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3,52

sur 429 notes
J'ai aimé l'idée de départ de ce livre.
J'ai aimé l'écriture de l'auteure dont j'ai déjà lu plusieurs romans.
Même s'il n'a pas la grâce ni la fluidité d'autres romans comme « l'élégance des veuves », il m'a plu car la manière dont les idées sont développées est vraiment intéressante.
La première partie explore les rapports de couple, d'amour, de désir d'enfant, de famille et de deuil.
La seconde partie traite plutôt du désir, de l'asexualité, de la GPA (gestation pour autrui) et de l'amour. Cette partie est en revanche un peu longue et probablement trop détaillée.
Les personnages ont des convictions, les vivent et les assument. C'est certainement ce qui rend ce roman si vivant et captivant.
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Je referme ce livre très mitigée, entre admiration pour la qualité de l'écriture ou la densité du sujet, et déception pour la portée de cette réflexion…
Il y a d'abord eu cette poignée de héros cumulant à eux seuls tellement de situations extrêmes que j'ai eu du mal à m'y attacher,
les percevant plutôt comme des prétextes à questionner sexualité et procréation, dans un texte qui hésite entre roman et thèse psycho-philosophique…
Mais après tout qu'importe, c'est toujours intéressant d'aller décortiquer le fonctionnement humain, le pourquoi des choix amoureux, ou les motivations du devenir parent, et l'auteure cerne brillamment le sujet…

Ce qui, à mes yeux, discrédite complètement le propos, c'est le personnage d'Alba et son comportement déplacé:
cette pression insidieuse, cette insistance à imposer son orientation sexuelle à son partenaire qui ne la partage pas... et qui va à son tour tenter de « convertir » la jeune femme à ses propres pratiques sexuelles !

L'auteure n'a pas mis en scène un couple partageant la même asexualité et recherchant sur le Net les solutions pour devenir parents, non, elle nous fait assister pendant des pages et des pages, sans jamais la nommer, à une atteinte portée à l'orientation sexuelle d'un individu, comme si on pouvait la modifier, la « redresser » !
Au final ce livre m'a dérangée et ce sentiment a éclipsé tous les aspects sans doute intéressants de l'oeuvre…
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l'intimité, le 3e roman que je lis de Alice Ferney. Une auteure découverte au hasard de la boîte à livres de ma commune. Si je ne suis pas particulièrement fan, je suis curieuse de lire ses romans, pour son écriture si particulière et sa façon de traiter divers sujets.

Pour ce roman, je ne saurais dire si j'ai aimé ou non. Les deux premières parties m'ont beaucoup plu, mais ensuite j'y ai trouvé des longueurs.
Le couple est au centre du roman. le couple : sa construction, ses désirs, ses refus, la famille, les enfants. de longues tirades féministes parsèment le récit.

Une plume fine, une analyse des sentiments comme si nous les vivions. C'est brutal, sans détour ni fioriture. Elle ne reste pas en surface dans la description des sentiments, elle creuse, elle cherche. C'est profond, vivant. J'ai eu l'impression de vivre ou de revivre (le passage de l'enterrement m'a notamment bouleversé) certains passage de l'histoire, d'entrer dans chaque personnage et d'en comprendre les émotions et de les vivre réellement moi-même. Une expérience particulière.

