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sur 1384 notes
J'ai adoré le début. Quelle puissance, pas un mot de trop!
'Yuko avait deux passions. le Haiku. Et la neige.'
'La neige est un poème, ce poème vient de la bouche du ciel, de la main de Dieu.'

Au sud des montagnes, le vieux maître aveugle Soseki saura-t-il lui apprendre la couleur?
'En vérité, le poète, le vrai poète, possède l'art du funambule. Écrire, c'est avancer mot à mot sur un fil de beauté'

Alors je me suis assis sous l'arbre à côté de Yuko et j'ai regardé tomber la neige.
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J'ai lu quelques livres sur l'Asie et le sentiment qui m'envahit à chaque fois c'est cette sérénité et plénitude que je ne retrouve pas dans d'autres écrits. Cette poésie et leçon de vie sont uniques dans ces récits et celui-ci ne fait pas exception.
L'auteur nous fait voyager à travers les mots et les paysages, la philosophie de cette culture est magnifique. Il s'en dégage un apaisement total comme après une séance de méditation.
J'ai beaucoup aimé l'amour de Yuko pour Neige à travers ses haïkus, cette forme de poésie qui me réconcilie avec le genre , car quand je parle de poésie il ne me reste que ces textes que l'on apprenait à l'école et qui pour ma part ne me transportaient pas tous.
Cette légèreté et la cadence du haïku nous enveloppe d'images zens et de douceur.
Yuko va suivre son coeur pour apporter des touches de couleurs à son style immaculé, tel est sa quête, son chemin l'emmènera loin de chez lui mais pas loin de son coeur.
Je vous le recommande fortement, c'est une très belle découverte poétique et philosophique.
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Un ravissant petit ouvrage … que de délicatesse! Nous nous retrouvons transportés à la fin du XIXe siècle, au Japon… où il est question de rechercher l'excellence dans l'écriture des haïkus , ce sera la quête du jeune Yuko
Tout n'est que beauté dans ce petit opus
Une lecture sacrément apaisante …
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Sublime petite lecture poétique aussi délicate et subtile qu'un flocon de neige. Une lecture si belle, raffinée, pleine de poésie et de phrases qui m'ont plu de répéter lentement pour en savourer leur couleur, leur sens, leur beauté.

Une ode à la nature, à la blancheur, à la neige, à l'art du haïku japonais...

Plein d'amour, de rêve, d'art, ce petit livre m'a ébloui de par son écriture, son thème, sa poésie. Il m'a émerveillée et je suis presque déçue de l'avoir terminé si vite... une page d'amour, aussi fragile que le fil d'une funambule, fondant comme un flocon de neige à l'arrivée du printemps...

C'était si beau, si éphémère, si court ! Je relirai ce chef d'oeuvre sans aucun doute dans quelques années.

Je suis conquise en ce moment par mes lectures, et l'âme toute sereine et enrichie de ces lectures magiques.

Lirez-vous à votre tour ce petit bijou ? en dehors du temps et de l'espace, le temps d'un baiser froid comme l'hiver ?
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C'est un très court roman, presque un conte, une bulle de calme, de fraîcheur. Yuko a trouvé sa voie, il veut maîtriser l'art des haïkus, et se choisit un seul sujet, une seule saison : la neige. Pour améliorer son art, lui donner des couleurs il entreprend un long voyage pour bénéficier des enseignements d'un maître, le peintre aveugle Soseki. Ils vont devenir complices et se trouver un point commun inattendu. L'écriture de ce récit est délicate, la plume de Maxence Fermine est légère, aérienne, toute en finesse, tel un flocon. Et c'est un premier roman !
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Ce livre est une véritable douceur. C'est une histoire courte que nous offre Maxence Fermine. Malgré tout, il faut prendre le temps de lire ce récit. C'est une ode à la poésie et notamment aux haïkus, petits poèmes japonais. l'auteur nous plonge dans une certaine contemplation, dans le fait de prendre le temps de regarder et d'admirer. Tout cela nourri notre créativité.
J'ai beaucoup aimé cette poésie qui sort des mots de Maxence Fermine, cette délicatesse qui transparaît. Chaque mot est bien choisi et aucun n'est écrit au hasard. J'ai voyagé à la lecture de ce texte tout comme le personnage principal qui voyage à travers son pays.
Je ne peux que conseiller cette lecture !
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Nous sommes dans le Japon du XIXème siècle.

Yuko est le fils d'un prêtre shintoïste qui voudrait le voir prêtre ou guerrier.

Yuko a deux passions la neige et le haïku (Court poème japonais de dix-sept syllabes réparties en trois vers).

Mais quand on aime que la neige comme Yuko, on ne peut parler que de la blancheur du blanc.

Ça manque de couleur pour devenir un grand poète lui dit un jour le poète officiel de la cour de l'Empereur.

Yuko devra se mettre en chemin à travers le Japon pour rencontrer le grand maitre Soseki pour qu'il lui apprenne enfin à colorer ses haïkus.

