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sur 1105 notes
Cette nouvelle retrace la vie de Benjamin Button, né à 80 ans, et qui toute sa vie rajeunira, jusqu'à mourir comme bébé. C'est le seul rapport entre le film et le livre.

En effet, le père n'abandonne pas son “vieil” enfant, mais au contraire, et je trouve que c'est encore pire, il agit comme si Benjamin était un vrai enfant : il lui donne des bonbons, un cerceau, veut l'envoyer à l'école. Mais l'auteur n'insiste pas tant que ça sur la frustration de Benjamin, qui est évidente. Ce dernier prend plutôt la vie comme elle vient, sans s'en étonner.

Au contraire, le reste de son entourage, son père, sa femme puis son fils, en prend souvent ombrage et lui reproche de ne pas “faire comme les autres”. Au final, c'est le thème central de cette nouvelle : non pas l'anormalité elle-même, dont on s'étonne que les gens n'en fassent finalement que peu de cas, sauf les proches de Benjamin; mais la manière dont elle lui est reprochée, comme s'il le faisait exprès et qu'il ne suffisait que de vouloir pour changer. A la lumière de la biographie de Scott Fitzgerald, je me demande s'il n'y a pas une analogie entre la vie réelle de ce dernier et cette nouvelle : Scott et Benjamin sont mis à l'écart sous prétexte qu'ils ne sont pas adaptés à une société qui ne peut qu'imaginer que le rythme normal est de toujours vieillir, et non de rajeunir.

La deuxième thématique centrale de cette nouvelle est d'ailleurs celle-ci : mettre les gens en face de leur vieillissement inexorable. Or Benjamin rajeunit sans cesse, ce qui suscite de nouvelles jalousies, soigneusement dissimulées par des excuses du type : “il vieillira d'un coup”, etc.

C'est donc une nouvelle qui par son originalité va complètement à rebrousse-poil de la société américaine telle qu'elle était en 1920, mais aussi de toutes les fondations d'une société humaine. Puisqu'il n'y a qu'une seule chose dont on soit sûr, dans la société : c'est que l'on vieillit tous et que l'on finit par mourir. Certes, Benjamin finit par mourir, ou plutôt par arrêter d'exister puisqu'il atteint le stade où il devrait être dans le ventre de sa mère (mère par ailleurs totalement absente et dont on se demande encore comment elle a pu accoucher d'un homme d'un mètre 70 … :) ). Mais il va à l'encontre de toutes les lois humaines, et pour ce crime, il est mis à l'écart.

C'est donc une nouvelle très intéressante à découvrir, qui donne un éclairage différent que celui du film, et bien plus passionnant à mon goût car elle engage à davantage de réflexions sur la nature humaine et le fondement de toute société, ce qui la rend dérangeante (et j'aime quand la littérature est dérangeante …)

De plus, j'ai apprécié de la lire en anglais (certes c'était une édition avec le vocabulaire défini, parce que l'américain des années 20, ce n'est pas évident …), et de plonger au coeur de cette écriture américaine que je n'aime pas trop d'habitude mais qui m'a davantage séduite sous forme de nouvelles. La VO donne une autre coloration au texte, une authenticité plus profonde et une manière de ressentir plus intensément et plus directement ce que l'auteur veut partager.

Je serais donc curieuse de découvrir d'autres nouvelles de F. S. Fitzgerald, car c'est une autre manière d'aborder cet auteur, en dehors des monuments romanesques que sont Gatsby le Magnifique et Tendre est la nuit, qui nous viennent spontanément à l'esprit quand on évoque cet auteur.
Lien : http://wp.me/p1Gkvs-CM
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Tout le monde a déjà entendu parler où vu l'adaptation cinématographique de l'étrange histoire de Benjamin Button, un petit garçon né vieillard qui d'années en années va rajeunir jusqu'à atteindre l'âge crucial du nourrisson.
L'adaptation de la nouvelle, comme bien des fois, a pris certaines libertés sur la nouvelle écrite de Fitzgerald, mais rendant notre Benjamin, plus vivant et plus empathique. le postulat de départ est très intéressant, mais j'eusse aimé que Fitzgerald pousse plus sur les ressentis du personnage. Peut-être aurait-il fallu que je lise le récit avant de regarder le film…

La deuxième histoire de ce recueil retrace la vie d'un couple, ses bonheurs, leurs amours, jusqu'à la triste maladie du mari. La genèse d'un couple décrite en quelques lignes.
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Courte nouvelle qui frôle le fantastique et la science fiction. L'histoire d'un bébé qui naît vieillard et qui vit à l'inverse de nous : de son plus vieil âge jusqu'à bébé. le concept est super, j'aime bien l'idée, qui a été très bien illustrée par le film de David Fincher.
Mis à part l'inventivité de ce concept, j'ai trouvé la nouvelle assez plate, sans grande consistance, profondeur. Je n'ai éprouvé d'émotions fortes. Je crois que c'était trop court, l'auteur narre les faits et les chapitres s'enchaînent à toute vitesse en fonction de l'âge décroissant du personnage.
Bref, je n'ai pas tant aimé l'écriture ni la consistance de l'histoire.
Je préfère nettement le film qui lui nous fait plus réfléchir sur le thème de l'histoire, sur les ressentis du personnage, sur l'étrangeté de la situation...
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J'ai vu le début du film plusieurs fois. Quand je dis (ou plutôt écris) "début", c'est tout simplement parce que je ne suis jamais parvenue à le regarder en entier. Je n'aime pas les personnages et l'histoire est tellement triste que je déprime au bout d'un quart d'heure.

