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EAN : 9782863743669
288 pages
Mazarine (06/09/2017)
4.36/5   18 notes
Résumé :
Au collège, dans la cour de récréation, entre brimades, racisme et harcèlement, c’est la guerre des boutons. Les élèves s’affrontent et tous les coups sont permis. Arthur, douze ans, cherche à trouver sa place tout en évitant de trop se faire remarquer. Aucune envie d’être pris comme souffre-douleur. Car il en faut toujours un : dans sa classe, c’est Thierry. Mais pour séduire Giovanna qu’il n’ose aborder, Arthur n’a d’autre choix que de se faire remarquer. Périlleu... >Voir plus
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La malicieuse revanche d'un souffre-douleur traite du thème du harcèlement scolaire et de la différence, à travers les yeux d'un jeune collégien, fils du ministre de l'éducation nationale (eh oui, rien de moins).

Si j'ai bien aimé l'ambiance générale de ce bouquin et tout particulièrement le message que l'auteur véhicule à travers ses personnages harcelés ; si j'ai apprécié retrouver quelques scènes typiques du collège ; si la plume sensible, riche et pleine d'humour de Serge Farnel m'a captivée ; je dois bien dire que je me souviendrai surtout de l'ennui ressenti tout au long de ma lecture. Quelques belles scènes me resteront quand-même en mémoire (telle la scène du diapason).

J'ai trouvé les personnages beaucoup trop caricaturaux pour être crédibles et attachants. Les adultes sont tous désespérants : soit qu'il s'agisse de personnages soumis, menteurs, orgueilleux ou injustes.

Et puis j'ai relevé plusieurs facilités ou invraisemblances narratives, notamment les plans très aboutis des collégiens, dignes de commandos, pour substituer un diapason qui donne le "la" par un diapason qui donne le "si", ou encore pour tricher à une course sur 10 000 mètres (oui oui, vous avez bien lu).

Une lecture en demi-teinte donc, à laquelle j'ai longuement hésité à attribuer une troisième étoile.
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Septembre.
L'été indien, la fin des vacances, et … la rentrée scolaire.
Il y a encore de cela que quelques lunes (mais non, je ne suis pas si vieille), mon excitation battait son plein à l'approche de ce grand jour.
Celui où l'on découvre notre classe, nos profs, et le prof principal. Agrémenté de « Oh Non, j'ai Delage ! », « Trop contente, j'ai Marchand en Français ! ».
Pour d'autres , la rentrée était synonyme de déluge.
Et les clans qui se forment, ou se reforment après deux mois de baignade et de farniente.
Serge Farnel m'a replongée dans ce temps de l'insouciance calculée du collège.
Le temps de la candeur, de la naïveté, de la fragilité, doté d'une profonde conscience, qui se déploie, quand vient l'adolescence.
A l'heure où les premiers boutons sur le visage agrémentent nos doutes et redoublent nos tours de force, à être le chef de bande, ou la pin'up tant aimée.
Curieuse époque où l'enfant qui est en nous prend en pleine figure les éclats d'éducation et de bonnes manières inculqués par les parents pendant l'enfance.
On grandit, et on commence à voir le monde différemment. Un pied dans le monde des doudous, et l'autre dans celui de l'affirmation de soi et d'appartenance au clan.
Coûte que coûte.
Finalement, l'acné ne serait-elle pas la représentation de l'étrange ubiquité de la conscience quand vient le moment de quitter l'enfance ?
Serge Farnel nous conte cet instant, en toute délicatesse, en toute poésie, avec humour. En toute lucidité aussi. Car c'est dur de devenir grand, mine de rien.
Il nous parle des doux, des forts, des plus belles, des gros, des fils-de, des premiers émois, des combines, des « qu'ont pas la même peau que moi », des gifles données dans la cour d'école.
Il nous conte les trahisons, les déceptions, l'hypocrisie et les mensonges que nous mimons des adultes, qui savent si bien nous les servir sur un plateau.
Il nous parle aussi des mots.
Et une chose est sûre : Serge Farnel les dépose dans une belle harmonie.
Très belle découverte que cet auteur, qui à n'en pas douter, a su nous donner un très beau LA, pour son premier opus !
Quant à votre définition de la tombée de la nuit, Monsieur Farnel, je l'ai lue et relue une bonne vingtaine de fois. Ce soir, le jour qui s'enfuit m'a paru bien plus poétique que d'habitude....
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Lucile Poulain sur la radio télévision RTBF :