« La poésie est avant tout la peinture, la chorégraphie, la musique et la calligraphie de l'âme. Un poème est un tableau, une danse, une musique et l'écriture de la beauté tout à la fois. Si tu désires devenir un maître, il te faudra posséder le don d'artiste absolu. Tes oeuvres sont merveilleusement belles, dansantes, musicales, mais aussi blanches que de la neige. Il leur manque la couleur, la peinture. Tu n'es pas peintre, Yuko. C'est cela qui te fait défaut. Simplement cela. Et c'est pourquoi, si tu ne m'écoutes pas, ta poésie restera invisible aux yeux du monde. »

Neige est le premier roman de Maxence Fermine et c'est une vraie réussite. Il nous prend par la main et nous emmène dans le monde de la poésie japonaise, sans emphase et de façon simple mais au combien naturelle. Sa prose est épurée à la manière des haïkus. C'est aussi un roman initiatique qui doit permettre à notre jeune Yuko de trouver un équilibre en vue de perfectionner son art. L'équilibre est bien le maitre mot de cet ouvrage.

« Neige était devenue funambule par souci d'équilibre. Elle, dont la vie se déroulait comme un fil tortueux, entrelacé de noeuds que nouaient et dénouaient la sinuosité du hasard et la platitude de l'existence, excellait dans l'art subtil et périlleux consistant à évoluer sur une corde raide. Elle n'était jamais aussi à l'aise que lorsqu'elle marchait à mille pieds au-dessus du sol. Droit devant elle. Sans jamais s'écarter d'un millimètre de sa route. C'était son destin. Avancer pas à pas. D'un bout à l'autre de la vie. »

J'ai aimé ce jour de neige où tous les bruits sont atténués. Où le blanc est la couleur dominante jusqu'aux pages du livre qui le sont aussi pour la plupart. Où le temps est suspendu. Où tout est figé. J'ai aimé ce petit conte qui est un véritable trait d'union entre notre culture occidentale et japonaise.

« Il y a deux sortes de gens. Il y a ceux qui vivent, jouent et meurent. Et il y a ceux qui ne font jamais rien d'autre que se tenir en équilibre sur l'arête de la vie. Il y a les acteurs. Et il y a les funambules. »

Juste un petit conte mais un conte juste.
« Et ils s'aimèrent l'un et l'autre
Suspendus sur un fil
De neige. »

Et encore un grand merci Sandrine et Francine pour m'avoir fait découvrir ce livre-poème.
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Après le froid mordant et la neige grisâtre de « La route » de Cormac McCarthy, Maxence Fermine nous offre une autre ambiance, fascinante et paisible.
Lyrique, douce comme la soie, la neige se fait passion, d'une sublime blancheur, d'une lumière séduisante, d'un silence réconfortant.

*
Dans le Japon du XIXème siècle, le jeune Yuko a deux passions : la neige et le haïku. Se rebellant contre son père qui souhaite faire de lui un guerrier ou un prêtre, Yukio choisit une autre voie : il décide d'assouvir ses deux penchants en consacrant sa vie à l'écriture de haïkus vénérant la neige. Il sera donc poète.

« — La poésie n'est pas un métier. C'est un passe-temps. Un poème, c'est une eau qui s'écoule. Comme cette rivière.
Yuko plongea son regard dans l'eau silencieuse et fuyante. Puis il se tourna vers son père et lui dit :
— C'est ce que je veux faire. Je veux apprendre à regarder passer le temps. »

A chaque saison hivernale, Yuko part seul, dans la montagne, écrire. Apprendre à vivre, observer, contempler le monde, percevoir l'instant, décrire la nature, sa beauté hivernale, à la fois éclatante et immaculée.
L'écriture du jeune homme est certes magnifique, mais pour atteindre la perfection de son art, il doit dépasser la blancheur trop discrète de la neige et devenir artiste-peintre afin de maîtriser les accords de couleur en rehaussant ses poèmes de petites touches discrètes de couleur.

« La poésie est avant tout la peinture, la chorégraphie, la musique et la calligraphie de l'âme. Un poème est un tableau, une danse, une musique et l'écriture de la beauté tout à la fois. Si tu désires devenir un maître, il te faudra posséder le don d'artiste absolu. Tes oeuvres sont merveilleusement belles, dansantes, musicales, mais aussi blanches que de la neige. »

Le jeune poète décide donc de parfaire son art en se rendant auprès d'un maître du haïku, Soseki.
Au cours de son voyage, il apprendra à avancer, mot après mot, tel un funambule, en équilibre précaire sur la corde raide de la langue et des émotions.
Rechercher le mot juste, la nuance de couleur la plus proche de la réalité, la lumière la plus pure, exprimer l'émotion la plus sincère, pour ne pas chuter, pour ne pas rester invisible au monde.

