AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,62

sur 1070 notes
Ah la la, que seraient nos vies et les romans de Fabcaro sans toutes ces petites phrases "qui tuent" énoncées par des proches, dont eux seuls ont le secret ?

Il y a d'abord eu : "Tu sais, ça ferait très plaisir à ta soeur si tu faisais un petit discours le jour de la cérémonie" ; la requête à la source de tous les embarras de son avant-dernier héros (dans "Le discours", publié en 2018).
Il y a désormais : "Tu veux pas écrire un roman sérieux ?" ; la question qui dérange, balancée ici à son nouveau protagoniste par sa future ex-compagne.

Bien que les ressorts humoristiques restent les mêmes que dans ses précédents opus (l'art de la digression est dans son ADN !), il faut reconnaître que ce nouveau récit va pourtant un cran plus loin que d'habitude, jusqu'à atteindre le comble de l'ironie. Car la finalité du livre de Fabcaro s'avère être à l'exact opposé de celui que doit écrire Alan, son personnage principal (aka le double tragi-comique fictionnel de l'auteur).

Quand l'un se met en tête d'écrire un livre sérieux juste pour prouver qu'il en est capable, l'autre nous donne à lire un roman pas sérieux sur des sujets éminemment sérieux pour prouver... ? Que l'humour et l'absurde sont sans doute les seules "armes" qui lui permettent de survivre au quotidien. C'est pour ça que les clowns tristes resteront à jamais mes préférés.
Commenter  J’apprécie          170
Et hop ! Un petit roman de Fabrice Caro. C'est toujours l'assurance de passer un instant de lecture agréable et drôle.

Alan vient de se faire larguer. Lisa, son ex, est parti avec un spécialiste de Ronsard, alors que lui n'a écrit qu'un seul roman passé inaperçu, une comédie en plus. Un couple d'amis lui présentent de nombreuses filles dont il oublie les prénoms, au cours de rendez-vous gênants. C'est qu'Alan n'a aucune confiance en lui et est un grand timide.

Mais c'est décidé ! Pour impressionner Lisa et pourquoi pas la récupérer, il décide de se lancer dans l'écriture d'un roman sérieux avec la discipline d'un samouraï !

En parallèle, il a la garde de la piscine de ses voisins. Oui, oui, une piscine ! Cette tâche devrait être à la hauteur de ses compétences...

Encore un bon moment passé en compagnie d'Alan, ce garçon réservé et sensible. Nous sommes dans sa tête et à travers son personnage, Fabrice Caro nous fait part de sa vision des petits moments du quotidien et croque ses contemporains avec lucidité, bienveillance et beaucoup d'autodérision !

