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David Fauquemberg (Traducteur)
EAN : 9782072979354
672 pages
Gallimard (02/06/2022)
  Existe en édition audio
2.9/5   128 notes
Résumé :
Grâce à un accès privilégié aux meilleures sources militaires et techniques, Singer et Cole ont mis en scène, avec une très grande précision, une guerre entre les deux premières puissances mondiales : la Chine et les États-Unis.
Dans un futur proche, la Chine envahit Hawaï pour s’emparer de gigantesques réserves de gaz. Mais un véritable Pearl Harbor numérique empêche l’Amérique de réagir : guerre des étoiles, marine paralysée, aviation clouée au sol... il fa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
2,9

sur 128 notes
Etrange objet littéraire, « La flotte fantôme » veut être simultanément un roman, dans la lignée de Tom Clancy, et un rapport riche de quatre cents notes sur les applications militaires des technologies numériques.

Disons-le d'emblée, les notes sont publiées en anglais, langue des deux auteurs et ne souffrent pas de la traduction de David Fauquemberg, manifestement étranger au monde High Tech et ignorant des questions militaires ; ces vingt-cinq pages sont fort instructives et valent à elles seules le détour.

L'intrigue de ce « troisième conflit mondial » oppose la Chine et son allié russe à l'alliance anglo-saxonne (USA, Royaume Uni, Australie). L'OTAN refuse de se mouiller dans cette lutte localisée dans l'Océan Pacifique et seuls le Groenland et la Pologne rejoignent leurs alliés.

La Chine attaque l'Amérique en neutralisant ses satellites, en paralysant ses réseaux informatiques et en piratant ses devices numériques. Elle occupe Hawaï et détruit une partie de l'US NAVY.

Mais une guérilla harcèle les envahisseurs au coeur du Pacifique et l'Amérique mobilise et rappelle ses vétérans … qui savent utiliser une boussole, une carte et un sextant, et communiquent d'un navire à l'autre avec des signaux lumineux ou des oriflammes, indétectables par les satellites chinois. Guerre asymétrique, guerre d'usure …

Et les Geeks mettent au point de nouveaux drones, modifient les lanceurs, finalisent de nouvelles armes et remettent en service les navires et les avions mis au rancart après la guerre froide, qui ont l'immense avantage de ne pas être doté d'informatique et d'être imperméable aux virus.

Comme dans les westerns, les bons finissent par l'emporter sur les méchants, et le scénario est banal mais intéressant par sa dimension technologique qui évoque par instant les romans de Jules Verne.

Mais ces cinq cents pages, riches de sang, de sueur et de larmes, manquent de héros. Les personnages « font leur job » en bons techniciens, mais manquent cruellement d'humanité et privent le lecteur de toute romance. Ils ne font pas rêver !

Les deux auteurs sont consultants auprès du Pentagone et ceci explique sans doute cela.
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La chine avec le soutien des russes refait le coup de Pearl Harbor aux US, puissance 10, avec un certain talent et un talent certain, au point d'expulser les ricains d'Hawaï. Puissance militaire et nette domination dans le domaine cyber, ils éjectent la bannière étoilée de la zone d'influence pacifique. Mais évidemment les USA n'en resteront pas là.

Je m'attendais à quelque chose de plus « sérieux », vu la présentation, on était limite sur un essai militaire genre Goya en action. Que nenni. C'est un honnête techno thriller, mais sans plus, malgré le grand renfort de moultes citations de sun tzu.
On a compris que, depuis quelques années, le prochain grand méchant (en dehors du bon vieux fil rouge, ici absent, terroriste musulman) c'est la Chine. Les russes, c'est cuit et l'actualité me donne raison. Les USA leur font la misère, juste en refilant du matos aux ukrainiens.
Mais cela reste un roman américain (qui gagne toujours à la fin), agréable à suivre et nettement plus accessible que le laissait penser la quatrième de couverture.

