C'est mon premier livre de Ken Follet. Vu l'épaisseur du livre,mais aussi que je sortais de ma zone de confort a généré chez moi beaucoup d'appréhension.
Mais, au bout du compte, quel plaisir !!! Il s'agit ici d'une épopée historique. On traverse la 1ère guerre mondiale, la révolution russe, l'arrivée des travaillistes en Grande-Bretagne, la naissance du nazisme en Allemagne avec beaucoup de bonheur. L'histoire est basée sur des faits historiques bien réels et bien connus extraits de l'Histoire avec un grand H.
On vit ces évènements à travers les yeux de divers personnages de fiction très attachants. Leurs destins s'entrecroisent, et leurs histoires sont passionnantes. Leurs ressentis et leurs rencontres nous permettent de mieux comprendre l'enchaînement des évènements, de mieux les appréhender.
La plume de Ken Follet est sublime, vivante, alerte. le roman se dévore et on ne voit pas passer les plus de 1000 pages.
J'ai passé un très bon moment, je vais continuer cette trilogie. Je la recommande vivement.
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Un énorme pavé de plus de 1000 page pour couvrir la période d'histoire de la première guerre mondiale, et quelques années avant et après. Pour narrer cette époque l'auteur nous fait suivre la vie de 6 familles ( américaines, anglaises, allemande, russe) de catégorie sociale et familiale bien différentes. Ainsi, parallèlement au récit historique on peut observer avec précision les modes de vie de familles aristocrates et ouvrières qui s'opposent naturellement par leurs cultures peu conciliables. La condition ouvrière est bien décrite dans l'Angleterre victorienne d'avant guerre, tout comme les conditions aussi miséreuses des paysans russes. Les inégalités sociales sont tellement insupportables, les gouvernements et leurs dirigeants se sentant si peu concernés (la plupart étant des incapables) il devient inévitable de voir le conflit dégénérer en guerre mondiale.
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Ils ne sont pas si nombreux, les romans modernes qui s'intéressent à la première guerre mondiale : tous les regards se portent généralement sur la suivante. Un bon gros pavé de 1000 pages sur le sujet paraissait donc bien justifié.
Qui plus est, la période était particulièrement fertile en bouleversements, et Follett avait choisi des personnages idéaux pour les illustrer : des mineurs de charbon qui rêvent d'un sort meilleur, un aristocrate qui tient à garder ses privilèges, des ouvriers russes prêts à renverser le tsar, des suffragettes, etc. Tous les ingrédients sont réunis pour une grande fresque épique.
Mais voilà, si les compétences d'historien de l'auteur sont plutôt mises en valeur (on se plonge facilement dans l'époque, on saisit les buts et les craintes des grandes puissances), ses talents d'écrivain me laisse dubitatif. Tout est lisse, sans aucune prise de risque, comme si Follett avait imprimé un « top 10 des choses que vous préférez dans un roman » trouvé sur le web avant de commencer à écrire et avait absolument refusé de s'en écarter. On a donc des gentils faciles à aimer, des méchants faciles à détester, de l'amour, un peu de sexe (entre gens mariés de préférence), des leçons de morale un peu niaises, des actes héroïques qui perdent toute leur saveur une fois qu'on a compris qu'il ne pourra de toute façon rien arriver de mal aux gentils de l'histoire.
Du côté des intrigues, on privilégie clairement le rythme à la vraisemblance. Exemple, une des héroïnes a eu un enfant hors-mariage et refuse obstinément de dire qui est le père pendant le tiers du roman. Au cours d'une scène d'une tension insoutenable que je retranscris intégralement, elle finit tout de même par craquer :
« - Qui est le père, Eth ?
- Le comte Fitzherbert. » Elle rouvrit les yeux. « Oh ! Non ! Je m'étais jurée de ne jamais le dire »
Renversant non?
Comme le roman est conçu pour ne déranger personne, on finit par en venir à bout, sans grand enthousiasme, mais sans réelle pierre d'achoppement non plus – si ce n'est la fadeur de l'histoire, qui peut finir par taper sur les nerfs de certains.
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La Chute des Géants, tome I de la trilogie le Siècle couvre la période du 22 juin 1911, jour du couronnement du roi George V à janvier 1924. Si La Première Guerre Mondiale occupe la plus grande partie du roman, la Révolution Russe de 1917 est également abordée.
La Chute des Géants permet non seulement de réviser ( partiellement, tous les pays concernés par cette première guerre ne sont pas évoqués notamment la France !) nos cours d'histoire vieux de plusieurs années (!!) mais aussi de nous donner un très grands nombre d'informations importantes ou anecdotiques - rarement reprises dans les livres scolaires d'histoire - sur les événements, les réunions, rencontres , liens ou différents entre la classe politique, les militaires et les populations.
L'attention du lecteur est captée par les personnages de fiction - très nombreux - tant dans leur vie personnelle que dans le rôle que l'auteur leur prête dans les événements réels. (Pas ou peu de français dans les personnages de fiction.) Citons les principaux : anglais (Billy, Ethel, Maud, Fitz....), allemand (walter, Otto...), américain (gus, Rosa..) russe (Grigori,Lev...).
Bien sur il est possible d'avoir quelques réserves sur le fond et la forme sur le récit de l'auteur, mais avouons que les 1048 pages ont été "dévorées" avec plaisir et bonheur.
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Une magnifique fresque historique romanesque qui a pour fond la Première Guerre Mondiale mais d'un point de vue que j'ai beaucoup apprécié puisque la France n'y apparait presque pas. Il s'agit de familles galloises, mineurs et aristocrates (un air de Downton Abbey d'ailleurs), d'une famille allemande ( diplomates et conseillers du Kaiser), une famille de deux frères russes (ouvriers en usine) et un américain (Gus, diplomate au service de Wilson).
Les personnes qui composent ces familles ne vont cesser de se croiser et de se recroiser tout au long de la guerre, que ce soit sur le front, en Russie lorsque monte la Révolution de 1917, à Londres au travers du combat des Suffragettes, ou encore aux États-Unis, avec l'exil d'un des frères russes.
Franchement, une grande réussite, tant sur le plan historique car la description du front anglais ou russe par Ken Follet est très bonne, tout comme sa reconstitution de la Révolution Russe. Les conditions de vie y sont également très bien retranscrites. Et la cerise sur le gâteau est l'attachement très rapide à ses personnages car si vivants et passionnés!
Un roman de plus de 1000 pages qui se lit aussi vite, je dis chapeau monsieur Follet, vous avez l'art d'attirer le lecteur dans vos filets pour ne plus le libérer!
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