« … le plus difficile, pour le poète, c'est de rester continuellement sur ce fil qu'est l'écriture, de vivre chaque heure de sa vie à hauteur du rêve, de ne jamais redescendre, ne serait-ce qu'un instant, de la corde de son imaginaire. En vérité, le plus difficile, c'est de devenir un funambule du verbe. »

*
Maxence Fermine écrit avec la sensibilité et la sensualité des auteurs japonais. Sa prose simple, délicate et épurée a des tonalités mélancoliques et musicales, enveloppant le lecteur dans un rêve éveillé et floconneux. Chaque mot est soigneusement choisi, captant l'instant.

« Musique de neige
Grillon d'hiver
Sous mes pas »

Tout comme les haïkus, l'auteur a su trouver un juste équilibre entre une écriture vantant la beauté délicate et fragile de la neige et la triste banalité du quotidien.

« Femme accroupie
Urine et fait fondre
La neige »

*
Au centre de la création poétique, l'amour d'une femme.
A certains moments, j'ai eu l'impression que le conte s'invitait dans ce récit. Et cette jeune femme tant aimée m'est apparue telle Blanche-Neige dans son cercueil de verre attendant son prince charmant.

"Lorsqu'il la vit, Yuko la trouva si belle qu'il en trembla. le haïku qu'il calligraphiait avec soin sur un parchemin de soie en ressentit un vertige. La plume de Yuko glissa sur le papier et forma un signe étrange. Une ligne droite entrecoupée d'une virgule. Comme le dessin d'une funambule sur un fil de beauté."

*
Fusion délicate de la littérature française et japonaise, ce tout petit roman se lit comme un long poème.
Le style de Maxence Fermine m'a séduite. J'ai aimé cette ambiance feutrée, l'écriture épurée et imagée. Je me suis laissée porter par la subtilité du récit, la douceur froide et légère de la neige, et ce silence agréable si apaisant.
Un roman à découvrir, beau et délicat comme un flocon de neige.
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Un jeune japonais fils d'un prêtre shintoïste a deux passions :
le haïku
La neige.
Ceci en avril 1884 : la date a son importance, le shintoïsme, ensemble de croyances polythéistes et animistes, voie du divin, étant devenu religion d'Etat de l'Empire du Japon en 1868.
C'est un récit sur un amour monomaniaque, exclusif, excluant toute autre forme d'intérêt.
Sauf le chiffre 7 , chiffre magique ( les 7 merveilles du monde, les 7 jours de la semaine, les 7 péchés capitaux, et récemment au cinéma, les 7 nains, les 7 mercenaires, le 7· sceau)
Yuko avait 7 chats, il a dix sept ans lorsqu'il décide d'être poète, et promet à son père de n'écrire que soixante-dix sept haïku par hiver, chaque haïku ayant 17 syllabes. Et de ne rien faire le reste du temps.
Il regarde passer le temps.
Il contemple la neige, et, au delà des mots, essaie d'en extraire la substance divine.
Ecrire des haïkus, signifie réduire au maximum les mots, peindre la neige signifie réduire au maximum la couleur. le blanc, symbole de pureté virginale, est aussi de vieillesse et de sagesse. En Asie (comme en Afrique,) c'est la couleur du deuil. Cependant, il va trouver un peintre, Soseki, ancien samouraï qui devrait lui enseigner les couleurs. le chemin est long, il doit traverser le Japon depuis l'Ile d'Hokkaido en passant par les Alpes japonaises, survit miraculeusement, se repose 7 jours avant d'arriver chez ce peintre à la barbe blanche.
Le peintre est tout aussi monomaniaque que Yuko, et puisqu'il est aveugle, il donne des leçons sur tout, mais pas les nuances de couleur ( ou l'auteur ne nous confie pas le savoir du vieux Soseki )
Ecrit à la façon biblique, les 7 jours de la création du monde, poème, danse sur le toit des montagnes enneigées, peinture du blanc mythique.
LC décembre : l'hiver


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Léger, aérien, cotonneux, douillet...
Le panégyrique d'adjectifs positifs après cette lecture est infini.
Quel plaisir de découvrir ce conte, petit émerveillement de poésie et de délicatesse.

Ce plaisir je le dois à Fanny1980 et à sa fameuse liste de « pépites parmi les textes courts » dans laquelle je viens de puiser pour m'évader de ma dernière lecture au goût amer.

A la fin du XIXe siècle au Japon, Yuko, jeune homme de dix-sept ans, décide de devenir poète et non pas prêtre ou militaire comme le souhaite son père. Son rêve est d'écrire des haïkus. Ce qu'il fait avec brio. Et c'est la neige, le blanc, la pureté, le silence qui sont ses sources d'inspirations. Seulement pour devenir poète auprès de l'empereur, il manque quelques tâches de couleur à ses haïkus. Ce qu'il devra apprendre auprès du meilleur professeur qu'il soit, le célèbre poète Soseki. Il entreprend alors le voyage vers celui-ci.

Un texte épuré, plein de grâce et de douceur, qui retrace aussi une très belle histoire d'amour. A lire absolument !
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