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4,21

sur 2026 notes
J'avais découvert l'auteur avec Mon chien stupide, j'avais été enchanté de cette première rencontre.
J'ai donc mis de côté d'autres ouvrages de Fante, et je me suis lancé dans ce tome, au titre énigmatique.
J'ai adoré le style, l'écriture est incisive, un régal.
Petit bémol pour le côté je veux / je veux pas du personnage, et cette recherche de la complexité, à certains moments le côté torturé du bulbe m'a un brin lassé...
Cela ne freine en rien mon envie de poursuivre la lecture des autres livres de John Fante
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Lu l'année dernière. Je découvrais enfin l'univers John Fante. Un roman que j'avais avalé quasiment d'une traite, grâce à son rythme soutenu et une certaine fulgurance dans le style.
Arturo Bandini, l' "anti-héros" de l'auteur, aurait donné à Henry Charles Bukowski l'envie de devenir écrivain. Ce récit nous plonger au coeur des passions humaines, intimes et universelles, de ses multiples contradictions, de leur cruauté et leur crudité (sans que le verbe ne soit jamais vulgaire chez John Fante). Bref, une urgence de vivre, malgré la désespérance et les bonheurs fugaces, malgré le racisme ordinaire et les amours contrariés...
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Un instantané du Los Angeles des années 30 : chaleur étouffante, hôtels délabrés, cafés bon marché. Arturo Bandini, fils d'immigrés italien, se rêve écrivain célèbre et fougueux casanova ; dans la réalité, il est incapable de répondre aux avances des femmes, et personne n'a très envie de lire la seule nouvelle qu'il est parvenu à faire publier.

Les choses vont changer, cependant, notamment par le biais de sa rencontre avec Camilla, une fascinante serveuse d'origine mexicaine. Ce personnage féminin est, incontestablement, une des grandes richesses de ce roman qui en compte de nombreuses : envoûtante, terriblement vivante, Camilla fascine autant le lecteur qu'elle obsède Arturo. de la même façon, la chaleur de la ville imprègne le récit, s'impose implacablement, au même titre que la misère, que l'hôtel poussiéreux, que les nuits humides où errent des prostituées trop maquillées, trop jeunes, à peine extirpées de leur campagne natale.

Une fascinante oeuvre littéraire, au style terriblement moderne.
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Lecture de confinement recommandée par un mec hétéro dont c'était le livre préféré. Très misogyne, même raciste par moments. On dirait du Calaferte mais version cheap.

Je n'ai pas aimé grand-chose si ce n'est les descriptions de paysages et l'ambiance lourde qui étaient, il faut l'avouer, sacrément stylées. le cadre spatio-temporel est assez fou aussi. D'un point de vue historique, c'est satisfaisant.
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Lecture ou relecture d'un livre que j'ai sans doute lu il y a longtemps mais dont je n'ai gardé aucun souvenir. Mais comment un tel livre n'a t-il pu laisser aucune trace dans ma mémoire ? Un moment d'égarement...
Arturo Bandini, jeune écrivain d'une vingtaine d'années, fils d'émigrés italiens installés au Colorado, vient d'échouer, à la fin des années trente, après la grande dépression, dans un hôtel sordide de Bunker Hill, quartier du centre ville de Los Angeles. Il a publié une de ses nouvelles dans un magazine et se nourrit d'un stock d'oranges acheté avec son maigre pécule.
Désoeuvré, en panne d'inspiration, il déambule dans la ville, côtoie les laissés-pour-compte du rêve américain, oscillant, entre des moments d'exaltation liée à l'assurance qu'il a de devenir un grand écrivain et de réussir sa vie, et des phases de découragement, de lassitude et de colère, teintées de spiritualité. Il rêve sa vie et ment à sa mère à qui il envoie quelques dollars.
Crève-la-faim, englué dans une misère noire, il vient s'offrir un infect café au lait avec ses derniers cents et tombe raide dingue de Camilla, la serveuse mexicaine. On ne peut pas vraiment parler d'amour entre ces deux êtres.
C'est plutôt une histoire incandescente d'attirance, de répulsion et de possession. Obsédé par les mauvaises chaussures à lacets de la fille, il fantasme sur son physique mais ne parvient pas à aller au bout de son désir. Elle en aime un autre et s'enfonce tragiquement dans le désespoir.
Arturo rencontre une autre femme, qui lui inspirera un livre, mais qui est encore plus tordue et mal en point que Camilla.
Il ne se passe donc pas grand chose dans ce livre, et pourtant un souffle le traverse de part en part. John Fante raconte des petits évènements avec un ton sec, détaché, ironique. le style est direct, à l'os, sans fioritures, sans une once de gras. Celui qui deviendra plus tard scénariste sur les plateaux de Hollywood, compose des scènes visuelles, picturales, quasi hallucinatoires pour certaines, comme celle du tremblement de terre. Les images se détachent, prennent vie sur le papier, la silhouette de Camilla se dévoilant dans toute sa crudité.
Que penser des deux personnages féminins, plus déglingués l'un que l'autre, et de la violence contenue d'Arturo à leur endroit ? Etait-ce le sort des femmes à cette époque ?
Méconnu aux Etats-Unis, John Fante a néanmoins inspiré les écrivains de la Beat Generation, et plus tard Charles Bukowski.
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Belle claque sur mon museau d'humain-animal!

