Nous avons l'archétype de la jeune héroïne Eliza Huc qui vient de sortir de l'école des bonnes soeurs pour rejoindre la plantation familiale située en Martinique dans les Antilles en 1845 dans les pires moments de l'esclavage.
Il est question d'un monde en plein changement avec de nouvelles lois un peu plus protectrice pour les esclaves et l'industrialisation qui aura un effet sur les productions agricoles de l'île.
On va assister à des scènes assez cruelles qui démontrent que les propriétaires blancs n'étaient prêt à rien lâcher de leur pouvoir. Notre jeune héroïne qui a fleurté avec un black va l'apprendre à ses dépend. le jeune esclave en question qui devait satisfaire les moindres caprices de sa maîtresse va en perdre la main au sens propre du terme.
J'avoue avoir eu un peu de mal avec ce graphisme que j'ai trouvé un peu vieillot et trop classique mais c'est une affaire de goût tout simplement. Il faut s'y habituer.
Au final, c'est une véritable saga historique et familiale, sociale et politique, ayant pour cadre la Martinique ainsi que les plantations de canne à sucre. Pour mémoire, les esclaves se sont soulevés sans attendre le décret de 1848 proclamant la fin de l'esclavage. Bref, cela va être la fin des maîtres des îles pour notre plus grand bonheur.
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Martinique, 1846
Eliza en a terminé avec le couvent, à dater de ce jour, et après les dernières recommandations de la mère supérieure, elle est désormais une femme.
Malheureusement, à sa sortie, ce n'est pas son père qui vient la chercher, il est toujours en France.
Et comme cette mauvaise nouvelle ne suffirait pas, elle va devoir faire le chemin de retour à la plantation avec son grand-père, le vieux Huc, du genre à mener ses esclaves au fouet et au bâton.
L'île est en pleine ébullition... une usine, anglaise, vient de s'implanter et va bientôt tourner à plein régime. Ça ne s'annonce pas très joyeux pour les comptes de la plantation, déjà dans le rouge, mais avec une gestion rétrograde, aucune chance que cela s'améliore.
D'autres "noirs" commencent à prendre de plus en plus de place, gestion de plantations, avocats... voilà qui n'augure rien de bon non plus.
Certains noirs se sont regroupés et armés pour mener la vie dure aux colons, et dans le même temps, Paris accorde plus de priorité au développement de la betterave sucrière qu'au soucis des colonies.
L'île commence à ressembler à une véritable poudrière et dans ce tumulte, Eliza se bat pour se faire sa place....
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Ce premier volume offre une reconstitution réaliste et dynamique du système esclavagiste en vigueur en Martinique. Une lecture plaisante et utile pour comprendre la dynamique socio-économique qui a mis définitivement fin à l’esclavage dans les colonies françaises.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Les maîtres des îles s'avère être un premier tome qui ne manque pas d'atouts ni de charme, du fait de son contexte relativement intéressant et ses personnages attrayants, bien campés.
Lire la critique sur le site : BDGest
Ton grand-père est un homme du passé, il vit dans un monde qui n'existe plus et il commence à peine à s'en rendre compte.