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3,59

sur 1568 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Deuxième fois que je lis du Fab Caro, deuxième fois que je ris.

Le narrateur, une fois encore, donc, m'emporte.

Il s agit de catharsis : rire de l autre pour sans doute rire de soi.

Axel est pitoyablement attachant, poétiquement drôle, tout en fantasmes et angoisses existentielles.

Axel est "the boy next door" avec qui l'on partage des instants de solitude de la vie ordinaire, avec qui on aimerait boire une bière.

Axel est le presque quinqua qui dresse un bilan peu glorieux de sa vie où la tendresse transpire malgré tout.

Et Fabrice Caro un sacré écrivain des temps modernes.
L'anxiété du quidam est son créneau et, étonnamment, ça fait du bien.
Je vous passe les épisodes hilarants avec le voisin, le gala de danse râté de l'aînée, les déboires du copain ou les "chouettes" projets de vacances dans lesquels on se retrouve piégé; il revient sur tout cela, ces petits riens, qui, mis bout à bout, jalonnent notre vie.
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je ne suis pas une lectrice de BD donc j'ai découvert Fabrice Caro avec ce roman.
Ce n'est pas mon style de roman habituellement mais là, j'ai adoré !

C'est l'histoire d'un père de famille qui subit. Toutes les mésaventures qui lui arrivent sont prises sous l'angle de l'humour et c'est très réussi. Tout est drôle, j'ai ri du début à la fin.

Un roman à ne pas lire dans les transports en commun pour ne pas passer pour une folle !
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Ce livre est très drôle. J'adore ce genre d'humour et j'ai plusieurs fois éclaté de rire bruyamment à sa lecture. Je pense qu'on peut qualifier d'absurde l'humour de Fabrice Caro, également connu sous le nom de Fabcaro, auteur de bandes dessinées (Zaï zaï zaï) et d'un autre roman (Le discours), tout aussi absurdes et drôles.
Nous découvrons quelques jours dans la vie d'Axel qui remet sa vie en question car il a reçu un courrier de la CPAM destiné aux gens de cinquante ans alors qu'il n'en a que quarante-six. Que signifie cet envoi ? Pourquoi lui ?
Son personnage principal est doté d'une grande imagination dans une vie plutôt banal et sans intérêt, mais qui finalement ressemble beaucoup à la nôtre. L'auteur dépeint toujours des gens très communs qui du fait de leur pusillanimité se retrouvent dans des situations ridicules dont ils ne parviennent plus à s'extirper. C'était le porte-serviette en forme de pénis dans la cuisine maternelle dans le discours, ce sera le paddle ou le whisky dans ce nouvel opus. Comment ne pas se reconnaître un peu (beaucoup) dans cet anti-héros ? le voir se débattre dans des situations quotidiennes que nous sommes susceptibles de rencontrer ou avons déjà rencontrées crée une mise à distance et un rire salutaires.
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Fabrice Caro (alias Fabcaro dans le monde de la BD) a un don pour souligner les absurdité de notre monde et nos travers d'humains. Je ne me suis jamais remis de ma lecture de Zaï Zaï Zaï Zaï, et je découvre pour la première fois sa plume dans un (court) roman.

C'est dans la même veine que ses BD, absurde à souhait mais empreint de réalisme. Je pense qu'un paquet d'hommes vont se reconnaitre dans ce pauvre Axel (dans une certaine mesure, hein, enfin... j'espère !). Ses travers, ses biais, ses incohérences bêtement humaines m'ont autant fait réfléchir qu'éclater de rire.

