Deux années de suite que la masse critique graphique m'apportent dans sa hotte un petit bijou de beau livre sur
Pink Floyd, le groupe mythique anglais qui continue encore de bercer mes silences par ces différentes mélodies au fil des années, depuis plus de 40 ans, certains morceaux se sont diffusés dans ma chair pour la marquer au plus profond de son être, une forme de résonance se cristallise, Dogs d'Animal sera la flamme musicale qui éclairera mon existence dans une incroyable harmonie. Après le sublime livre de
Dominique Dupuis sur la discographie de
Pink Floyd et de ces membres reçus l'année dernière lors des fêtes de fin d'année, je viens de recevoir
Pink Floyd en bande dessinée de Nicolas Finet dans le texte, illustré par différents dessinateurs au total de 27.
Ce livre est conçu de façon originale mêlant bande dessinée et textes de
Dominique Dupuis agrémentées de photos du groupe, de leurs pochettes de disques et personnes ayant collaboré avec eux artistiquement, pour une créativité encore plus folle, comme peut être les oeuvres musicales de
Pink Floyd, 27 artistes graphiques se sont succédé pour illustrer une part de la magie du groupe dans différents moments importants de leurs carrières, au total 28 chapitres nous emportent dans la vie de
Pink Floyd, une échappée picturale qui doit être accompagné musicalement par divers morceaux glanés au fil des humeurs du lecteur. Je commence par la source dans leur premier album The Piper At The Gates Of Dawn, le morceau psychédélique de plus de 9 minutes, Interstellar Overdrive, ou était encore présent Syd Barett, ce génie schizophrène, catalyseur créatif vite perdu dans les méandres lointains des paradis artificiels, je poursuis avec See-Saw, dans le second album A Saucerful Of Secrets, une ode légère au voyage intérieure, je picore ci et là ces morceaux comme dans Ummagumma, ce double album studio et live, avec The Narrow Way, Part 1, de
David Gilmour, une balade apaisante inspiratrice, Cymbaline de More, résonne lentement dans mon esprit, voguant dans l'atmosphère de mes 12 ans, l'un des premiers albums que j'ai écouté de
Pink Floyd, comme Obélix, je suis tombé dedans tout petit.
Amélie Nothomb dans son dernier roman
le livre des soeurs constatait justement le détournement de la musique écoutait plus jeune par les adultes, le considérant souvent comme un plaisir d'adolescence, je dois faire partie de l'exception comme certain, gardant cet esprit de jeunesse pour déguster ces crus de jeunesses.
Plus jeune, j'avais acheté deux livres sur
Pink Floyd, le premier,
le Livre du Pink Floyd d'
Alain Dister,
Udo Woehrle et Jacques Leblanc, édition de 1978, intéressant par sa documentation et photos inédites, le second
Pink Floyd de
Glenn Povey, plus complet sur tous leurs concerts publics et privés, étant inachevés,
Pink Floyd a continué sa carrière au-delà de toute raison, presque irréelle comme un Phénix qui renait de ces cendres, j'aspire désormais à acquérir la Bible sur les morceaux écrits du groupe,
Pink Floyd - La totale : Les 179 chansons expliquées de
Jean-Michel Guesdon et Philippe Margotin. Pour en revenir sur cet ouvrage détonant, j'aime la diversité graphique plus ou moins réussi selon le style, étant un détail peu important, j'ai beaucoup apprécié cette liberté de création comme
Pink Floyd le fût musicalement, scéniquement, artistiquement et psychédéliquement, laissant
Nicolas Finet libre cours à la biographie du groupe et petite anecdote comme le titre Atom Heart Mother, étant inspiré par la première Britannique transplantée cardiaque, dotée d'un pacemaker alimenté au plutonium, lors d'une lecture d'un tabloïd, comme le fait remarquer l'auteur, « À quoi tiennent les légendes du rock. »
Cette lecture me permet de mettre en avant plusieurs titres marquants du groupe, que j'écoute souvent, comme Alan's Psychedelic Breakfast, plutôt anecdotique selon Nicholas Finet, Burning Bridges de la musique du Film
La Vallée, titre de l'album Obscured By clouds, Dark side on the Moon avec The Great Gig In The Sky, un sublime moment vécu lors de leur tournée en France au Zénith, une expérience lunaire, pouvant à chaque album citer un titre, ou plusieurs tant le sublime transpire à chaque morceau visant la perfection !
Le dernier chapitre 2015 à l'infini, titre prémonitoire ou pas, mais
Pink Floyd aura une part importante dans l'empreinte qu'il aura posé sur la musique et le pop rock avec des morceaux laissant le temps s'évanouir pour l'étirer à profusion,
Pink Floyd nous a ouvert des horizons nouveaux comme le souligne
Nicolas Finet :
« Qui, c'est le propre des horizons, ne se referment jamais. Et c'est ainsi que
Pink Floyd est grand. »