Malgré la volonté sans cesse renouvelée de l'auteur de faire crédible, en multipliant les notes et à défaut de l'être, dire qu'il l'est, au final c'est plutôt le côté fiction qui l'emporte. L'essentiel est que cela fonctionne et le mix est réussi.
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La flotte fantôme est le troisième livre que je lis « avec les oreilles » en peu de temps. Je commence ainsi parce que j'ai vu traîner ici ou là des remarques comme quoi écouter un livre, ce n'est pas vraiment lire – c'est pourtant le fait qu'on lise des histoires à un enfant qui est une des premières étapes qui va le mener à l'envie de lire et à la lecture. Je reconnais aussi que le support écrit me manque, notamment pour le nom des personnages, surtout s'ils sont, comme dans ce thriller politique, très nombreux. Je ne parle pas non plus des changements de lieux, fréquents, et même s'ils sont annoncés, j'ai parfois eu du mal à m'y retrouver : « ah, oui, là, nous sommes là, donc…. » Il faut dire aussi que nous sommes dans un thriller d'anticipation. Je dois dire tout de même que l'un des points de départ m'a semblé peu vraisemblable. Je sais bien (oui, je suis l'actualité) que la Chine veut montrer qu'elle peut envahir Taïwan, je doute cependant qu'elle se donne la peine d'envahir Hawaï, même si je crois peu possible que l'on y découvre des réserves de gaz. Passons. La Chine triomphe alors des Etats-Unis, d'autant plus que toute communication moderne devient impossible. Il faudra réactiver des armes, des avions, qui peuvent fonctionner sans la technologie moderne, et trouver des personnes capables de les faire fonctionner. Ce n'est pas très sympathique, je le sais, mais j'ai pensé au film Battleship de Peter Berg – pour le fait que des vétérans interviennent. La Chine a un allié de poids : la Russie (ou comment retrouver le bon vieil antagonisme Est/Ouest). Les Etats-Unis peuvent compter sur l'Australie et l'Angleterre. Plus curieux, la Pologne s'engage à leur côté – et j'ai bien retenu les piques contre la Pologne, qui n'a pas gagné une guerre depuis longtemps. L'Otan s'en est lavé les mains, et laisse les belligérants régler le conflit.
J'ai eu du mal avec l'intrigue, manichéenne, avec les gentils américains qui se sauvent courageusement tout seuls ou presque face aux méchants, et même si le contexte historique évolue, les présupposés ne changent guère, ce sont toujours les américains qui sauvent le monde, et tant pis pour les nombreuses pertes humaines. J'ai eu du mal avec l'une des protagonistes, qui tue de jeunes hommes du Directoire (la Chine) avec des méthodes dignes des meilleures tueuses à gage, sans aucun état d'âme (et sur ce sujet, il y en aurait, des choses à dire et à écrire). J'ai eu l'impression, en fait, qu'aucun personnage ne se détachait réellement de cet ensemble, aucun ne retenait mon attention, comme si l'on en voyait un puis que l'on passait rapidement à autre chose. Même le dénouement m'a semblé un peu bâclé, en dépit de la longueur de l'oeuvre (17 heures d'écoute, pour un roman de 672 pages). Heureusement, comme souvent pour un livre audio, c'est le lecteur, en l'occurrence ici André Nerman qui est pour beaucoup dans l'envie de découvrir une oeuvre jusqu'au bout.
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Du sous Clancy, ce qui n'est un compliment ni pour l'un ni pour l'autre
Passe encore pour les péripéties rocambolesques,les rebondissements téléphones, le manichéisme de l'action, l'idéologie de la Bonne Amérique.
Le vrai problème se trouve dans le pitch.
Qu'on en juge
On découvre d'énormes gisements de gaz à Hawaii.
Or l'existence de tels gisements à cet endroit est tout simplement impossible On rappellera que les îles Hawaii ont une origine volcanique et n'ont pratiquement pas de plateau continental. La région a toujours été immergée y compris bien sûr à l'époque carbonifère et la surrection des îles est relativement récente
Donc pas de gaz ni de pétrole à Hawaii et même pas de charbon.
Mais enfin admettons qu'il y en ait.
Et donc les Chinois s'en emparent. Hum! Admettons encore que la projection d'une force d'invasion soir possible
Bon.
Mais pourquoi ? Pour s'emparer du gaz
Vraiment ? Pour commencer son exploitation serait peut-être difficile dans un jargon contexte de guerre et à des milliers de kilomètres de leurs côtes