Fabrice Caro, vous êtes un génie de l'humour absurde, mais vous devez avoir un sacré problème de névrose mine de rien... Je vous conseillerais bien de consulter mais non, j'adore bien trop ce que vous faites !
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Axel, marié et père de deux enfants, reçoit un jour une lettre bleu grisâtre pour le dépistage du cancer colorectal. Las, ce dispositif concerne les hommes de 50 ans et plus, et Axel n'en a que 46. C'est le début pour lui d'une lassitude et d'une angoisse progressives, qui lui donnent envie de tout plaquer, et de partir à Buenos Aires, où il jouerait de la guitare et boirait des bières avec Benjamin Biolay, loin de toutes ses préoccupations, des apéritifs trimestriels avec le couple de voisins maniaques, des vacances à Biarritz pour faire du paddle, du sermon à tenir à son fils Tristan à cause de son dessin obscène, des cierges à faire brûler pour que le petit copain de sa fille Jade la re aime. Mais n'est pas crooner qui veut, et Axel s'interroge sur son potentiel de séduction quand il prend pour la troisième fois rendez-vous avec la professeur d'anglais de Tristan et culpabilise d'avoir prié pour que la rivale de Jade devienne borgne. Un simple courrier administratif dû à une erreur de logiciel, et c'est toute la vie d'un homme ordinaire qui est remise en question. Un récit bourré d'humour qui n'exclut pas la mélancolie – à ce titre je l'ai préféré à l'opus précédent, le discours -, dans lequel on compatit pour ce pauvre Axel qui se rêve à Broadway quand il doit acheter des pizzas pour l'apéro des voisins.
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Broadway Fabrice Caro Gallimard
IL y a des étapes dans la vie où c'est l'administration qui vous rappelle les échéances que vous venez de franchir. Cela commence tout jeune avec les invitations à passer chez le dentiste à 6 ans et à 9 ans. Ensuite on poursuit par des échénaces pour jauger votre niveau de connaissances en éducation routière au collège. Vient plus tard le journée d'appel rebaptisée journée de défense et de citoyenneté. Après avoir eu une certaine ancienneté de travailleur, vous recevez par la caisse de retraite votre relevé de carrière. Et dans le registre medical, à l'aube du mi siècle, les hommes reçoivent de la Sécu un avis de dépistage du cancer colorectal. de cette enveloppe bleue Fabrice Caro en fait le point de départ de Broadway, un nouveau roman paru chez Gallimard.
Axel a tout pour être heureux. A 46 ans, il a une femme et deux enfants, vit dans une coquette maison de lotissement au clos des acacias, a une situation professionnelle stable. Tout semble aller pour le mieux. Alors, pourquoi un beau matin la sécu lui adresse une enveloppe bleue l'invitant à se faire dépister pour prévenir le cancer colorectal, quatre ans avant normalement la réception habituelle ? de ce fait, qui peut paraître anodin, Axel va passer sa vie en revue avec un regard beaucoup plus critique comme si elle pouvait s'arriver demain.
Présenté de la sorte, le roman pourrait apparaître comme plat, voire taciturne. Mais c'est sans compter sur la plume de Fabrice Caro qui s'écarte de sa planche à dessin pour livrer ici un court récit drôle, caustique. Il dépeint la vie de cette middle class soucieuse de sa petite personne dans un monde où cela devient essentiel de respecter au centimètre près la hauteur règlementaire des haies. le lecteur s'attache à ce héros sans grande envergure, sans le moindre courage pour avouer qu'il n'a pas du tout envie de partie avec eux faire du paddle à Biarritz. Vous rirez souvent des scènes dépeintes par l'auteur, que cela soit avec les profs des enfants, les collègues ou encore les voisins. Mais après, si vous êtes dans la même tranche d'âge qu'Axel, vous ne manquerez pas, après avoir souri, de vous interroger s'il n'y a pas d'Axel en vous, une portion de lâcheté, une pincée de mesquinerie, un soupçon de veulerie. de la littérature reflexive empaquetée dans un récit finement drôle, Broadway sera le cadeau idéal à offrir aux quadras pouvant accepter une bonne dose d'auto-dérision sur leur vie.


