Ce vingtième numéro de "Fiction", paru en juillet 1955, s'ouvre sur " La gloire du Comacchio", un conte surnaturel de
Maurice Renard. C'est après "la cantatrice", nouvelle parue dans le deuxième numéro de la revue, et "brouillard du 26 octobre" figurant dans le "Fiction" n° 6, le troisième texte de cet auteur que publie "la revue littéraire de tous ceux qui s'intéressent à la fiction romanesque dans le domaine de l'étrange, du fantastique, du surnaturel et de l'anticipation scientifique".
En effet, si "Fiction" va très vite accentuer sa ligne éditoriale vers la science-fiction, la première période de ce mensuel fait souvent la part belle au genre fantastique.
Et c'est le propos de ce passionnant numéro 20.
Maurice Renard, le maître français du fantastique, auteur entre autres des recueils "Fantomes et fantoches", "Les contes des mille et un matins" et des romans "
Les mains d'Orlac", "
L'homme truqué" et "
Le péril bleu", est une signature prestigieuse. Il fait, dans ce recueil figure d'invité d'honneur.
Pourtant, il cède, ensuite, la place à des textes brillants tels "Le fantôme à la fenêtre" de
Jack Finney, "Cassandre" où
André Piljean revisite dans une version moderne le mythe du prophète que personne ne veut croire et "L'homme de la lune", un véritable petit roman signé
Judith Merril qui raconte le drame intime de ceux qui composent la famille du premier homme dans la lune....
Suit une excellent partie "Chronique" où l'article "les thèmes scientifiques chez
Jules Verne" de JJ Bridenne vole la vedette aux pourtant passionnantes rubriques "Ici on désintègre", "la revue des films", "la revue des livres" et "l'écran à quatre dimensions"....