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EAN : 9782372630436
157 pages
Libre & Solidaire (19/04/2018)
5/5   15 notes
Résumé :
À la fin de 2022, le nombre de détenus dans les prisons françaises a atteint son plus haut niveau historique avec 72 809 personnes derrière les barreaux pour 60 698 places. Prisons surpeuplées, traitements inhumains, conditions d’hygiène déplorables, la France est régulièrement condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme. On ne peut que constater l’échec de notre système carcéral qui génère des réflexes de délinquance et de rejet de la société. Ce modèle,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Cette critique est susceptible d'être biaisée. Babelio ne garantit pas son authenticité

Version "augmentée" du livre du philosophe Tony Ferri, sur l'abolition de la prison, l'hypersurveillance, la société de contrôle, la structure carcérale de notre monde.

L'auteur y démontre l'urgence de repenser le système pénal, y propose une réforme complète des pénalités contemporaines, y détaille par le menu une autre manière de prendre en charge les personnes condamnées.

Ce livre de T. Ferri est convaincant, précis, lumineux en ce qu'il donne matière à penser et à repenser le système pénal actuel, indépendamment de la seule logique du carcéralisme.
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Cette critique est susceptible d'être biaisée. Babelio ne garantit pas son authenticité

J'adore l'originalité et la rigueur de cet auteur sur notre monde d'aujourd'hui, cela fait du bien ! Tony Ferri ne fait pas que donner à connaître et diffuser les concepts de Michel Foucault, il développe une pensée authentique relative au système pénal, au carcéralisme, à notre notre condition contemporaine d'êtres humains (je le cite ici) :

« Si donc la structure carcérale semble se donner comme totalisante, c'est parce qu'elle est aussi, très certainement, réfléchissante, le totalisant et le réfléchissant allant en effet souvent de pair. Ces deux traits particuliers du carcéralisme ambiant s'expliquent par le fait que la réalité de la prison tend à se développer, de manière de plus en plus insistante, à la fois comme notre ''milieu'' de vie et comme le ''moyen'' de penser celui-ci. Qu'est-ce à dire ? Il semble en effet que la prison, qui est un enfermement, et donc un ''dedans'', se présente désormais à nous comme n'ayant plus strictement d'intérieur ni d'extérieur. Ou, plus exactement, tout y est maintenant dedans, jusques et y compris son dehors et ses bords, de sorte que tout objet et projet, toute représentation et délibération, toute action et tout événement apparaissent comme déjà enveloppés dans le carcéralisme ; que la vie présuppose de plus en plus l'implication de la forme carcérale ; bref que l'ensemble de nos décisions et de nos vues sont entraînées à être conditionnées par la prison comme prisme, bain, système de signification et de jugement » (p. 41).
Lien : https://tonyferri.blogspot.c..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Dans "Abolir la prison", le lecteur est en présence des motifs par lesquels il y a lieu d’appeler à mettre en œuvre une réforme, à la fois ambitieuse, efficace et réaliste, visant une véritable rupture avec le principe de l’enfermement comme référence pénale principale et massive, aussi bien en milieu fermé qu’en milieu ouvert.
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Au terme de l’exercice de pas moins de quarante années de justice pénale, nous observons le phénomène suivant : le nombre de personnes incarcérées dans les enceintes pénitentiaires françaises a plus que doublé. En effet, alors que, au 1er janvier 1982, au lendemain de l’abolition de la peine de mort, l’Hexagone comptabilisait 31 551 prisonniers dans ses geôles, notre République en est venue, à l’aube de l’année 2022, à enregistrer 69 448 personnes embastillées, mises au ban derrière les barreaux des cellules.
De sorte que, de l’année 1982 à l’année 2022, la France peut se glorifier pour les uns, s’indigner pour les autres, d’avoir multiplié par 2,20 le nombre d’individus destinés à garnir les rangs des prisons. Le ratio entre ces deux dates pivots peut aussi s’exprimer en termes de pourcentage :
l’augmentation du surpeuplement des enceintes pénitentiaires équivaut en effet à une hausse significative de plus de 55 % des effectifs de prisonniers en quarante ans.
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La sécurité, l'opium d'une certaine criminologie.
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