L'été nous va si mal

Mon avis :
J'avais tout d'abord été séduite par cette couverture que je trouve aussi sobre qu'attirante et encore plus par ce titre et ce sous-titre, "Que sommes-nous prêts à subir avant de perdre le contrôle ?".
Car la vie de Suzana est ainsi, depuis son plus jeune âge, elle subit les frasques de sa mère, perdue dans une vie dissolue. Alors lorsqu'elle rencontre Stuart, un G.I resté en France après la guerre pour honorer ses responsabilités de jeune papa, et qui rêve d'un retour au pays, elle se dit qu'elle tient un échappatoire à sa morne existence.
Au fil des pages, l'auteur revient sur cette vie du rêve américain, tellement revendiqué en cette fin des années 60. Les communautés fleurissent aux quatre coins du pays et y prônent la liberté mais quelle liberté ? Vivre sans penser au lendemain pour fuir ses démons car malgré ce qu'en pensent nos deux acolytes, ces derniers restent viscéralement attachés à leurs pas, où qu'ils aillent. Et cette liberté qu'ils prisent tant n'est en réalité qu'une chimère d'autant plus lorsque la drogue dure devient monnaie courante.
J'ai adoré cette manière d'écrire, celle de suivre Suzana dans ses errements, cette rencontre avec ce jardinier au bout du compte qui l'amènera à mettre à jour ces périodes sombres de sa vie. le dénouement m'a légèrement surprise, mais je m'y attendais tout de même un peu car à force de lutter, on finit par être rattraper par ses actes un jour ou l'autre.
Bref, ce road trip américain fut une belle découverte que je vous recommande vivement.

L'auteur nous plonge en pleine période sixties, dans un road trip au rythme des humeurs de Suzana et Stuart, couple emblématique de ce roman. En quête d'un meilleur ailleurs et parfois d'eux-mêmes, ceux qui se sont rencontrés au détour d'une route ne se quittent plus… jusqu'à faire des rencontres qui ne feront pas tout de suite sens, mais que l'on recroisera au fil des pages. Entre passé et présent, durant le temps d'un été, le lecteur assiste à l'évolution en parallèle de ces deux protagonistes hauts en couleur, pour le meilleur… et pour le pire !

L'intrigue est très bien ficelée. Si, au début, je m'attendais à de la littérature blanche, à un road trip raconté pour nous faire voyager à travers l'Amérique et dans cette époque hippie que j'adore, on glisse petit à petit vers le thriller et la saga familiale où chaque détail compte. Habile et puissant !

Si le sang et les larmes prédominent certains passages, j'ai idéalement trouvé mon bonheur en étant plongée dans l'époque des fleurs dans les cheveux, des longues tuniques, des substances maintenant illégales, des minibus Volkswagen et des idéologies scandées en chansons. Toute cette ambiance est parfaitement retranscrite et j'ai même appris des choses sur ce qui se déroulait aux States. de la part de Gilles Fiolet, on ressent le travail de recherche et les connaissances, voire l'envie de transporter son lecteur dans cette époque qui semble lui plaire autant qu'à moi.

Les personnages sont très bien construits. On s'y attache, on s'y identifie, on aime cette Suzana et ce Stuart, même si, au fil des pages, ils ne se révèlent pas aussi insouciants et « peace and love » que ce que l'on croyait au départ.

Les émotions sont omniprésentes dans ce roman. Très bien exprimées et mises en scène, on pleure et on rit avec les protagonistes.

Le petit plus ? La bande-son du livre, très étoffée et significative, disponible au fil des pages et en fin de livre. Je crois que j'écoute chaque chanson quotidiennement depuis des années. Je n'ai donc pas eu de mal à interpréter les paroles et les intentions glissées par chaque chanson, mais peut-être qu'une petite traduction pour le lecteur non anglophone aurait été souhaitable ?

La plume de l'auteur est fluide et agréable à lire. Les dialogues sont très vivants et les passages narratifs nous immergent dans chaque lieu, chaque moment de l'histoire.

Pour conclure, gros coup de coeur pour « L'été nous va si mal » de Gilles Fiolet, de A à Z, de la couverture au point final, de la première lettre à la quatrième de couverture (même le code barre ! Non, je déconne !). Fan de l'époque hippie et de thriller, j'ai été servie ! Une très belle découverte en autoédition, que je ne me lasserai pas de recommander.
Lien : https://www.wendybaqueauteur..

J'aime toujours dire pourquoi et comment je suis arrivée jusqu'à un livre. Je ne le fais pas à chaque fois mais je trouve que cela raconte un peu déjà le livre.
Le Festival Écrire!, @festival_ecrire2024, a lieu pour la première fois à Rennes. le rdv est pris pour y aller. Comme à mon habitude, je regarde un peu qui sera là. Beaucoup d'inconnus mais cela rend plus fort le plaisir de la découverte. Et je vois ce livre que je suis sûre d'avoir déjà vu la couverture passer sur Insta.

Nous y sommes ; mon mari m'accompagne. Un tour, deux tours, je lui confie être hypnotisée par cette couverture.
Voilà, je sais, je ne partirai pas sans ce livre.

Hypnotique, la couverture l'est. Ces couleurs attirent. L'objet a visiblement été travaillé ; ce dont nous parlerons avec l'auteur d'ailleurs.
Le marque-page et toujours ce visage, que cela peut-il cacher ? Une ombre, un mystère, un je-ne-sais-quoi qui appelle à la lecture.
Un flyer et me voilà avec une playlist en plus ! Et quelle playlist !
Tout cela laisse présager un moment de lecture agréable.

Et c'est exactement cela qui se passe. J'ai voyagé dans le temps ainsi que musicalement, géographiquement et intérieurement.
J'ai adoré le personnage de Suzanna, ce qu'elle incarne ou peut-être ce que je crois qu'elle incarne. Elle est charismatique, peut-être pas au début mais elle le devient et elle l'est clairement en 1976.
J'ai aimé la liberté ou ce que ces années 60, portées par un vent de liberté contestataire ou simple état d'être, véhiculent de légèreté réelle ou fantasmée.
J'ai aimé Dany, pauvre bougre. Avait-il besoin qu'une telle femme jaillisse dans sa vie ?
Enfin j'ai aimé l'entrelacs de l'histoire de ces deux personnages. Entre passé, présent, quel futur peuvent-ils avoir ?

Je ne peux que vous conseillez de le lire.

Dès le prologue, ce roman me tenait…
Je me suis laissée envoûter jusqu'à la fin. J'ai vécu au rythme de Suzana, son enfance, son histoire d'amour, ses rencontres, l'alcool et la drogue « …,ce désir d'exister pour mieux disparaître,… ». Cette phrase a raisonnée en moi.
J'ai écouté les musiques pour m'imprégner encore plus de cette atmosphère et de ce magnifique voyage.
Je n'avais pas envie de le quitter…
Merci pour cette très belle plume…

A lire absolument, sans modération.

J'ai beaucoup aimé lire ce roman, cette plume.
Page après page, ce fut la réelle découverte d'une époque à travers les personnages principaux, leur histoire et l'intrigue qui nous tient jusqu'à la fin.
On s'attache aux personnages et les musiques proposées par l'auteur participent à l'imprégnation de l'époque.