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sur 1070 notes
samouraï - Fab Caro (Fabrice Caro – Pourquoi cette contraction ?!) – 224 pages – Gallimard – 17/08/2023 – 3.61/5 (893 notes) (Babelio) –
« Il arrive parfois que tout soit concentré sur un laps de temps très court, un condensé d'événements, et après tout pourquoi pas. Comme disait ma mère quand on vidait les courses du coffre de la Talbot Horizon : prend deux sacs d'un coup, ça évitera d'y revenir (…) »
(Page 10)
« En sortant j'ai allumé une cigarette en me disant que si je faisais un AVC, là, Lisa culpabiliserait toute sa vie – j'étais dans ma phase suicidaire modéré »
(Page 32)
« Il y a quelques années ma mère a décrétée qu'on ne se disait pas assez « je t'aime » »
(Page 42)
Après ces quelques citations éloquentes, je souhaiterais faire remarquer que ce beau petit Livre à Taille Idéale, est ce que j'appelle un « Taiseux » (c'est-à-dire très peu ou pas de dialogues !) et je n'aime pas trop ce genre de Livres x-) … Et ça, c'est le Game over assuré x-( …
Bonne Année bande de Phoenix…
Papa Phoenix
++
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Ce qu'il y a de bien avec Fabcaro, c'est qu'on sait à quoi s'attendre.
Le discours, Broadway, samouraï : ça fait trois fois que j'ai l'impression de lire le même bouquin. Y'en a sans doute que ça dérange ... moi pas !
Bien au contraire !

À chaque nouveau roman, c'est avec un plaisir intact que je retrouve cette même plume délirante et pleine de fraîcheur, ce même ton gentiment désabusé, ces mêmes braves loosers confrontés aux mêmes mésaventures délicieusement absurdes, ces mêmes situations complètement improbables qui illustrent de manière décalée mais souvent pertinente les malaises et les névroses de l'époque (la solitude affective, les horizons bouchés, la peur de l'avenir et des apéritifs dînatoires par exemple) ... avec pour enrober tout ça cet humour ravageur qui fonctionne toujours aussi bien sur moi !
C'est pourtant pas évident de me faire sourire avec un roman, mais il me suffit d'ouvrir un Fabcaro et déjà mes zygomatiques frétillent.
C'est qu'il est fort, le bougre !

Cette fois, le rôle du narrateur un peu paumé est incarné par Alan, un futur grand écrivain en mal de reconnaissance, ou plutôt l'archétype du trentenaire à côté de ses pompes.
Son premier roman est passé complètement inaperçu, sa petite amie l'a quitté pour un autre et (cerise sur la gâteau !) ses voisins lui ont confié la mission ô combien délicate de surveiller leur piscine pendant les vacances.
Ça fait beaucoup pour un seul homme, mais entre deux lamentations Alan cherche à reprendre pied.
Et s'il profitait de ces quelques semaines de gardiennage estival pour écrire enfin sa grande oeuvre, le "roman sérieux" qui le ferait passer la postérité, celui qui lui vaudrait enfin dans les colonnes de Télérama la critique dithyrambique qu'il mérite, et qui rendrait Lisa malade n'avoir pas su voir en lui le nouveau génie de la littérature française ?

Evidemment, tout ne se passera pas exactement comme prévu.
De procrastination en speed-datings foireux (arrangés par un couple d'amis pour l'aider à tourner la page), de divagations saugrenues en associations d'idées plus ou moins fumeuses, Alan fait du sur place. Pas si facile d'écrire un chef-d'oeuvre quand on ressasse un échec amoureux et que les notonectes* se multiplient dans la piscine (dont l'eau d'ailleurs verdit à vue d'oeil et plonge notre pauvre romancier dans un abîme de perplexité) !
Ainsi s'éparpille notre brave narrateur, et Fabcaro en profite comme toujours pour nous offrir un florilège de sketches loufoques à souhait, transformant les péripéties les plus anodines en tragédies désopilantes !

