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4,31

sur 4730 notes
♫ Qui c'est qui est très gentil ? Les gentils ♪ Qui c'est qui est très méchant ? Les méchants ♫ Qui c'est qui est l'mieux à l'écrit (les gentils) ♫ Qui n'a pas de circonstances atténuants (les méchants) ♪

Cette petite chanson pour illustrer le problème des romans de Ken Follet : le manichéisme de ses personnages et le fait que peu d'entre eux évoluent dans un sens ou l'autre.

Les méchants restent bêtes, méchants et bornés et les gentils sont pourvus de toutes les qualités.

Et vous savez le pire ?? C'est que chez Ken Follet, ça ne me pose que très peu de problème ce manichéisme assumé.

Si en lisant (ou en regardant) Game Of Thrones, je frémis pour chaque personnage que j'apprécie, je sais que chez Ken Follet j'ai peu de risque de les voir mourir. Ce n'est sans doute pas très réaliste, je le sais, mais j'apprécie le fait de ne pas me faire du mauvais sang pour les personnages que j'apprécie.

De plus, dans ce roman, les femmes sont toutes avec des envies d'indépendance, féministes, battantes, intelligentes (je ne m'en plaindrai pas). Je parle bien entendu des femmes ayant un grand rôle à jouer.

Voilà, c'est dit.

Par contre, niveau saga historique, là, le père Follet, il assure un max parce que je viens de lire la Première Guerre Mondiale comme j'aurais aimé qu'on me l'expliquasse à l'école (pour info, on nous a parlé de l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand de Habsbourg-Este, la déclaration de guerre de l'Autriche à la Serbie et la guerre qui commence avec le jeu des alliances et puis, basta, terminé, merci au revoir).

Durant 1.000 pages, l'auteur va nous faire passer de 1911 à 1924, nous montrant les prémices du futur conflit à venir (discussion politiques) et ensuite de ce qui se déroula durant la guerre (certaines batailles), et ce, au travers de plusieurs personnages bien distincts, que ce soit au niveau des nationalités ou de leur origines sociales.

Dommage que en plus des russes, des anglais, des gallois, des américains et des allemands, il n'y ait pas eu le point de vue de personnages belges puisque les allemands ont traversé mon petit pays sans nous demander notre avis.

PS : Ils voudraient le refaire maintenant, ils se retrouveraient bloqués au carrefour Léonard, sur le Ring, sur le pont van Praet et casseraient leurs chenilles sur nos routes pleines de trous.

L'auteur ne se prive pas de tirer à boulets rouges sur la presse qui fit monter la haine envers les perdants ou qui fit la propagande de la guerre, sur les gouvernements, les officiers ou les aristocrates très va-t-en-guerre (pour ne pas sortir les noms d'oiseaux), sans parler des officiers à qui il n'aurait même pas fallu confier un chien pour aller le faire pisser.

J'aimerais vous parler plus en profondeur de ce livre, de cette saga énorme, de tout ce qu'elle renferme d'important, de vous dire que j'avais l'impression d'y être, que le suspense était tel, à un moment donné, que j'ai espéré que la guerre ne se fisse pas, que Lénine ne prenne pas le pouvoir et que la bataille de la Somme ne se termine pas en boucherie.

C'est vous dire le talent de l'auteur pour me faire espérer des faits que je sais avérés.

L'avantage d'un récit historique romancé, c'est qu'il nous permet de nous attacher à certains personnages et cela rend les discussions politiques moins absconses, moins impersonnelles.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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XXXXXX...ème critique de ce livre! Tout a été dit ou presque...

Il s'agit donc d'être brève pour donner un avis globalement positif en refermant le premier opus de cette fresque mondiale où tout le talent de conteur, la puissance narrative et la capacité romanesque de Ken Follet s'expriment avec son savoir-faire dans la production de best-seller.

Cinq familles dans la folie dévastatrice du premier conflit mondial.
Au fil des chapitres et des nationalités des personnages, on retrouve des références aux lectures de Zola, de Troyat, aux films de Scorcese et aux adaptations télévisuelles de Fellowes.
Le diaporama du début du 20e siècle met en scène les facteurs déclenchants de la Grande Guerre, la période du conflit, la révolution russe, le contexte social des pays industriels, de l'aristocratie aux ouvriers, la condition de la femme, l'émergence des revendications politiques populaires ou nationalistes.

Dans tous les domaines, le sujet a été travaillé, bien documenté, et proposé avec une pédagogie foisonnante qui a le mérite d'être claire.
La structure du montage romanesque est rigoureuse, sans excès sentimental, s'appuyant sur une forme narrative assez classique, parfois même un peu simpliste et désuète. La destinée des personnages est prévisible, mais leurs caractères sont crédibles, représentatifs du propos recherché et on s'y attache sans difficulté.

Ken Follet produit donc, de façon un peu commerciale, une radioscopie efficace de cette première partie du siècle, assez réussie dans une forme "grand public" plus accessible que toute érudition historique.
J'en ai apprécié la clarté de décryptage de politique internationale et reconnais être suffisamment conquise pour entamer le second tome un jour prochain...
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Une petite brique qui a de quoi faire peur. Un poche de 1000 p. avec une liste de personnages de 6 pages, tous les signaux sont au diapason : la lecture risque d'être longue.
Et si effectivement, force est de reconnaître qu'il ne peut se lire en une après-midi bien tassée, on ne peut cependant que constater la fluidité du récit qui insuffle un rythme appréciable à la lecture. Je reconnais que tous ceux qui m'avaient dit "ca se lit bien" avaient raison.