« Eh oui cette semaine je vous propose un premier roman. Eh oui encore ! Décidément, il y a quelque chose de magique dans ces premières tentatives. Et pas des moindres avec ici ce livre intitulé « La malicieuse revanche d'un souffre-douleur ». C'est écrit par Serge Farnel qui est prof de physique dans l'enseignement secondaire, et ça tombe bien, parce que je crois que personne d'autre qu'un prof n'aurait pu mieux faire revivre ces cours de récré remplies de sifflement, de têtes de turc ébouriffés après avoir été martyrisés dans les toilettes, d'arnaques faites  au pion, de piaillements de filles amoureuses, et mille autres anecdotes qui vont vous offrir votre ticket de retour en enfance. Arthur est trop grand, donc trop différent, pas assez charismatique. Il passe son temps à admirer autour de lui ces caractères bien trempés, ces Igor et autres Benoit qui eux font la loi dans la cour, qui sont capitaines des équipes de foot, ont toujours des histoires fascinantes à raconter, et cetera et cetera. Et de là va commencer une quête sans limite pour être accepté dans la bande : ça passe par raconter de faux voyages en Afrique pour se rendre intéressant, ou par mal se comporter pour être puni avec le reste, et j'en passe. Je ne vous raconte pas tout évidemment. Seulement voilà, à douze ans, c'est là que viennent s'immiscer dans votre petite tête les différences entre ce qui est juste ou non à travers les discussions avec les adultes qu'on ne comprend pas toujours, et surtout quand on subit les moqueries et la cruauté des autres gamins : est-ce qu'on devient un souffre-douleur ou est-ce qu'on choisit un autre souffre-douleur pour cible, histoire de s'en sortir ? C'est un petit peu la question qui va être posée tout au long du livre; ça c'est pour la thématique. Alors ça va forcément vous faire réfléchir à votre propre enfance, mais pas trop. Ce qui est sûr, c'est qu'au bout de la troisième page, j'étais déjà morte de rire dans le métro. Parce que maintenant on est grand, on bosse, tout ça, tout ça, on ne se souvient pas en fait à quel point on était filou. Et là, c'est vraiment la guerre des boutons des temps modernes avec de fameuses répliques de gosses complètement allumés, entre le caïd de service, l'hyperactif qui se mord les doigts en permanence pour ne pas faire exploser son enthousiasme, le stratège aussi qui prépare ses sales  coups. Bref, l'auteur a un pouvoir visuel assez incroyable. C'est comme si vous étiez assis en classe avec ces gamins, et vous êtes tellement proches d'eux que vous pouvez lire les petits mots qu'ils s'envoient en cours de maths, et ça fait « pi pi pi pi ... ». du coup vous vous marrez, vous avez la banane pendant trois cent pages et franchement, mais qu'est-ce que ça fait du bien ! C'est hyper cool ! Là, mais c'est une 'brioche' de Proust, c'est beaucoup plus gros. Bref, ce bouquin va faire boum boum dans votre petit coeur, j'en suis sûre. »
Lien : https://www.rtbf.be/auvio/de..
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Un grand merci à Babelio et aux éditions Mazarine pour m'avoir selectionnée lors de la masse critique.

Je vais être franche.....ce livre ne me laissera pas un grand souvenir et je l'ai lu sans trop de conviction.

Sans doute le fait que les 2 livres qui m'attendent dans ma PAL me faisaient de l'oeil.... Un Bussi et la suite de "Et si c'était vrai"..... ça n'a pas été un avantage!

Et puis il y a aussi un point de l'histoire qui m'a choqué et a fait que j'ai occulté pas mal de choses.

Effectivement, ce roman contient un peu de bienveillance et de sensibilité. le héros, Arthur est intelligent et attachant par sa maladresse et son envie de grandir.

On  retrouve les angoisses, les plaisirs, les chamailleries entre collégiens. Et puis surtout au centre de tout cela il y la peur du rejet,  de ne pas être accepté tel que l'on est. 

Ce que j'ai moins aimé, c'est l'impression que l'auteur a voulu faire un Petit Nicolas moderne, le style m'en a tout de suite fait faire le rapprochement.

Et puis les incohérences, et le trop romancé comme l'élection du rédacteur en chef, la parution un peu rapide de la gazette et surtout faire courir un 10 000 m à des enfants d'une douzaine d'années!

En tant que coureuse à pied, j'ai été choquée. J'ai commencé à courir à 12 ans sur des petites courses. Si je voulais faire une course de 5 km, mes parents devaient faire une dérogation (c'était il y a presque 25 ans.....aujourd'hui ce ne serait plus possible).

Un enfant de cet âge là peut donc courir un 3km mais on ne peut pas lui en demander plus sans prendre de risque pour sa santé....en plus avec un court entraînement et sans avis médical (puisque dans l'histoire aucun enfant ne doit déclarer forfait....)

Et puis, dans le livre, les collégiens courent, mettent en place un plan pour gagner, et là on se dit "mais les adultes, ils sont où...logiquement, il devrait y en avoir à plusieurs points du parcours pour des raisons de sécurité....

Bref, plusieurs petits choses qui n'ont pas aidées à rendre la lecture agréable.