Si cette succession de gags ne lui vaudra sans doute jamais les honneurs de la Pléiade ni d'être invité, comme dans les rêves d'Alan, sur le plateau d'une Claire Chazal complètement conquise, elle a au moins le mérite de m'avoir fait passer un très bon moment !
Un roman léger, un bol de bonne humeur, ça fait du bien parfois, non ?


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* notonecte : insecte aquatique hétéroptère nepomorphe affectionnant les eaux dormantes.
Oui, on apprend aussi des trucs en lisant Fabcaro !
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Comme à son habitude Fabrice Caro nous plonge dans un roman plein d'humour et de situations loufoques. Ce roman me fait penser au ecrits de Tom Sharp en particulier la serie des Wilt. C'est un roman que j'ai beaucoup apprécié. L'histoire d'un écrivain qui pour une fois se donne comme but d'ecrire un roman sérieux mais il lui arrive plein de peripeties. Je le recommande
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« I'm a loser
I'm a loser
And I'm not what I appear to be »

Le premier livre de Fabrice Caro que je lis, en fait parce que l'on me l'a prêté, comme une sorte de pause détente entre quelques rudes lectures.

Bon, j'ai souvent souri, parfois éclaté de rire à la lecture de ce samouraï, j'ai bien apprécié la critique de nos habitudes, bêtises, névroses, contemporaines, mais moins le caractère répétitif des mésaventures de ce loser pur jus, et le manque de peps de ce roman.

Alan Cuartero, c'est un écrivain dont le premier roman est passé inaperçu, entre autres parce qu'il est sorti à un moment médiatique d'un autre événement, et dont nous assistons, tout au long du roman, à la procrastination, aux hésitations dans le choix du thème de son nouveau roman, agrémentées, il faut le dire, de lignes drôles d'entretiens imaginaires avec Claire Chazal, ou de scénarios complètement loufoques…
Et puis, il vient d'être quitté par sa compagne Lisa, il ne s'en remet pas, et ses bons amis, Jeanne et Florent (en fait surtout l'irrésistible Jeanne) cherchent à lui faire rencontrer une fille. Et alors défilent devant nos yeux ébahis , Chloé, Louise, etc…, toutes jolies, mais avec quelque chose qui ne va pas pour notre Alan.
Enfin, pour rajouter à sa « loose » de notre anti-héros, la piscine, que ses voisins partis en vacances lui ont confié pour l'entretenir, verdit jour après jour, se remplit d'insectes (notonectes,j'ai appris ce que sont ces petites bêtes), de grenouilles et même à la fin… d'un cadavre humain.

Ça a beau être plein de dérision, d'humour, de vision acerbe de notre époque, j'ai fini par me lasser du manque de rythme de ce roman, sauf peut-être à la toute fin.
Il paraît que ce n'est pas son meilleur livre, à Fabcaro, alors j'en essayerai bien un autre, Zaï, zaï, zaï, zaï, ou le discours, par exemple.

Ah, dernière précision, le titre. samouraï, c'est une allusion à ce que notre auteur raté veut s'isoler pour écrire, car, comme le « citait » Melville au début de son film « Il n'y a pas de plus profonde solitude que celle du samouraï…. ».



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Je sais que rire du malheur des autres c'est pas joli, joli, mais c'est tellement jouissif lorsque c'est Fabcaro qui prend la plume pour nous conter les mésaventures d'Alan, écrivain raté, largué par sa petite amie Lisa et en deuil de son meilleur pote Marc qui s'est suicidé.

On ne peut pas dire qu'Alan manque d'inspiration mais il ne va jamais au bout de son idée qui se limite souvent au titre de son futur roman. En pleine dépression, il doit en plus faire face aux rendez-vous avec les prétendantes que ne cessent de lui présenter ses amis Jeanne et Florent alors que lui ne rêve que de reconquérir Lisa. Ajoutez à cela, les ennuis qu'il rencontre avec la surveillance de la piscine de ses voisins partis en vacances, qui est envahie par les notonectes...

