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EAN : 9782815929424
248 pages
Éditions de l’Aube (23/08/2018)
2.38/5   4 notes
Résumé :
«?Le cadavre flottait, quasi immobile, les bras écartés, gonflé au milieu d'herbes et d'algues, dans une lumière ornée de reflets sales. La fascination s'était imprimée dans son cerveau et ne l'avait jamais quitté.?» Alain Dormeuil, acteur indirect d'un combat impitoyable entre des hackers, est à la recherche d'un tueur en série obsédé par des mises en scènes aquatiques et d'un dossier informatique ultra-confidentiel dérobé par une demi-mondaine. Revenu dans le berc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Paru au mois d'Août, j'ai bien failli passer à côté de ce polar publié par les Editions de l'Aube.
Nous avons ici deux enquêtes parallèles.
La première concerne des hackers et leur employeur, le MDC, une boîte de consultants dont on ne connait pas exactement le périmètre de compétences. Un des employés de cette firme se fait dérober son ordinateur portable et une clé USB contenant un dossier qui s'avère tellement important que des personnes y laisseront leur peau. le contenu de ce dossier ?
La seconde concerne un tueur en série qui met en scène ses victimes toujours en milieu aquatique et en s'inspirant de la littérature ou d'un quelconque autre art faisant référence à de l'eau. Pourquoi ? Comment ?
Le commandant Dormeuil et son équipe vont mener ces deux enquêtes.
J'ai abordé la trame, parlons de la forme.
L'écriture n'est pas forcément ce qu'on va retenir de ce roman. Par contre, les personnages sont sympathiques en ce qui concerne l'équipe d'enquêteurs. Les « méchants » ont vraiment l'air méchant. le scénario se tient et reste rythmé du début à la fin. Même si l'une des intrigues prend le pas sur l'autre, on se laisse porter par cette histoire. C'est un polar que je qualifierais de classique.
Il aurait pu être un peu plus travaillé au niveau des décors et de la psychologie des personnages. Il reste un peu trop de zones d'ombre quant aux activités du MDC, des pourquoi et comment de ce fameux fichier ultra confidentiel, sans parler du personnage du tueur en série qui est beaucoup trop survolé.
Ce scénario manque donc de profondeur et c'est dommage. Les deux intrigues sont intéressantes et auraient totalement pu être traitées séparément, dans deux romans distincts. Les assembler sans créer de liens solides entre les deux peut frustrer le lecteur.
Pour résumer, c'est un bon polar qui divertit et qui m'a fait passer un moment de lecture loin d'être désagréable même si j'aurais aimé un peu plus d'épaisseur et de profondeur.

Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Maxime Vial monte en hâte les marches qui conduisent à la régie technique de la salle de conférences. Il est en retard, comme souvent. C’est une sorte de maladie chronique chez lui. Il n’y a rien à faire. Il a beau se préparer à l’avance, même la veille parfois, il est incapable de s’organiser pour être ponctuel, ce qui n’est pas sans poser de problèmes, surtout professionnellement. Son assistant ne manque pas une occasion de le lui rappeler. Il est repassé à son bureau dans la précipitation très tôt ce matin, car il avait oublié de copier le document PowerPoint qu’il va utiliser. Il a exécuté la manoeuvre rapidement, dans une urgence désordonnée devenue un mode de fonctionnement presque pavlovien en raison de l’excitation que cela génère chez lui. Pourtant, il n’aime pas agir ainsi, mais là il n’avait pas le choix. Il ne peut même pas recourir à sa plaisanterie habituelle selon laquelle il est en avance sur le retard prévu.
Il pousse la porte de la régie et entre dans une sorte de couloir occupé par une multitude d’écrans, de pupitres, de tableaux, et où s’activent les techniciens audiovisuels du centre de conférence. Il aperçoit une porte donnant sur les cabines d’interprétation. Dans l’une d’elles, deux interprètes lui tournent le dos, sans doute concentrés sur la préparation de la conférence.
L’un des techniciens s’approche et lui indique un ordinateur portable installé près de la console du son.
« Bonjour monsieur, vous êtes ?
— Vial, Maxime Vial : je passe en second ; j’ai ma présentation
sur une clef, je vous la donne ? »
Le technicien tend la main sans répondre, habitué aux orateurs stressés parce que convaincus que sans leur présentation le monde va s’écrouler et la conférence sera un désastre. Il prend la clef USB, l’introduit dans le port de l’ordinateur.
« Le nom du dossier ?
— CISSI, il y a un fichier intitulé PrézCISSI1. Vous en avez pour longtemps ?
— Non, quelques instants ; c’est gros ?
— Pas vraiment : une trentaine de diapos. »
L’un des interprètes entre dans la régie et s’adresse au technicien sans regarder Maxime.
« Tu me l’envoies dans la cabine ? C’est toujours bon à prendre. Ça ne vous gêne pas, monsieur ? On les efface juste après, de toute manière. »
Maxime comprend que l’interprète lui a parlé sans le regarder.
Il se sent indésirable dans ce lieu réservé à une catégorie de personnel des congrès que les participants ne croisent généralement pas ; au mieux, ils les entendent.
