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Madeleine Fauconneau du Fresne (Autre)Emmanuel Rougier (Autre)
EAN : 9782351133668
264 pages
EdiSens (25/11/2020)
3/5   2 notes
Résumé :
L'Etoile blanche " Ami des juifs " a été imposée par les Nazis à certaines personnes ayant pris ostensiblement le parti des Juifs pendant la guerre. C'est l'histoire de Madeleine. Résistante, elle sauva de la déportation l'avocate féministe Yvonne Netter puis fut internée au camp de transit de Beaune-la-Rolande où l'on triait les déportés avant les camps de la mort. Ses mémoires inédites, faites de rencontres, éclairent une période terrible de l'histoire de France.<... >Voir plus
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critiques presse (1)
LaCroix
19 mars 2021
Dans cet ouvrage publié après-guerre, Emmanuel Rougier redonne vie au récit de son ancêtre, Madeleine Fauconneau du Fresne, qui a décidé en 1942 de sauver de la mort l’avocate Yvonne Netter.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Sauver sa peau cela signifiait aller jusqu’au bout des pires trahisons. Ces hommes qui étaient des hommes comme les autres, voilà ce que la peur et la contrainte en ont fait. Voilà le mal inexpiable, la chose qu’on n’avait jamais imaginée et sur laquelle on n’ose attarder sa pensée découragée.

Ô mes camarades qui avez trahi, qui avez livré, assassiné vos frères, vous étiez semblables à nous : vous aviez au début les mêmes élans, vous avez passé par les mêmes douleurs. Quelques-uns d’entre vous ont été fusillés après la Libération pour une infamie que nous eussions tous pu commettre, si l’état de grâce nous avait été retiré, si nous avions été submergés comme vous par une tentation trop affreuse ! La tentation n’a pas été sur nous.

Nous n’avons pas eu à supputer ou à débattre ; le conflit ne nous effleurait pas, et voici que vous avez dû mourir d’une mort ignominieuse, simplement parce que la force, pour franchir ces heures difficiles, vous ne la trouviez ni en Dieu ni en vous-mêmes. Comment pourrions-nous ne pas avoir pitié de vous ? Et cependant, comme il est difficile de tout comprendre et quelquefois de tout pardonner !
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J’avais été jadis cette chrétienne en titre, vidée de tout contenu idéal. Je demeurais traditionnellement attachée à mes origines et je n’aurais pour rien au monde changé de religion, pas plus que je n’aurais changé de patrie. Les hasards de la naissance m’avaient engrenée comme chrétienne dans un grand rouage : l’Eglise, et comme Française, dans un grand organisme : la France.

D’instinct, je me cantonnais dans cette situation de sécurité qui est la passive obéissance. Je ne faisais rien contre les lois de mon Eglise ni contre celle de mon pays. Je les contournais un peu, lorsque cela m’était commode je trichais avec discrétion de façon que cela ne se voie pas trop.

J’appelais cela être une bonne chrétienne et une bonne Française. Multiplié à quarante millions d’exemplaires, cela donne cette France passablement détraquée et cette Eglise claudicante que nous connaissons.
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