Une lucidité de vieillard accompagnée d'une ferveur et sensibilité juvéniles, voici Fante!
Ce bouquin se lit avec une facilité inquiétante: il n'y a que les grands auteurs qui arrivent à cette performance. Bukowski qui puise pas mal de son art poétique dans les écrits de Fante, a toutefois une autre sensibilité (rude, virile).
le narratateur de Fante (l'attachant Arturo Bandini) est d'une pâte plus douce. c'est de cette façon qu'il arrive a vous conduire dans des endroits de désolation et d'expérimenter la tragédie humaine, sans vous forcer, en vous attirant de manière imperceptible.
ça fait mal, ça bouleverse,ça fait du bien: qu'attend'on d'un bon livre?
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C'est dans ses moments tragiques que tout nous semble plus beau avec Arturo Bandini... J'ai aimé la poésie qu'il met dans les mots, lorsqu'il regarde "sa" Camilla Lopez ivre et nauséabonde s'éloigner de sa chambre après une soirée de cuite. de la poésie pour décrire les plaisirs de l'instant à la perdition, la beauté déchue d'une femme face au coeur fragile d'un homme.
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"Dirt In The Ground" - Tom Waits

What does it matter, a dream of love
Or a dream of lies
We're all gonna be in the same place
When we die
Your spirit don't leave knowing
Your face or your name
And the wind through your bones
Is all that remains
And we're all gonna be
We're all gonna be
Just dirt in the ground

The quill from a buzzard
The blood writes the word
I want to know am I the sky
Or a bird
'Cause hell is boiling over
And heaven is full
We're chained to the world
And we all gotta pull
And we're all gonna be
Just dirt in the ground

Now the killer was smiling
With nerves made of stone
He climbed the stairs
And the gallows groaned
And the people's hearts were pounding
They were throbbing, they were red
As he swung out ofver the crowd
I heard the hangman said
We're all gonna be
Just dirt in the ground

Now Cain slew Abel
He killed him with a stone
The sky cracked open
And the thunder groaned
Along a river of flesh
Can these dry bones live?
Ask a king or a beggar
And the answer they'll give
Is we're all gonna be
Yea yeah
We're all gonna be just
Dirt in the ground

Ne lisez pas John Fante, laissez le moi, je m'en occupe.

Aujourd'hui, je me suis fait un ami. Ce n'est pas fréquent. Il s'appelle Arturo Bandini.

Et pour citer Lama:
"J'ai essayé à cent reprises
De vous parler de mon ami
Mais comment vous parler d'une église
Dont l'accès vous est interdit."

Contentez vous de ce merveilleux titre "Demande à la poussière" et laissez moi mon ami.

Une confirmation si nécessaire ; Charles Bukowski est un p... de grand écrivain.

Mais ne lisez pas John Fante, laissez le moi, je m'en occupe.

Je le tiens mon "five star" du mois de janvier.
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Dans la lignée d'un « Attrape-coeurs », « Demande à la poussière » nous embarque dans la douce folie d'un écorché vif, un jeune rêveur talentueux issu du Colorado qui tente sa chance dans l'Ouest des États Unis. Au delà de qualité de la fresque d'une Amérique où les laissez pour compte sont immensément plus nombreux que les gagnants de l'American Dream, j'ai été touché par l'âme torturée de ce poète moderne. Il est sincère, naïf, parfois animés de désirs sombres mais incapable de les réaliser. Et surtout quel style, quelle écriture énergique. Elle nous balance contre les trottoirs de Los Angeles, nous jette dans les rouleaux du pacifique, avant de nous conduire inexorablement vers le désert vide et brûlant. Un chef d'oeuvre
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Demande à la poussière est l'un des 4 piliers de la saga Bandini et apparemment le plus connu. On suit notre héros-écrivain Bandini qui tâche de s'en sortir dans le Los Angeles du début des années 30.

Ce livre m'a remué à plus d'un titre :
- certains passages sont tout bonnement désopilants. Je pense notamment aux premières rencontres avec Camillia dans son bar, le vol du lait ou les razzias chez l'épicier japonais
- Fante a connu la dèche, la raconte bien, la sublime parfois et en témoigne avec une grande acuité
- on marche avec plaisir, gourmandise et un peu de voyeurisme sur les pas de Bandini. Ses excès et son côté grotesque font sourire mais on se fait surprendre par sa bonté de coeur, sa confiance en lui et sa Foi en la Vie qui finissent par nous édifier.
- enfin certaines pages sont tout bonnement sublimes, empreintes de poésie, de sauvagerie, de symbolisme et de mélancolie.

Pour ceux qui veulent découvrir la beat génération avant l'heure, pour ceux qui croient en leur bonne étoile sans se prendre trop au sérieux, foncez dans votre Ford 1929 rejoindre Bandini dans ses virées, ses impasses et ses sorties de route!
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