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C'est la rentrée au collège pour Arthur. Que vous vous souveniez de la vôtre ou que vous appréhendiez celle de vos enfants, il y a consensus sur le fait que la 6ème, c'est un grand changement : on intégre un nouvel établissement, on change de salles entre les cours, on n'a plus un mais des profs, et surtout, les plus grands du primaire deviennent les plus petits du collège. C'est à ce bouleversement que va devoir se faire Arthur; surtout intégrer la bande, se fondre dans la masse, surtout ne pas devenir celui à qui on s'en prend, et surtout, surtout, cacher aux autres qu'on est le fils du ministre de l'Education nationale et laisser celui du directeur occuper le poste de souffre-douleur. Et puis, si possible, parvenir à attirer l'attention de Giovanna. Exister à ses yeux tout en demeurant invisible à ceux des autres. Alors quand Thierry, le fils du directeur, l'entraîne à son insu dans le projet du journal du collège, Arthur y voit l'occasion d'impressionner la belle, sans mesurer l'exposition que cela va engendrer et le fait que Thierry cherche surtout à sauver sa peau, quitte à risquer celle d'un autre.

Serge FARNEL signe ici un premier roman sensible qui fera résonner une certaine nostalgie en chacun et remonter des souvenirs que nous avons tous. Etiez-vous Thierry, celui qui se fait chahuter? Ou Igor, le grand costaud que personne n'embête? Ou Benoît le petit malin, le chef de bande qui s'est pris Igor comme garde du corps? Ou encore Georges et Mathieu, les p'tits gros de la cour? Etiez-vous trop petit, trop grand, trop gros ou trop maigre, trop black, à cette époque où on veut surtout être comme tout le monde alors qu'on voudra à tout prix se distinguer quelques années plus tard?

Pour être parfaitement honnête, il m'a fallu passer le premier chapitre pour commencer à adhérer à l'histoire. J'ai trouvé que celui-ci n'était pas très réussi : trop lent, trop long, j'ai eu l'impression qu'on n'allait jamais sortir de la classe de Madame PINSON et ça m'a fait un peu peur pour la suite du roman. En réalité, il aurait été dommage de s'arrêter là, car plus jamais je ne me suis ennuyée avec cette lecture.

Le personnage d'Arthur est très attendrissant. Ses ruses pour s'attirer l'attention de Giovanna sont touchantes, c'est un enfant qui se cherche mais qui dispose d'une grande maturité et qui se rend bien compte que quelque chose ne va pas dans le comportement que lui et ses camarades adoptent vis à vis de certains autres. J'ai trouvé très intéressante la confrontation constante de son comportement quotidien aux points de vue de ses parents et surtout de sa tante, personnage savoureux et drôlissime, cynique à souhait sur la cruauté des enfants entre eux. Et surtout, les efforts qu'Arthur déploie pour se faire punir envers et contre tout, et éviter un régime de faveur dû aux fonctions de son père qui ne ferait que le stigmatiser vis à vis des autres, provoquent des situations cocasses qui vous donneront plusieurs fois le sourire.

Racisme, respect d'autrui, entraide, solidarité, volonté de s'intégrer, violences à l'école, ébauche de vie et de travail en collectivité, découverte de la démocratie, autant de sujets abordés par ce livre.

Il se dégage de ce roman un message de tolérance et d'acceptation des différences qui devrait être délivré à tous les enfants à cet âge où ils peuvent être à la fois si fragiles et si cruels.
Lien : http://cousineslectures.cana..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Il n'est pas moins compliqué d'être trop grand dans la cour qu'il ne l'est d'être trop petit. Ce qu'il ne faut pas être, en somme, c'est trop. Être trop, c'est risquer de se faire désigner comme souffre-douleur, sans que la moindre concertation soit nécessaire. Car cette différence, faisant du malheureux élu quelqu'un d'unique, fait en même temps de lui quelqu'un de seul, seul contre tous. Le voilà devenu une proie facile. Pas la peine de se concerter. Un élève différent, c'est une aubaine pour les autres.
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Ce qu'il ne faut pas être, en somme, c'est trop. Être trop, c'est risquer de se faire désigner comme souffre-douleur, sans que la moindre concertation soit nécessaire. Car cette différence, faisant du malheureux quelqu'un d'unique, fait en même temps de lui quelqu'un de seul, seul contre tous.
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"Il y a des gens que l’on voit parler seuls dans la rue. Ils ne font rien d’autre que de déborder un peu d’eux-mêmes, comme du lait chaud. Ils ne sont pas plus fous que nous autres, ces gens. Ils sont juste moins étanches."
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"Le futur, c’est là où on va. Et le passé, c’est là d’où l’on vient. Nous, on est au milieu. C’est au milieu qu’il est, le monde, en vrai, celui qu’on palpe, celui qu’on sent."
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"Il n’est pas moins compliqué d’être trop grand dans la cour qu’il ne l’est d’être trop petit. Ce qu’il ne faut pas être, en somme, c’est trop."
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