Ce « petit livre accessible revenant sur les principaux thèmes de CALIBAN ET LA SORCIÈRE - Femmes, corps et accumulation primitive, destiné à un public plus large », répond à une demande souvent faite à
Silvia Federici. Elle explique comment les chasses aux sorcières devinrent, à la fin du Moyen Âge, le ressort d'un dispositif de répression contre les femmes mis en place par l'État, l'Église et les puissances économiques : le processus d'enclosure et de privatisation des terres étant concomitant du processus d'enclosure auquel le corps féminin lui-même fut soumis, à travers le développement du contrôle de l'État sur la sexualité et la capacité de reproduction des femmes. Elle prolonge ses analyses jusqu'à la mondialisation néolibérale actuelle, ébauchant une cartographie de ses nouvelles formes de violence, retour des chasses au sorcières dans nombre de régions du monde, et leur liens avec les nouvelles formes d'accumulation capitaliste.
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Cette brève histoire de « la persécution de masse des femmes » accusées de sorcellerie, depuis la fin du Moyen Âge en Europe jusqu'à nos jours dans beaucoup de régions du monde, reprend l'essentiel des analyses de
Silvia Federici, les résume en les prolongeant jusqu'à l'époque contemporaine. Cette actuelle « mondialisation » des chasses aux sorcières apparaît comme une conséquence directe de la mondialisation néolibérale et des programmes d'ajustement structurel imposés aux pays du Sud. L'ampleur structurelle de ces accusations alimentera bien des réflexions et des débats critiques, d'autant qu'elle dégage également des angles d'attaque déjà expérimentés.
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