J'ai un peu pensé au personnage de Florent Loiseau dans «Les fruits tombent des arbres» ainsi qu'au «Lapinot» de Trondheim. J'ai souri, parfois ri. Et au delà de l'humour, j'ai été attendrie par Alan, son petit coeur fragile et son esprit malicieux.
Commenter  J’apprécie          160
Alan et Lisa viennent de se séparer...
Lisa a quitté Alan pour un universitaire spécialiste de Ronsard, après lui avoir suggéré d'écrire un roman "sérieux".
Car Alan est écrivain , mais son premier ouvrage n'a pas été un franc succès.
Alan va profiter de cet été qui commence pour se plonger dans l'écriture d'un roman profond et poignant.
Des amis lui ont confié la surveillance de leur piscine et c'est avec inquiétude qu'il voit l'eau verdir, et de drôles d'insectes l'envahir...
C'est peu, comme sujet de roman mais Fabcaro fait de ce livre un écrit plein de surprises et d'humour, bien sûr, même si parfois le sujet est grave!
Commenter  J’apprécie          150
Alan est écrivain. Marc, son meilleur ami d'enfance, vient de se suicider et sa compagne, Lisa, vient de le quitter, pour un universitaire professeur de lettres, spécialiste de Ronsard. Alan ne se remet pas de cette séparation et veut écrire "un roman sérieux" pour reconquérir Lisa. Ses voisins partent en vacances et lui confient l'entretien de leur piscine, a priori très simple, mais avec Alan rien ne se passe comme prévu.
Ses amis, Jeanne et Florent, parents de 2 jumeaux dont l'un martyrise l'autre, vont lui présenter de jeunes femmes pour lui faire oublier Lisa : Mylène, Chloé puis Louise.
Alan, inadapté social, souffre de phobies et de tocs, voit Julio Iglesias quand tout va mal, parle à Claire Chazal de son prochain livre, dont le sujet change sans cesse. Il n'écrit pas grand chose au bord de la piscine qui se peuple d'insectes puis de grenouilles, et verdit.
Plusieurs passages m'ont bien fait rire, notamment celui sur le rouleau de papier toilette, ou les questions de Léo le jumeau terrible à Louise, mais aussi le spectacle de buto qui ennuie beaucoup Alan ou l'exposition d'art moderne.
L'intrigue est légère mais Fabrice Caro nous délecte avec ses personnages et nous amuse en ironisant sur notre société moderne : littérature, théâtre contemporain, démission des parents, apéritif dinatoire.
C'est drôle et rappelle forcément à chacun des moments de vie, en famille, entre amis ou entre voisins.
Lien : https://www.unebonnenouvelle..
Commenter  J’apprécie          140
Hier, des amis m'ont demandé si je pouvais m'occuper de leur piscine pendant leur absence.
Conscients du tourment et de la consternation que leur sollicitation avaient provoqués, ils prirent parti de me rassurer en m'assurant que c'était à la portée du premier venu.
Juste un galet à mettre dans une trappe afin que l'eau ne vire pas au vert.
Impossible de refuser un service d'une telle simplicité même si cela reste pour moi une source d'angoisse.
Aujourd'hui, j'ai pris mon courage à deux mains et cédé à cette même angoisse qui tenait absolument à m'accompagner pour aller entretenir cette fameuse piscine.
Sur place, mon angoisse m'a interpellé sur trois insectes qui surfaient au beau milieu du bassin.
Je lui ai répondu d'un ton doctoral qu'il devait s'agir de notonectes ou abeilles d'eau.
Mon angoisse m'a regardé, interloquée devant un tel savoir.
Il fallait lire "samouraï" lui rétorquai-je. Tu aurais su ce qu'était une punaise d'eau.
A l'évocation de cette dernière appellation elle se souvint du roman et me demanda si comme le personnage principal je n'avais pas l'intention de profiter du cadre idyllique autour de cette piscine pour enfin écrire ce roman dont je parle tant.
Avec la discipline d'un samouraï tu devrais y parvenir aisément renchérissa-t-elle.
Cette fois, c'est moi qui la regardait avec une stupéfaction non dissimulée.
Mais tu ne te souviens donc pas de la tournure des événements ? Même Ionesco n'aurait pas renié l'absurdité du calvaire qu'a subie ce pauvre narrateur.
Je m'empressai alors de jeter mon galet au doux parfum chloré dans la trappe et quittai les lieux sans même me demander si mon angoisse m'avait suivi.
J'espérai juste que les notonectes ne soient pas plus nombreux demain...
Commenter  J’apprécie          140
Un pur moment de plaisir et de rire pourtant le début de l'histoire est plutôt triste: Alan Cuartero est écrivain, il vient de perdre son copain qui s'est suicidé et sa copine l'a largué. En écrivant un livre "sérieux", il veut lui prouver ce qu'il peut faire surtout que son dernier roman , personne ne l'a lu.
Ses voisins lui demande de garder la piscine pendant leurs vacances mais une invasion de notonectes va s'emparer des lieux ....