Le bémol encore une fois, c'est l'écriture très (trop) descriptive mélangeant roman et essais. Je pense que c'est le style particulier de son auteure. J'ai trouvé que cela enlève de la spontanéité au récit, ce qui rend la lecture assez longue et difficile par moment.
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Grand exposé sur la maternité et le couple, dans lequel les personnages servent de prétexte à
l'illustration de tous les parcours et les points de vue possibles sur le sujet. le texte développe toutes les réalités de la maternité (et de la non maternité) et argumente contre la GPA, longuement discutée, pensée et envisagée dans ses moindres détails au fil des pages. Alice Ferney analyse avec beaucoup d'acuité une société qui tente de repousser les limites de la nature pour satisfaire le bonheur individuel et familial et qui se heurte aux questions éthiques que cela entraine. La démonstration est subtile, intelligente, contemporaine, bien menée, mais… l'ennui c'est que l'ouvrage se présente comme un roman, et que roman, il n'y a pas. La volonté de cerner au plus près les certitudes et les projets de chacun aboutit à la création de personnages caricaturaux et artificiels. Les dialogues philosophiques sont lourds et ennuyeux, l'émotion absente. On est plus proche de l'essai philosophique et sociologique, voire militant, que du roman, mais cela n'étant pas annoncé comme tel, on cherche vainement la petite flamme qui va nous bousculer et nous faire rencontrer les personnages, et on finit par décrocher…
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Autant je suis en adéquation avec les thèmes soulevés par Alice Ferney dans ce roman, la manipulation, la mauvaise foi, le manque d'éthique (la GPA éthique, quelle blague !), la financiarisation finale de la GPA, autant je suis circonspecte sur la façon qu'elle a de les mettre en scène (ou plutôt en écriture...).
Les dialogues me semblent un peu artificiels, déterminant une démonstration très intellectualisée.
L'émotion en est absente et les protagonistes peu attachants :
- Alexandre, qui a perdu sa compagne, Ada, dans l'accouchement de Sophie, un peu falot et sans trop de caractère, partagé entre son opposition, son attachement à Alba et son désir de vie tranquille.
- Alba, obsédée par son projet et manipulatrice. Je vais certainement porter un jugement de valeur, mais je la trouve un peu dérangée...
- L'avocate, financièrement intéressée et militante de la cause.
- Seule Sandra, l'amie libraire et féministe, semble garder un peu les pieds sur terre, quoiqu'avec elle tout soit ramené aux méfaits du patriarcat et de la famille traditionnelle.
Pour un essai pertinent sur la GPA, on peut lire "Bébés à vendre" d'Eliette Abécassis (2018).
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Autant le dire tout de suite, je suis une inconditionnelle de l'écriture d'Alice Ferney, depuis que j'ai lu mon tout premier roman de cette autrice, Les autres, lu deux fois, ce qui est assez rare chez moi vu la quantité de livres qui existent en ce bas monde. J'avais adoré son coup de force littéraire, soit raconter la même histoire trois fois sous trois formes différentes. Et à chaque fois, j'avais l'impression de lire un roman différent car j'en apprenais toujours davantage. Mais bref, on est là pour parler de l'intimité, son dernier roman.

l'intimité porte selon moi très bien son titre car il parle de l'une des choses les plus intimes selon moi, la maternité. (Il parle aussi de paternité mais ce n'est pas réellement le propos du livre). Il parle de cette grande chose que toute femme devrait connaître selon beaucoup, soit devenir mère, la plus grande, belle et naturelle aventure au monde pour certains. Et ce livre lève un tabou, sous forme romanesque, en osant aborder la thématique de la maternité (je me répète non?) au sens large: la maternité comme un passage obligé, la maternité comme un besoin viscéral, mais aussi l'absence de désir de maternité.

Le corps des femmes a toujours été étudié, scruté, analysé, ne lui appartenant jamais totalement. Lors de la grossesse, il est quand même incroyable de penser que son ventre accueille un autre être humain pouvant devenir un être médiocre ou remarquable. Et le débat reste bien entendu sur la table à l'époque des procréations médicalement assistées pour toutes et des gestations pour autrui. Tout comme cela reste suspect une femme qui ne devient pas mère, elle doit toujours se justifier car on lui posera irrémédiablement la question, même sans le vouloir ou le chercher, de manière détournée. Alors oui, il y a des femmes qui deviennent mères et s'épanouissent dans ce rôle; oui, il y a des femmes qui le deviennent également et le regrettent; oui, il existe aussi des femmes qui ne souhaitent pas le devenir. Et oui, il y a des femmes qui crèvent de ne pas réussir à le devenir.
Alors merci Alice Ferney de laisser la place à toutes ces femmes, quelles qu'elles soient, qui ont toutes dû un jour se pencher sur la question de la maternité et de ce que cela engendrait, ou non.

Un beau roman, subtil et très contemporain, pleinement inscrit dans son époque, servi par une plume délicate et précise.