J'ai donc commencé la lecture de cette nouvelle avec beaucoup d'appréhension, mais également avec beaucoup d'impatience : j'ai aime Gatsby le Magnifique du même auteur, et j'avais l'impression que Francis Scott Fitzgerald n'allait pas nous plonger en plein mélodrame amoureux en nous parlant de la vie de Benjamin Button.

Et j'avais raison, car la nouvelle s'est révélée bien plus humoristique et poétique que le film. La plume de l'auteur est vive et donne un beau rythme à ce récit pourtant très court. L'histoire de Benjamin n'est jamais triste, même si certains passages sont un peu cruels (notamment la "vieillesse" de Benjamin, durant laquelle il redevient un nouveau né et semble être livré à lui-même par sa famille). Benjamin a beaucoup d'humour (le passage où son inscription à Yale est refusé est très amusant) et accepte sa situation avec philosophie, même quand on le prend pour le jeune frère de son propre père .
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Relecture récente de cette superbe nouvelle de Francis Scott Fitzgerald, popularisée par un film à succès il y a quelques années.

Comme souvent, le livre diffère un peu du film et c'est tant mieux. L'histoire y est plus rassemblée, plus concise mais surtout plus orientée sur la façon dont Benjamin Button, poupon né vieillard qui ne cessera de rajeunir jusqu'à sa mort, arrive - ou n'arrive pas - à trouver sa place dans un monde qui n'est pas fait pour lui.

Mais le plus frappant est la maîtrise de Fitzgerald : dans l'art de la nouvelle, que j'apprécie peu habituellement, mais qu'il arrive à étirer quelque peu pour en faire un "tout" qui se tient. Mais surtout dans sa manière d'écrire si simplement et de manière si précise, prouvant qu'avec quelques mots judicieusement choisis et assemblés, on peut faire passer des sentiments et une émotion très forte là où tant d'autres accumulent les phrases et paragraphes dans une surenchère contreproductive de bons sentiments.

Relire Fitzgerald, c'est reprendre une leçon d'écriture.
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Alors bien évidemment tout le monde connait le film qui a été tiré du bouquin. Et bien pour une fois le film est plus élaboré que le livre.
En effet, le livre raconte l'histoire de Benjamin Button qui lorsqu'il naît ressemble à un vieillard et vit donc sa vie à l'envers. Je vous avoue que je me suis plutôt ennuyée à la lecture de ce livre. Mais peut-être est-ce que c'est parce que j'ai vu le film, mais l'histoire n'a presque rien à voir avec ce qui est raconté dans le film.

Ici Benjamin vit sa vie, ses parents ont beaucoup de mal à se faire à sa différence, son père n'est pas des plus sympa et le reste des personnages secondaires non plus en en fait... Il finit par se marier avec une jeune femme qui lui donne un fils, mais au plus il rajeunit, elle vieillit et donc cela ennuie Benjamin qui voudrait bien une femme plus jeune. Un peu comme beaucoup d'homme quand ils prennent de l'âge quand on y pense..

Bref, j'ai donc trouvé qu'à part le fait qu'il "vieillisse à l'envers" l'histoire de Benjamin Button est assez ennuyeuse et commune. Il ne se passe rien d'extraordinaire dans ce livre. En fait pour une fois, je préfère l'adaptation cinématographique.

Dans l'édition que j'ai achetée il y a également une deuxième nouvelle, qui s'intitule La lie du bonheur et qui raconte l'histoire d'un couple qui file le parfait amour. Mais tout s'arrête le jour où l'on découvre que le mari est atteint d'une tumeur au cerveau. Sa femme "sacrifie" donc sa vie pour s'occuper de lui jour et nuit.

Là non plus je n'ai pas été transportée. D'accord c'est une nouvelle mais il ne s'y passe pas grand chose non plus. L'histoire est triste mais cela se limite à ça.

