Une figurine de mariés, juchée en équilibre précaire sur une montagne de spaghettis.
Ah... Bon, pourquoi pas.
N'empêche qu'il y a deux mois, quand je n'avais encore jamais entendu parler de Fabcaro (je sais, ça craint), j'aurais sans doute passé mon chemin.
Oui mais ça, c'était avant !
Depuis, j'ai lu et relu
Zaï zaï zaï zaï, et sans aller jusqu'à dire que ça a changé ma vie (quand même, soyons sérieux), je peux au moins admettre que je fréquente un peu plus assidument le rayon BD de ma médiathèque. Rien de tel qu'une bonne tranche de rigolade - ou qu'un bon plat de spaghettis ! - de temps en temps, hein ? En l'occurrence, quand le cuistot s'appelle Fabcaro et qu'il décide de revisiter la traditionnelle pièce montée de mariage en l'ensevelissant sous les nouilles du quotidien, on peut s'attendre à quelque chose de franchement décalé et de potentiellement savoureux (pour qui n'a pas peur des expériences culinaires insolites) !
Ici donc, nous nous délectons d'une série de gags en une planche, aussi brefs qu'efficaces, qui brisent dans l'absurde le mythe du couple parfait et épanoui. Chaque page met en scène une situation loufoque, singulière et percutante, et s'achève généralement dans un bel éclat de rire.
Comme dans l'inénarrable
Zaï zaï zaï zaï, on retrouve les thématiques chères à l'auteur (l'aliénation du quotidien, le poids des conventions sociales, les petits travers de la vie à deux), toujours abordées sous un angle original et délirant. le dessin est simple, léger, et les visages presque inexpressifs des personnages, pourtant placés dans des situations saugrenues et franchement poilantes, contribuent pleinement à l'effet comique recherché.
Une fois encore, avec ses scènes de ménages extravagantes et son regard plein de malice sur le couple, celui qui déclarait récemment dans les colonnes des Inrocks que "l'absurde est [son] outil de survie" m'a iittéralement enchanté ! Ce deuxième album confirme tout le bien que je pensais déjà de lui, alors je crois que ça y est, on peut dire que j'ai chopé le virus Fabcaro ! Me voilà durablement conquis, plus qu'hier et moins que demain !