Lien : http://rcv-lille.radio-websi..
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Deux nuances de bleu servent de départ à ce roman : le bleu du ciel pour la couleur du ciel de Juan-Les-Pins sur une carte postale et le bleu « colorectal » pour la couleur de l'enveloppe d'une lettre qu'Axel retrouve un matin dans sa boite aux lettres.
Les lecteurs français ayant atteint leur cinquantième anniversaire connaissent bien le choc que procure la première réception de ce courrier de la CPAM et de son formulaire de dépistage du cancer colorectal : avec ce courrier, on bascule dans une autre tranche d'âge. le début de la déliquescence du corps est arrivé.
Axel et un doux rêveur un peu lâche qui, pour échapper au traintrain de l'existence, s'invente notamment une vie de baroudeur, amateur de terrasses de café à Buenos Aires et de foot de rue joué par les enfants du quartier.
Pour lui ce courrier va être un réel catalyseur car pour une raison inconnue, il le reçoit alors qu'il n'a « que » 46 ans ! Si la première de ses questions porte sur l'origine de cette erreur (est-ce vraiment une erreur ?), une foultitude d'autres questions sur sa vie va se poser à lui. Il va s'apercevoir qu'il subit pas mal de chose parce qu'il ne sait pas dire non (il subit sa famille, ses amis, ses voisins), qu'il y a un décalage entre ce qu'il a imaginé et sa vie réelle
La situation dégénère en une cascade de faits burlesques qui bousculent sa vie quotidienne, l'angoissent et le poussent même à envoyer malencontreusement un sms ambigu à son manager.
L'auteur a un don pour mettre son anti-héros dans des situations absurdes et on explose de rire très souvent, attirant l'attention de notre entourage. Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas esclaffé en lisant un livre. Peut-être parce que, ayant moi aussi eu le privilège de recevoir une enveloppe d'un bleu colorectal, j'ai également ressenti qu'une page se tournait (ha ha) ? C'est très drôle, très vrai et très touchant même.
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Alex a 46 ans. Pas 50. Ce qui ne l'empêche pas de recevoir une enveloppe bleue, l'enveloppe fatidique qui accompagne votre demi-siècle, celle qui vous propose un dépistage gratuit du cancer colorectal.
Une enveloppe bien anodine, en apparence, mais qui porte en elle toute une vie de bizarreries, d'occasions ratées, d'incompréhensions et de rendez-vous biaisés. C'est le prétexte trouvé par Fabcaro pour nous raconter son quotidien, avec un talent qui ne se dément pas, une drôlerie désespérée et une lueur d'espoir toujours présente malgré la noirceur des thèmes qu'il peut aborder à l'occasion.
De tous les livres de lui que j'ai pu lire, c'est sans doute celui qui me plaît le plus. Parce que l'âge aidant, on compatit mieux sans doute aux déconvenues d'autrui. Parce que cette époque bizarre qui est la nôtre semble d'autant plus étrange à quelqu'un de notre âge. Et parce que sous sa plume, le quotidien d'un Parigot quadragénaire prend subitement des accents philosophiques, qui rappellent un autre grand monsieur, le Palomar d'Italo Calvino.
Bref, qu'on soit ou pas philosophe, je crois que ce livre trouvera des amateurs :)
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Cet auteur est un génie, possédant l'humour plein d'esprit dont je raffole et donc j'avais essayé d'abuser après mon fâcheux accident…

Pour la promo du livre, je ne peux que conseiller au libraire de le lire en présence des clients et de laisser les rires envahir la librairie, ils ne résisteront pas longtemps à découvrir Fabrice Caro et sa plume aussi subtile que délicieuse.

Un artiste de talent qui nous offre un spectacle littéraire digne des scènes de Broadway.

Prenez votre billet, vous ne risquez rien mise à part une échappée livresque qui chassera la mélancolie ambiante.

Franchement ça ne ce refuse pas.

Chronique bien plus complète sur mon blog Dealerdeligne sur WordPress lien ci-dessous
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Je n'aurai qu'un mot non qu'une emôticone, non 250 puisqu'il faut 250 caractères pour être publié 😂😂😂😂😂 😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂.
Il y avait longtemps que je n'avais autant ri en lisant et cela fait un bien fou!!!
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