Le technicien répond à l’interprète sans lever les yeux de l’ordinateur :
« Je te la balance sur le poste que vous avez en cabine, le fichier n’est pas lourd. Tu n’as pas besoin de le charger sur ton ordi. C’est le dossier CISSI.
— Est-ce indispensable ? demande Maxime brusquement inquiet, sans pouvoir se l’expliquer.
— Vous n’avez rien à craindre, monsieur, lui lance l’interprète qui est reparti dans sa cabine, nous sommes habilités Secret Défense et nous avons signé des accords de confidentialité.
Les techniciens effacent le fichier immédiatement après votre passage au pupitre. Le dossier reste sur le système du centre congrès, nous ne faisons pas de copie. »
L’assurance de l’interprète agace Maxime. Il se sent démuni. Ces gens manipulent le dossier sans qu’il puisse véritablement vérifier ce qu’ils font. Si seulement il était arrivé à l’heure, il n’en serait pas là, à poireauter devant un technicien aux allures de chanteur rasta et un interprète cravaté qui lui
parle sans le regarder. Il se demande si c’est une déformation professionnelle.
Le technicien retire la clef de l’ordinateur, la tend à Maxime et lui adresse un sourire rassurant.
« Voilà, c’est tout bon. C’est vous qui commanderez le passage des diapos depuis le pupitre. On a encore quelques minutes pour faire un test son, si vous voulez. Adrien, t’as des questions pour monsieur ? »
L’interprète répond de la cabine sans se retourner.
« Non, c’est bon. Je vais jeter un oeil au dossier ; si je note quelque chose, je viendrai vous voir. Have fun ! »
Maxime récupère sa clef et quitte la régie sans même dire au revoir, pressé de se retrouver parmi les membres de sa tribu. Il dévale les escaliers, longe la salle de conférences et entre dans la pièce réservée aux orateurs où il va pouvoir souffler, boire un café. Le président de session, bien connu
dans le monde du consulting informatique, l’aperçoit, lui fait signe d’approcher. Au passage, Maxime note la présence d’une hôtesse accorte dont la fonction semble plus proche de celle de la potiche accueillante que de l’employée utile.
« Maxime, à la bonne heure, te voilà ! Viens, je vais te présenter aux autres orateurs. »
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Satisfait, il contemple son oeuvre, sourit ; du travail d’artiste. Il a bien choisi l’endroit. Dans ce petit bras de Marne, à distance de toute zone habitée, le courant est suffisant pour maintenir le corps en surface et produire les mouvements des vêtements et des cheveux. Quelle merveille, ces cheveux ! D’un roux flamboyant dont l’éclat est magnifié par les reflets de l’eau et les lumières du soir.
Il aime beaucoup la robe aussi ; la jeune femme avait bien choisi. Le tissu donne au corps une fluidité nourrissant une illusion de vie. Le visage est serein, pâle, bientôt blanc, dégageant un érotisme troublant.
Fixées aux branches d’un arbre mort cachant la scène, les cordes qui retiennent la jeune femme sont invisibles, de même que la sangle qui passe sous ses aisselles, dissimulée par la robe. De l’ensemble émane un sentiment de paix à la sensualité amplifiée par les ondulations, les jeux de l’eau et des mèches de cheveux, le chatoiement des couleurs, les lents mouvements des bras et des jambes en vaines tentatives inconscientes de survie.
Il recule de quelques pas, s’accroupit pour obtenir une vue rasante, sourit à nouveau. La végétation de bordure cache une partie de la scène. Il vérifie à nouveau qu’il n’a rien oublié, rien laissé qui puisse aider les enquêteurs. Il se targue de perfectionnisme. Après tout, la police n’a rien trouvé pour les deux précédentes, alors pourquoi en serait-il autrement aujourd’hui, même avec les indices qu’il fournit à l’avance ?
Il se penche, cherche dans son sac, se saisit de l’appareil photo Polaroid avec lequel il prend un premier cliché de la jeune femme. Il attend quelques instants que l’image apparaisse, agite la pellicule pour accélérer le séchage puis examine le cliché et décide que tout est prêt.
Il pose l’appareil photo, prend un scalpel et, tout en faisant en sorte de ne rien altérer dans la mise en scène, entaille le poignet de la jeune femme, dans le sens longitudinal du bras.
Il se relève, observe les volutes produites par le sang qui s’échappe du poignet d’albâtre. Il fait quelques photos, attend le résultat. Définitivement satisfait, il rassemble ses accessoires, efface ses traces avec un balai de bruyères et quitte les lieux.
Sur le chemin du retour, dans sa voiture, il observe la vie tranquille d’une ville à la nuit tombante après un de ces dimanches banlieusards gris et pluvieux qui ne servent à rien.
Il lui tarde de retourner à son travail, à ses patients, à ces gens qui ont besoin de lui et qu’il aide avec tellement de plaisir et de satisfaction.
Il se demande qui trouvera le corps et combien de temps il faudra à la police pour comprendre l’indication qu’il a fournie.
Pour recruter sa prochaine victime, il dispose maintenant d’une nouvelle adresse internet qu’il activera demain matin.
Généralement les premières réponses arrivent après quelques jours. Finalement, ce petit crétin obsédé par le cul se révèle très utile.
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