Première rétrospective d'un peintre que j'admire et aime infiniment; exposition que j'ai pu voir avec bonheur l'été 2010, à Giverny.
Une édition française de ce catalogue existait, mais une étourderie m'a fait prendre l'édition anglaise. Reste le grand plaisir de re-regarder les reproductions couleurs, à pleine page... de cet artiste tour à tour néo-impressionniste, pointilliste...magicien absolu de la Couleur... avec, en plus, un regard "social" (par exemple, les travaux hausmaniens, où l' on admire la cohorte des ouvriers au labeur, au quotidien, dans une explosion de couleurs, extraordinaire...). L'oeuvre est profondément attachante de par le travail des couleurs, les lumières intenses, mais aussi de par l'humanité qui se dégage de toutes les toiles de cet artiste.
N.B: Quelques informations supplémentaires sur le parcours artistique de
Maximilien Luce
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Maximilien Luce naît à Paris dans un milieu d'artisans. Graveur, il entreprend vers 1880 une carrière de peintre.
Camille Pissarro qui partage ses convictions anarchistes lui présente en 1887 le groupe néo-impressionniste et Luce adopte alors la technique de la division des tons. Mais, loin d'avoir le regard détaché de Georges Seurat, il décrit l'univers contemporain avec passion. Il aime les effets de lumière violents, du crépuscule sur les bords de Seine aux effets inédits de l'éclairage urbain. Non moins lyriques, les tableaux du Pays noir où les flammes des hauts fourneaux embrasent la nuit.
Ses oeuvres atteignent alors à une puissance colorée qui annonce le fauvisme. Fasciné par les travaux d'Haussmann, il évoque aussi l'univers des constructeurs. Plus tard, installé à Rolleboise dans les Yvelines, il trouve l'apaisement et revient à des sujets plus sereins."
Cette exposition a bénéficié de prêts exceptionnels du musée d'Orsay, mais ausi de nombreux prêts de particuliers qui m' ont permis de découvrir de vrais trésors, jamais vus, dont ces toiles rougeoyantes des hauts fourneaux... montrant également les hommes au travail, dans ces lieux...