Je n'ai pas eu d'accroche rapide avec le roman, mais ce fut divertissant. le récit est intelligent et l'auteur joue avec la narration et c'est déroutant (parfois je ne savais pas qui était en train de raconter). Bourré d'ironie, d'humour (parfois noir), de personnages bien développés, c'est différent de ce que j'ai l'habitude de lire, un peu décalé !
Dans la première partie du roman, Jake a romancé le pire matin de la vie de son père. C'est l'histoire de Charlie Barnes, un homme qui a eu cinq femmes, plusieurs enfants et de nombreuses tentatives pour devenir riche. Infructueuses, il faut le dire (une perruque volante, une entreprise de clowns…). Aujourd'hui, à 68 ans, il décroche le téléphone dans le sous-sol de sa maison de banlieue de Chicago pour entendre une condamnation à mort certaine : cancer du pancréas. Il appelle alors les personnes importantes de sa vie, recherchant consolation et sympathie.
Dans la deuxième partie du roman, Jake retourne vivre avec son père pour aider sa belle-mère détestée dans les tâches d'infirmiers.
Et puis, dans une dernière partie, après que Charlie soit devenu l'homme (quoi ? l'homme le plus chanceux du monde ? ou peut-être pas…) nous sommes retrouvons les membres de la famille, tous incrédules, blessés, choqués. Et là je me dis que l'auteur m'a manipulée et ce n'est qu'avec cette dernière partie que j'ai réalisé à quel point ce roman était sinueux et métafictionnel.
A travers l'histoire de Charlie Barnes, de ses femmes, de ses enfants, de ses échecs, de sa vie toute entière, l'auteur nous donne matière à réfléchir sur la nature de la fiction, de la non-fiction, de la famille, des relations entre parents et enfants, de la légende, du regard des autres… Finalement c'est un roman assez sinueux et complexe, plus qu'il n'y parait. On peut aussi simplement se laisser divertir par le portrait absurde du rêve américain du début du XXIe siècle.
Un grand merci à @latte sans qui je n'aurai pas lu ce roman.
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