Mais admettons qu'ils l'exploitent et parviennent à faire passer leurs convois. Ils sont forts ces Chinois. Ils sont forts, et aussi complètement stupides. Pourquoi se donner dans de mal quand on a une longue frontière commune avec un pays ami qui possède les réserves de gaz les plus importantes de la planète facile à exploiter et à transporter, donc ayant un coût financier bien moindre ?
Alors c'est peut-être uniquement pour embêter les Américains ?
Qu'est-ce qu'ils sont méchants !
En tout cas, si le livre a vraiment troublé votre sommeil, comme le promet temerairement l'éditeur, vous pouvez vous rendormir. La troisième guerre mondiale n'eclatera pas. En tout cas pas là et pas pour ça.
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Les livres oubliés de Ge
Hello mes polardeux,
Le temps me manque pour vous présenter tous les bouquins que je dévore…
Aussi si je privilégie mes lectures, je vais tenter de vous faire un petit retour sur celles que je n'aurai pas eu le temps de chroniquer.
C'est le cas du polar du jour
La flotte fantôme, de P.W. Singer et August Cole
Celui-ci je l'ai lu grâce à Vincent un libraire de l'impromptu venu faire un stage de reconversion. Je l'ai invité à venir parler, à la bibliothèque, de ses coups de coeur et ses découvertes aux lecteur-trices de mon kawa littéraire. Et celui-ci en faisait parti. C'est comme cela que je me suis plongé dedans ! 😉 😀
Et c'est en lisant le retour que Pat en a fait sur son blog l'île aux trente polars que je me suis dis : « Il va falloir que j'en fasse une petite chronique…..un jour. «
Et bien voilà ce jour est arrivé.
Mais alors que nous raconte La flotte fantôme ?
Spécialistes des questions militaires et de sécurité, les auteurs proposent un roman d'anticipation où, dans un futur proche, une guerre éclate entre la Chine, soutenue par la Russie, et les Etats-Unis. Pékin envahit Hawaï et déclenche le conflit pour s'emparer de réserves de gaz du Pacifique. La crise devient mondial , les combats ont lieu sur terre, en mer mais aussi sur les réseaux et reposent beaucoup sur la technologie.
La chine et son allié russe porte une attaque sans précédent contre les USA. Ils neutralisent ses satellites et ses ressources numériques, piratage des réseau GPS. Ils brouillent et enrayent la belle machine de guerre américaine.
Mais l'Amérique a de la ressource. Et tout un peuple patriote.
Aussi, les vétérans et leur vieux coucous vont reprendre du service, les geeks et hackeurs vont tous faire pour déjouer à leur jour la technologie sino-russe.
Les Etats Unies et leur alliés anglosaxons vont engager une guerre classique partout du nord au sud du pacifique qui porte là bien mal son nom.
Ecrit en 2015, ce roman, pardon ce techno-thriller peut paraitre prophétique, c'est ce que j'ai aimé dans ce roman, le coté anticipation. Même si parfois les scénarios sont un peu tirés à l'extrême.
On y croise aussi, par exemple, la veuve d'un pilote US qui se lance dans une croisade vengeresse en devenant une tueuse en série. Et elle assassine les soldats chinois de manière de plus en plus sanglante.
Ce que j'ai apprécié c'est d'en apprendre plus sur la réalité des menaces qui pèsent sur notre monde contemporain ultra-connecté.
J'ai moins adhéré aux longues scènes de combats et ils y en a de nombreuses tout au long de ce roman de plus de 600 pages.
Bref, je ressort avec un avis plutôt mitigé et pourtant ce roman a eu sans doute pour effet bénéfique, quoique que…, ma prise de conscience que la géopolitique actuelle est en trait de changer. Et que par là même, l'équilibre des forces qui sans doute permettait de garantir le paix, n'est plus de mise. La donne a changé, le monde aussi c'est certain. Pas certain que dans tous ses changements l'humanité et la planète en sorte indemnes. Et nos démocraties occidentales sont loin d'être un modèle pour les grandes puissances en devenir…. Et l'avenir parait bien sombre. Même si ici comme souvent avec les auteurs américains, l'Amérique sauve le monde et gagne à la fin.
Bref, loin de me divertir ce bouquin m'a plutôt fait flipper !
Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Un vieux dicton de la Navy disait que les navires étaient comme des maîtresses : belles, attirantes, mystérieuses, demandant beaucoup d’attention et, au final, briseuses de couples.