Je suis fan de Fabcaro écrivain, plus que de l'auteur de BD. Il excelle dans l'art de décrire un loser, certaines scènes sont délirantes, absurdes et totalement jubilatoires. Dommage que cette fin inattendue m'ait un peu déçue ! J'ai lu ce titre, auquel j'accorde un 18/20, dans le cadre de la sélection pour le Prix Passeurs de Mots 2024 auquel participe la médiathèque de ma commune. Cette année le thème en est l'humour, ça tombe plutôt bien ! Comme dirait Alan, un livre sur la "beaufitude", la malchance, l'échec d'une vie, la résilience...
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Je demeure régulièrement surpris par l'enthousiasme que certains livres peuvent susciter... un nouvel exemple avec ce "samouraï ". Ok, ça se lit bien, on sourit parfois... mais à part cela ? Ce n'est pas non plus d'une drôlerie irrésistible, ce n'est surtout pas très original côté histoire et personnages. J'ai d'ailleurs le sentiment de lire un peu toujours la même chose avec Fabrice Caro (JM Erre se renouvelle plus à mon sens)... bref, je n'ai pas vraiment été emballé par l'histoire d'Alan et son projet d'écrire un "roman sérieux". Peut-être toutefois Fabrice Caro nous prépare ici à une évolution de son style, désireux se quitter prochainement le domaine satirique pour rejoindre celui du profond et du "qui fait réfléchir". Pas sûr de suivre le mouvement en ce qui me concerne...
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samouraï est dans la droite ligne du Discours et de Broadway. C'est court, c'est plein d'humour, c'est la vie de tous les jours avec un anti-héros qui ressemble à monsieur tout le monde et dans lequel on peut facilement se retrouver !

J'ai à nouveau pensé que les romans de Fabrice Caro sont faits pour être adaptés en films, impression de lecture que j'avais déjà eu avec Broadway, mais vous me direz, je n'étais ni la première ni la seule à l'imaginer puisque le Discours était déjà au cinéma.

Dans samouraï, Alan, écrivain un peu raté, dans la quarantaine, reste obsédé par son ex-petite amie qui l'a quitté pour un universitaire spécialiste de Ronsard. A partir de là, il va vivre un été mémorable à tenter d'écrire un roman sérieux, au bord de la piscine de ses voisins qui verdit, en enchaînant les rencontres programmées par une de ses amies, car il serait selon elle plus facile de débuter une histoire en été qu'en hiver.

En BD ou en roman, je trouve que Fabcaro versus Fabrice Caro est toujours aussi désopilant. Un roman à savourer tranquillement dans un hamac au bord d'une piscine qui, je l'espère pour vous, gardera une jolie teinte bleue !

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Un roman drôle, un humour doux amer.

Alan Cuartero perd à peu de temps d'intervalle sa petite amie Lisa, qui le quitte et son ami d'enfance, qui se suicide. Difficile dans ces moments là d'être au mieux de sa forme. D'autant plus que côté professionnel, Alan, écrivain en attente de succès, n'est pas mieux loti. L'inspiration semble le fuir. Alors, un couple d'amis bien intentionné, lui propose/impose des rencontres avec des femmes pensant que ce serait le meilleur moyen pour le sortir de cette période morose. Entreront en scène Mylène, Chloé puis Louise. S'ensuivront des scènes jubilatoires ponctuées par une interview imaginaire d'Alan, le romancier, par Claire Chazal.

Ce roman est un bonbon acidulé. Nous sommes dans la tête du narrateur, Alan, et c'est vraiment jouissif.

Le fil conducteur pourrait être la piscine, le roman s'ouvrant sur la demande que font les voisins à Alan de surveiller leur piscine pendant leur vacances et se terminant par le retour de ces mêmes voisins autour de la piscine. le moins qu'on puisse dire, est qu'il s'en sera passé des choses...

