de le lire !

Une fois de plus, Fabrice Caro m'a bouleversée, à coup de phrases à rallonge pleines de sens et de non-sens, de réflexions futiles et indispensables, de personnages profonds et légers. C'est doux, c'est drôle, c'est touchant, c'est attendrissant.

Sans grande surprise, Broadway est un vrai coup de coeur pour moi ! A conseiller à tous, les amateurs de feel-good, les petits et grands lecteurs, les mélancoliques, les heureux et tous les autres.
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C'est beau parfois d'écouter (de lire) quelqu'un qui râle. Quand le fond est partagé : ne pas assumer son rôle de père au moment d'une convocation du lycée, ne pas accepter de vieillir et ranger l'instrument de musique de ses 20 ans, ne pas savoir dire non à des couples d'amis qui proposent des vacances à Biarritz pour faire du paddle, ne pas toujours s'extasier face au spectacle de fin d'année de ses enfants « à la Broadway ».
Mais surtout quand on ne se lasse pas de la forme. Quel humour dans ce livre ! Chaque chapitre est une moquerie très subtile de moments de vie de quadragénaires.
Tout commence avec une enveloppe bleue reçue à 46 ans qui convoque le narrateur Axel à un examen de dépistage du cancer colorectal. Ce courrier arrive 4 ans trop tôt selon lui : erreur, refus du temps qui passe, refus de tout d'ailleurs, sont les traits d'humour qui rythment ce livre que j'ai adoré et qui me laisse entrer dans l'univers de Fabcaro.

Broadway c'est un éclat de rire toutes les une page et demie.

Broadway, c'est la lettre, la fameuse lettre bleue pour le dépistage colorectal. On en reçoit aussi des roses et faut pas croire qu'on est plus content qu'elle soit rose.

Broadway, c'est les apéros chez les voisins et le "paddle à Biarritz". Je m'y vois tellement pas, non plus, sur ce paddle ... et le conjoint qui acquiesce ? Vous l'avez aussi ?

Broadway, c'est le dessin d'Alex et la jolie prof au supermarché.

Broadway c'est Notre Dame d'Espérance et les prières accompagnées de cierge. Parait qu'il y a un quota à ne pas dépasser pour qu'elles soient exaucées ?

Broadway, c'est le texto envoyé à la mauvaise personne. A qui ça n'est pas arrivé ?

Broadway, c'est le spectacle de danse raté de fin d'année.

Bref Broadway, c'est notre vie. Notre vie avec les mêmes tracas quotidiens. Sauf que dans Broadway, on éclate de rire au lieu de se taper la tête contre les murs ou de pleurer dans son coin.

Et là, moi je dis merci Fabcaro. Merci de me faire éclater de rire toutes les une page et demie.

Il m'arrive assez rarement de rire aux éclats en lisant en roman … Broadway restera celui qui m'a même fait pleurer de rire ! Des réflexions cocasses à propos de tout et n'importe quoi : le couple, les enfants, les voisins, les amis, le paddle, la CPAM, le temps qui passe… Cet humour complètement décalé, cette façon d'imaginer des scènes improbables et loufoques, nous sommes à l'intérieur du cerveau d'un homme rempli de doutes, parfois cynique, toujours attendrissant.
Une très belle découverte.

Chronique Nathalie Bullat
Quel plaisir de retrouver l'humour  malicieux de Fabrice CARO ! Célèbre auteur de BD ( Zaï Zaï Zaï ) j'avais déjà beaucoup aimé son précédent roman " le discours" .
Pourquoi ce titre Broadway ? Et bien parce que nous jouons tous dans une comédie, un " Broadway", un peu raté, un peu bancal", alors que l'on se voyait brillant !!
Le Narrateur, un désenchanté au grand coeur qui accepte tous les malentendus par souci de bien faire et aussi par faiblesse s'appelle ici Axel. La quarantaine bien sonnée, son quotidien l'ennuie, ses voisins, le bureau, les copains en vacances. Pour s'extraire de cette  monotonie ilse réfugie dans ses rêves, s'imagine une autre vie pleine d'aventures. Il aimerait " démissionner " de la réalité.
et parce qu'un matin il reçoit une enveloppe bleue venant de la CPAM et lui proposant un examen de dépistage Axel est très perturbé. C 'est un coup du sort ? une erreur ?
Aurait-il vieilli sans s'en rendre compte ? et ses enfants ne sont plus des  bébés ! On les lui aurait changés ?  Son petit chéri qui jouait aux playmobiles il y a peu s'est fait pincer au collège avec un dessin porno ! Sa fille  vit son premier chagrin d'amour !D'ailleurs elle est bien jolie la prof de son fils !! qu'est ce qui lui prend d'aller mettre des cierges à l'église ??
La génération née dans les années 70/80 se retrouvera dans ce roman, éclatera de rire à chaque page. Mais un rire teinté de  nostalgie où les souvenirs de jeunesse du narrateur surgissent à travers des chansons, des films, son groupe de musique "névrotic", ses amours d'adolescent, ses faiblesses.
vous ne pourrez avoir que de la sympathie pour Axel. Vous aurez envie de boire un verre avec lui  pour qu'il vous fasse encore rire !
N'hésitez pas, lisez-le et  offrez ce livre  à vos grands enfants  !! Vous en sortirez détendu !!