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Une chose qu’on apprend lorsqu’on passe du rôle de second à celui de commandant : il ne s’agit jamais de choisir la meilleure option, mais de choisir la moins mauvaise.
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Quand le général entra dans la pièce, le Russe parla le premier – cruelle erreur.
– J’ai réussi, claironna Markov, d’un ton à la fois triomphant et las.
Comme l’avait craint l’aide de camp, Yu faillit exploser.
– Vous avez réussi ? Combien de mes hommes sont-ils morts parce que vous avez échoué à l’attraper avant ? Et maintenant, vous voudriez qu’on vous félicite… Vous croyez que nous allons vous remettre une médaille, que ça va vous sauver ? (Le général partit d’un grand rire.) Laissez-moi regarder cette tueuse que vous nous avez apportée, et ensuite nous verrons ce que vous méritez.
Il posa un genou à terre devant la fille, qui contemplait toujours le sol.
– Regarde-moi, petite, ordonna Yu en se penchant vers elle.
La fille bascula légèrement sur son siège, puis releva la tête. En la voyant, l’aide de camp eut le souffle coupé. L’expression de Carrie vira aussitôt du docile au primal, ses pupilles dilatées éclipsant presque ses iris. Elle fixait droit dans les yeux le général Yu, qui l’étudiait avec curiosité, leurs visages à quelques centimètres l’un de l’autre.
Alors la masse de faux cheveux noirs étalée sur ses cuisses s’agita et la perruque bondit brusquement dans les airs. Carrie l’enroula autour du cou du général et renversa la chaise sur le côté, se servant de son poids pour plaquer au sol le colosse. Ils s’effondrèrent sur le plancher dans un tourbillon de bras et de jambes. Le général Yu se redressa tant bien que mal, les deux pieds de la fille calés contre son flanc et ses deux bras tirant sur la cordelette de cheveux qu’elle avait passée tel un nœud coulant autour de son cou. La chaise en bois à laquelle elle était encore menottée oscillait comme un pendule, lui procurant une force de levier supplémentaire.
L’aide de camp allait se précipiter au secours de son général quand il sentit le métal froid d’un canon contre sa tempe. Se retournant, il vit le Russe qui le tenait en joue avec un pistolet SIG Sauer américain, le fameux trophée que le général exposait derrière sa vitrine.
– Non, non. Laissez-les se débrouiller. Je suis assez curieux de savoir ce que ça va donner, dit Markov
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Huan grommela son approbation. Les réseaux de communication longue distance semblaient brouillés, car les transmissions sautaient automatiquement d’une fréquence à l’autre sans que rien ne passe.
– Tant pis. Nous n’avons pas besoin de l’aval de Hainan. Ce brouillage est la preuve qu’ils représentent une menace, fit remarquer Huan. Enclenchez le protocole de défense de la station. Paramétrez-le pour qu’il ouvre le feu à deux cents kilomètres.
– Attendez, attendez… Je capte une transmission, annonça Chang. C’est… de la musique ?
Il fit basculer la ligne sur les haut-parleurs de la station : d’abord, une suite d’accords sur une guitare, puis un roulement de batterie, avant qu’une voix rauque ne se mette à chanter, en anglais :
De nulle part a surgi un équipage de fous furieux,
Dont la devise était : Écrasez les faibles,
Avec des os dans les cheveux,
Affamés comme des aigles
Et leur chef était le Roi des Tordus
– Quoi ? Mais qu’est-ce que ça veut dire ? marmonna Huan.
Pour une fois, il semblait n’avoir aucune réponse toute faite.
Chang lança une recherche pour comparer ces paroles à tous les fichiers codés et les transcriptions, même celles des airs militaires, supposant qu’il s’agissait là de l’hymne d’un régiment. Le résultat était encore plus déconcertant. Il n’y avait rien dans les fichiers classifiés, mais le moteur de recherche avait retrouvé le couplet sur un site Web en accès libre : c’était Space Pirates, la chanson d’un artiste du XXe siècle qui s’appelait Alice Cooper.
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C’est pas la peine d’apprendre des nouveaux tours à un vieux singe, si les anciens lui permettent encore de faire le boulot.
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"La Flotte fantôme" de Peter Waren Singer et August Cole lu par André Nerman l Livre audio
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