Donc voilà, dans l'ensemble ces deux histoires ne cassent pas trois pattes à un canard, mais ce n'est pas non plus de la torture vu que l'ensemble du bouquin fait à peine 100 pages. Donc même si on n'apprécie pas tant que ça la lecture, elle ne dure pas trop longtemps.
Lien : http://cranberriesaddict.blo..
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Le premier enfant d'un couple naît …à l'état de vieillard! Et il régresse peu à peu au point de finir nouveau-né, croisant ainsi sur le chemin un cetain nombre de personnages qui eux suivent la chronologie habituelle…

Après avoir vu le film, c'était tentant d'apprécier l'origine de cette histoire, d'autant qu'elle a été écrite par l' auteur renommé qu'est Francis Scott Fitzgerald. Un peu déçue, car David Fincher a été beaucoup plus loin que Fitzgerald dans l'exploitation de l'intrigue, par ailleurs fort bien interprétée.
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C'est toujours agréable de glisser un classique au milieu de lectures contemporaines. J'ai choisi de découvrir une légende que je ne connaissais pas en optant pour l'étrange histoire de Benjamin Button de F. Scott Fitzgerald.
Il s'agit d'une nouvelle, le texte se lit dont très rapidement. L'intérêt de l'oeuvre réside dans le conte plus que dans l'écriture, aussi je ne vais rien divulgâcher.
C'est divertissant et régressif. Fantastique, ce récit peut être lu aux plus jeunes qui l'apprécieront certainement plus que les adultes car l'histoire manque de consistance à mon goût. Elle pointe l'importance de regard des autres et son incidence sur notre propre existence. L'être et le paraître est au centre du récit.
Je ne regrette tout de même pas ma lecture car maintenant je connais l'étrange histoire de Benjamin Button.
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L'étrange histoire de Benjamin Button - Un diamant gros comme le Ritz - F. Scott Fitzgerald

L'étrange histoire de Benjamin Button :
J'avais vu le film avec Brad Pitt et Cate Blanchett il y a quelques années et quand mes yeux sont tombés sur ce livre à la médiathèque je n'ai pas hésité, je l'ai emprunté.
Je regrette un peu car autant j'avais trouvé l'histoire du film merveilleuse autant le livre m'a beaucoup déçu. C'est plein d'invraisemblances. L'enfant naît adulte et vieillard, ce qui est impensable. Il manque la belle histoire d'amour du film. Cela manque totalement de poésie et du charme qui fait le film.

Un diamant gros comme le Ritz :
Là aussi grosse déception, histoire complètement invraisemblable. Une famille qui vit totalement en dehors du monde, au Xxème siècle, avec des esclaves aux États-Unis qui plus est.

J'aime bien les histoires fantastiques, les contes et autres histoires étranges mais là, j'ai dû passer à côté de quelque chose. Même l'écriture je ne l'ai pas appréciée, trop sèche, sans âme avec quelque chose de fielleux, de désagréable.
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The Curious Case of Benjamin Button - L'Étrange Histoire de Benjamin Button
Voici l'exemple parfait d'un grand film qui est une belle «  trahison  » de l'objet littéraire dont il s'inspire, soit une nouvelle éponyme de F. Scott Fitzgerald. Dans cette dernière il y a beaucoup d'ironie et de sarcasme, une amertume que l'on ne retrouve pas dans le film. Finalement on peut parler d'une libre adaptation, puisque le seul véritable point commun est le principe du rajeunissement du personnage principal. Dès la naissance de ce dernier une incohérence majeure de la nouvelle est détournée, Benjamin est un bébé avec un visage de vieillard, alors que dans la nouvelle il est un vieillard qui parle déjà, son père, bien que très secoué, ne l'abandonne pas... le scénario du film est bien ficelé, le journal de Benjamin est lue par une fille à sa mère agonisante, dans une chambre d'hôpital de la Nouvelle Orléans, alors que l'ouragan Katrina se déchaîne, Benjamin devient donc le narrateur du film lors des différents retours en arrières qui marquent les étapes importantes de sa vie. La réalisation de David Fincher se fait donc par petites touches, en douceur, avec lenteur dirons certains, mais de moins point de vue, dans ce film qui dure presque trois heures, je n'ai décelé aucune longueur, on est, au contraire, peu à peu enivré par cette métaphore du temps qui passe, par le décalage que subit Benjamin, il va dans la même direction que tout un chacun, et regarde en spectateur les incidents qui jalonnent sa vie, ceux-ci échappent à son contrôle. Oubliant peu à peu le traumatisme de sa naissance, le regard des autres s'atténuant au fil du temps, il fait l'expérience de la tolérance, et magnifie l'éphémère qui cristallise la beauté de chaque instant, étreignant aussi, avec plus de force, la douleur de la perte, celle qui compte le plus à nos yeux, celle des gens que nous aimons. «  Aimer vaut plus que tout  », même si l'amour de Benjamin pour Daisy est impossible, dès le départ, avec quelques moments de grâces fugitives, l'amertume que l'on trouvait dans la nouvelle de Fitzgerald, a complètement était laissé de côté dans le film, et c'est tant mieux. La photographie parfois très sombre de Claudio Miranda, donne une teinte en clair-obscur, renforçant ainsi sa mélancolie poignante. « La vie serait bien plus heureuse si nous naissions à 80 ans et nous approchions graduellement de nos 18 ans », disait Mark Twain, le questionnement philosophique que déclenche la vision du film est vertigineux, tout en douceur, arrivé à la dernière scène, on a la gorge serrée... Quel putain de bon film, il m'a transporté comme avait pu le faire Forrest Gump ou Big Fish, je pense même que ces films là sont dans la lignée de la vie est belle de Frank Capra.
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