Il y a beaucoup d'humour, d'autodérision et de dérision, de quiproquos. Plusieurs passages m'auront fait rire aux larmes, notamment le passage sur le rouleau de papier toilette, d'autres sourires et le tout m'aura beaucoup amusé.
Beaucoup de digressions ; une situation présente l'amène à en imaginer ou à s'en rappeler une autre
Un petit roman léger, burlesque, qui fait du bien.

Je termine par deux passages du livre :

"Voilà ce qui nous a toujours rapprochés, Florent et moi : le gène de la catastrophe auto-immune, une aptitude à se rendre la vie plus pénible encore sans la moindre aide extérieure. Un vrai don de Dieu."

"Ma vie n'a toujours été constituée que de débuts avortés, de faux départs, de pétards mouillés, toute ma vie j'ai semé des inachevés."
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Alan est l'anti-héros par excellence.
Écrivain qui a écrit un premier livre au succès plus qu'incertain, il vient d'être quitté par son amour qui lui conseillait entre autre d'écrire un livre sérieux.
Et il profite de cet été pour s'y mettre, à ce roman sérieux.
J'ai adoré Alan, son histoire, sa dépression, ses idées changeantes.
C'est un livre doux, sensible d'où l'humour n'est pas exclu.
J'étais tellement bien dans cette ambiance, en compagnie d'Alan, que j'ai mis presque huit jours à le lire.
Pas envie de le quitter.
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Grand admirateur de Fabcaro auteur de BD, j'avais beaucoup aimé les deux premières oeuvres de Fabrice Caro le romancier, Figurec et le discours, alors que la troisième, Broadway, m'avait laissé une impression plus mitigée.
samouraï ne m'ayant pas entièrement conquis au premier abord, j'ai décidé d'en faire immédiatement une seconde lecture. Et là, l'humour irrésistible de Fabrice Caro a balayé toutes mes légères réticences avec, en premier lieu, celle concernant une intrigue plutôt ténue puisque les digressions hilarantes qui partent dans tous les sens la rendent dispensable.
Alan, le narrateur, écrivain qui n'a pas encore réussi à percer, a décidé d'écrire un roman "sérieux", comme le lui réclamait sa compagne qui vient de le quitter. Ce roman, il l'écrira au bord de la piscine de ses voisins qui l'ont chargé de son entretien durant leur absence. Pour ce faire, il se promet d'adopter la rigueur d'un samouraï en s'astreignant à l'écriture de dix mille signes par jour. L'inspiration n'est hélas pas au rendez-vous et la piscine échappe totalement à son contrôle, son eau virant rapidement au verdâtre tout en étant colonisée par des notonectes bientôt rejointes par des grenouilles. Comme si ces désagréments ne lui suffisaient pas, voilà qu'un couple d'amis cherche à tout prix à lui trouver une nouvelle compagne !
Observateur avisé et minutieux du monde qui l'entoure, Fabrice Caro s'amuse des travers de ses semblables et des vogues de la société, y compris celles qui affectent la littérature, comme la "narrative non-fiction". Sont ainsi invités dans un joyeux désordre l'art et le théâtre contemporains, Dolto et les parents démissionnaires, les apéritifs dînatoires, les vendeurs de magasin de bricolage, les poses avec air mystérieux et index sur la joue, les critiques littéraires, et la liste est loin d'être exhaustive ! Les railleries de Fabrice Caro sont tout en délicatesse et il rend on ne peut plus attendrissant son personnage d'écrivain dont les errances dans la création littéraire lui font convoquer dans des interviews fantasmées la grande Claire Chazal.
Un roman dont on ne sort pas indemne : qui donc, pour se prémunir de toute malédiction, ne songera pas désormais à se toucher le bout du nez avec son index quand il constatera sur une horloge un "doublet heures-minutes", comme 10 h 10, 13 h 13 ou encore 18 h 18 ?
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