Ses amis veulent lui changer les idées et lui présentent des jeunes filles mais ce n'est pas au gout d'Alan.
Les situations sont burlesques, on a souvent envie de rire ou au moins de sourire.
Un roman pour nous mettre de bonne humeur.
Commenter  J’apprécie          130
Alan Cuartero, écrivain peu connu se promet d'écrire un grand roman sérieux qu'il pourra brandir sous les yeux de Lisa, sa compagne qui vient de le quitter.
A la recherche d'une inspiration qui ne parvient guère à se manifester, il est le gardien de le piscine facétieuse du voisin parti en vacances.
Jeanne et Florent, un couple d'amis soucieux de sa vie affective lui manifestent leur sollicitude en lui présentant successivement, Mylène, Chloé et Louise en espérant que cela « matchera » avec l'une d'entre elles.
Comme dans d'autres livres de l'auteur, Alan, quadragénaire traîne une carcasse désabusée dans une intrigue mince, mais bourrée d'humour où les situations les plus saugrenues se succèdent à un rythme endiablé et engendrent des réflexions existentielles sur la vie, la mort, l'amour et l'amitié.
Commenter  J’apprécie          130
Quand l'écrivain Fabrice Caro prête sa plume à son personnage Alan, écrivain raté, plutôt déjanté, fraîchement délaissé par Lisa, déprimé et un tant soit peu paranoïaque, cela donne un roman extravagant, divertissant, souvent hilarant.
Leur imagination conjointe est galopante, une idée en entraîne une autre sans discontinuer et les situations sont de plus en plus cocasses. Les élucubrations vont bon train, tandis qu'Alan tente d'écrire enfin un roman sérieux au bord d'une piscine que ses voisins lui ont confiée et qui verdit, pleine de notonectes, de grenouilles et de corps non identifié, lorsqu'il débute des romans qui vont à vau-l'eau mais avec tout de même, cerise sur chaque roman avorté, une interview de Claire Chazal, quand il rencontre des amis qui lui veulent du bien, lui qui veut qu'on le laisse tranquille, et qui l'entraînent dans des soirées plus ou moins foireuses.
La lecture, dans l'ensemble, est réjouissante et sans prise de tête. Après un ultime feu d'artifice d'imagination débridée, la comédie loufoque se termine comme un pétard mouillé mais, semble-t-il, positivement pour Alan.
Commenter  J’apprécie          120
Je n'aime pas quand on m'offre des livres. Surtout s'il est de petite taille, surtout si c'est quelqu'un de proche qui me l'offre et que je me sens obligé de le lire, surtout si ce n'est pas mon genre de livre habituel.
Mais là, j'avais 3 jours à tuer loin de chez moi, et donc, il a eu un bon usage : me divertir.
Même s'il y a un semblant d'histoire, ma détente a été liée au coté humoristique de l'auteur, voire absurde, surréaliste, à la façon d'un One-Man-Show qui déroule ses sketchs, profitant des petits évènements de sa vie pour lancer des situations cocasses, des réflexions sur la société, ou des traits ironiques sur ses rapports amoureux.
Il y a plusieurs passages qui m'ont semblé finement trouvés, et j'ai bien ri aussi !
Dans ce genre, je pense que c'est de bonne qualité, mais j'avoue qu'il ne faudrait pas que cela dure trop longtemps. C'est comme pour les humoristes, j'apprécie souvent leurs sketchs, mais ce n'est pour ça que je les écouterais pendant tout un spectacle.
Enfin ... le livre a fait son job, me détendre. C'est ce qui compte !
Commenter  J’apprécie          126
Avec samouraï me revoilà plongée dans l'absurde touchant de Fabcaro.
Alan, le personnage principal de ce roman, subit sa vie. Et c'est drôle. Drôle et cruel comme dans les films comiques genre La chèvre ou le dîner de cons, où l'on se moque en ayant une pointe culpabilité ou quelques élans empathiques.

Livre de la maturité dans lequel Fabcaro aborde des thèmes auxquels les trentenaires, les quarantenaires, les cinquantenaires seront sensibles. Les autres aussi, certainement. Remise en cause de ses choix professionnels et personnels, reprise en main de sa vie… des préoccupations qui reviennent périodiquement dans notre vie.

Fabcaro nous livre encore un livre simple, accessible et drôle. Réjouissant. Et en ces temps parfois moroses, cela fait un bien fou.
Alors je guetterai sans doute le suivant.

Lien : https://chargedame.wordpress..
Commenter  J’apprécie          120





Lecteurs (1968) Voir plus



Quiz Voir plus

Samouraï (Fabrice Caro)

Comment a été accueilli le premier roman d’Alan Cuartero ?

Il a connu un immense succès.
Il est passé totalement inaperçu.

13 questions
5 lecteurs ont répondu
Thème : Samouraï de FabcaroCréer un quiz sur ce livre

{* *}