Lu en mars 2021


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Ayant apprécié d'autres ouvrages de cet auteur, c'est avec curiosité et même une certaine gourmandise que j'ai commencé ce livre. La lecture finie , mon avis est très partagé, un peu comme le héros Alexandre, pris entre toutes ces femmes en A : Sandra, la voisine, Ada, sa femme morte en couches, Alba, la nouvelle, Anna, l'enfant désiré, Alma, la mère porteuse. Bref, Alexandre essaie de continuer sa vie après le décès de sa femme, Ada, je ne dévoile rien, on l'apprend dès le début. Il se retrouve alors avec le bébé Sophie et son "fils" Nicolas, un jeune garçon.
Après le décès, une intimité se noue avec sa voisine Sandra, qu'il désire , mais pas elle, une féministe qui tient une librairie et qui vit de son indépendance, Alexandre ne lui plaît et elle devient son amie.
Alexandre va alors chercher et trouver sur internet une autre femme. A partir de là, le récit s'enlise et on glisse dans des explications techniques sur la PMA ou la GPA , j'avoue, chose que je fais rarement, avoir sauté des pages et lu en diagonale, trouvant très pesantes ces explications pointues et d'un caractère documentaire plutôt que littéraire.
Cette sorte de petite voix propre à Alice Ferney disparaît, c'est pourtant ce qui fait le charme de son écriture, ces discussions et ces monologues intérieurs. On passe à des considérations sur le statut des femmes et des enfants procréés artificiellement de façon trop appuyée, la fin m'a d'ailleurs laissée perplexe, pas sûr que j'ai bien compris les intentions de l'auteur : l'homme triomphe, ou Alba est encore plus manipulatrice que ce qu'elle laissait comprendre.
Une lecture décevante et sans grand intérêt.
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Le début du roman m'a emballé. le rythme est agréable. L'émotion palpable, le drame est décrit mais sans voyeurisme. Les personnages d'Alexandre, Sandra et Nicolas sont touchants. J'ai lu les premiers chapitres très rapidement avec beaucoup de plaisir.
Mais ensuite j'ai commencé à m'ennuyer d'abord lors des dialogues entre Sandra et Alexandre qui ressemblent plus à des monologues d'une femme convaincue, féministe, mais toutefois sans être un véritable tyran.
Et puis Alba est arrivée et là cela a gâché le plaisir de cette lecture. Je trouve le personnage tyranique, égoïste, manipulateur. Alba me dérange pas par en raison de son d'être "asexuelle" mais par son manque de chaleur et de bonté. Par son côté tyranique justement.
Et puis l'écriture est devenue trop technique, trop intellectuelle. Des lignes et des lignes pour raconter et expliquer les mêmes sentiments, les mes idées. Je me suis ennuyée et même cela m'a souvent irrité. J'ai sauté des paragraphes entiers.
Je n'ai pas encore terminé la lecture de ce livre.... j'hésite entre la curiosité de connaître comment l'autrice aura réussi à proposer une fin cohérente, l'espoir d'être agréablement surprise par une fin interressante. Et l'envie de m'arrêter là (pourtant je suis déjà dans le dernier chapitre !) Car j'ai peur de perdre mon temps.

En résumé, même si les thèmes abordés me touchent, m'interpellent, je n'ai pas aimé ce livre. Et ce n'est pas le côté dérangeant des sujets traités mais l'impression de lourdeur, de poids, de trop d'explications.

Je vais peut-être aller directement à la fin ?!

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Toujours éclectique Alice Ferney propose cette fois dans "l'intimité" une thématique plus « moderne » que celles auxquelles elle nous a habitués le plus souvent. Mais c'est toutefois le féminin, axe majeur d'une grande partie de ses oeuvres, qu'elle place à nouveau au coeur de ses réflexions.

Ici ce sera d'abord une naissance puis un drame qui conduiront, après quelques détours, à explorer plus précisément le thème aussi audacieux que casse-gueule de la GPA (« gestation pour autrui » au cas où tu aurais passé ces trente-cinq dernières années dans un terrier sans réseau ni télé).

De sa plume invariablement élégante et claire, Alice Ferney confie ses recherches et ses propres observations sur le sujet, à travers trois personnages essentiels qu'elle immerge dans de singulières problématiques de couple et de désir d'enfant.

Eclairant, dérangeant, militant, à la fois personnel, sociétal et philosophique, "l'intimité" est un roman riche et complet, à découvrir si ce n'est déjà fait.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Grosse déception pour ma part. J'ai l'impression que l'auteure a pris comme prétexte l'écriture de ce roman pour nous faire une dissertation sur l'acte de donner la vie.
Puisque tout tourne autour de cela et que des dizaines de pages sont noircies sur ce thème avec parfois et c'est cela qui m'a dérangé, de grands discours d'un des protagonistes qui semble s'écouter parler. L'autre n'est là que pour relancer de temps en temps en posant une question... mais on a l'impression que ces dialogues ne sont là que pour nous rapeler que nous sommes bien dans un roman et pas dans une séance chez un psychanaliste.
J'aurais préféré qu'on présente cet ouvrage comme un "essai" plutôt qu'un roman.
Les thèmes abordés sont intéressant ; l'assexualité dans un couple, les injonctions sociales, notre société patriarcales... tant de sujets importants et respectables mais que ce faux-roman aborde de manière beaucoup trop "lourde et frontal" selon moi (l'avantage d'un roman est justement il me semble de pouvoir aborder des thèmes comme ceux-ci en les mettant dans un contexte "romancé", mais dans l'intimité, la romance semble avoir été occultée.
Je suis très péniblement arrivé au bout car je n'aime pas abandonner un roman mais j'en ressort avec un très mauvais souvenir de cette lecture.


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