La Chute des géants est le premier tome d'une fresque historique axée sur les conflits du XXe s. Centrée autour de la Première Guerre mondiale, l'auteur a choisi de nous emmener au coeur du conflit à travers une multitude de personnages, de toute nationalité et de tous rangs. Ainsi, on a l'officier allemand aspirant à la paix, le mineur gallois ou encore le révolutionnaire russe. Par cette volonté, on couvre tout le conflit et pas que. Chose que j'ai fortement apprécié.
J'avais peur en effet que l'essentiel du récit tourne autour de la guerre des tranchées. J'ai été ravie de voir que l'épaisseur du récit se justifie par le fait qu'on est loin de se réduire à cela.
La première partie, celle que j'ai préféré et de loin, montre les relations diplomatiques, les enjeux territoriaux, l'escalade des aspirations des différents pays qui les précipite de plus en plus dans une guerre inédite. Pas à pas, on suit l'entrée dans le conflit des différents pays, leurs raisons, leurs arguments.
La deuxième partie est la plus longue puisqu'elle concerne la temporalité du conflit lui-même. Cependant l'auteur a commencé dans la partie précédente a abordé des sujets parallèles à ce conflit et non des moindres, tels que les différents mouvements socialistes / communistes ou encore le droit de vote des femmes. Pour le conflit en lui-même, s'il aborde des faits essentiels comme la bataille de la Somme ou le Chemin des Dames sur le front ouest, il aborde aussi le front est, la posture des Etats-Unis ou encore les services secrets. Une décentration qui fait du bien et a le mérite de prendre de la hauteur, d'avoir la sensation de couvrir le conflit dans sa globalité et source de beaucoup d'enseignements. Pour ma part, j'ai appris beaucoup et j'en suis enchantée.
La troisième partie est pour moi la plus longuette - si on se réfère au nombre de pages - mais importante tout de même puisqu'elle est là pour conclure les différents arcs narratifs tout en en semant d'autres qui écloront dans le titre suivant.

Pour ce qui est des personnages, avec un tel nombre, on ne peut s'étonner de ne pas apprécier tous les personnages. Certains à juste titre tels que Lev ou encore Fitz. Tous les personnages ont cependant le mérite d'être intéressants à leur manière. Il est vrai que ma préférence va à Ethel, Maud et Walter tandis que les arcs narratifs Etats-Unis, avec Lev et Gus ne m'enthousiasmaient pas plus que cela.
En revanche, là où on voit l'aspect romanesque, c'est que ces personnages finissent par se rencontrer de manière fortuite, sans que ce soit d'une grande crédibilité. Mais ce n'est là qu'un léger bémol.

Ce fut donc une lecture dense, que j'ai longtemps repoussé mais dans l'ensemble très plaisante. Je lirai la suite mais pas dans l'immédiat. Avec une telle épaisseur, il faut laisser le temps de digérer.
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Il y a longtemps que je lorgne sur cette série de Ken Follett, mais la taille très imposante m'a plutôt refroidie. Je repoussais sans cesse la lecture... mais heureusement qu'un certain challenge, combiné à une pioche, m'a fait sortir ce livre. Parce que j'ai adoré ma lecture. Pour ne pas me faire peur, j'ai décidé de morceler en petit nombre de pages, que je lisais chaque jour... C'était jouable sur un mois. Et bien, je me suis laissé prendre au jeu, et certains jours, j'en lisais un peu plus et hier, j'ai lu ce qu'il me restait... Mission accomplie !! Et puis, la plume de Follett a rendu cette lecture très agréable... Fluide, sans chichis, intelligente, très riche... J'ai appris plein de choses sur la Première guerre mondiale, je me suis attachée à plein de personnages, j'ai souri, j'ai pleuré même... Une vraie bonne lecture... je la recommande à tous !
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À travers le destin de membres de cinq familles issues d'Angleterre, du pays de Galles, de l'Allemagne, de la Russie et des Etats-Unis, Ken Follett nous entraîne à travers la série d'épisodes historiques qui ont bouleversé le monde entre 1908 et 1924.

La force de la trilogie du Siècle, dont La chute des géants constitue le premier volet, est de parvenir à faire entrer en résonance les petites histoires et la grande. Les personnages, fictifs, nous font découvrir l'histoire inscrite dans leurs quotidiens, leurs aspirations et leurs préoccupations – finalement si proches des nôtres… Mais chacun représente à sa manière la trajectoire, les perceptions et réactions de groupes sociaux et nationaux aux intérêts contradictoires : Billy Williams, le fils d'un mineur syndicaliste, lady Maud, infatigable féministe, Walter von Ulrich, diplomate allemand, Gus Dewar, conseiller du président Wilson, etc. À travers la mosaïque de leurs expériences, Ken Follett reconstitue patiemment et finement l'histoire – la grande, celle des livres d'histoire. On s'extrait ainsi des prismes de lecture nationaux pour découvrir l'histoire à travers différents points de vue. Si l'intrigue est très prenante, ne donnant à aucun moment l'impression de lire un documentaire, cette approche est très éclairante, par exemple lorsqu'il s'agit, par exemple, de comprendre l'entêtement des deux camps à poursuivre à outrance la première mondiale ou les débats relatifs au droit de vote des femmes.

Les amateurs d'histoire n'auront peut-être pas de révélation, même si le récit historique, appuyé par une chronologie précise, des extraits de multiples discours, la synthèse de négociations internationales, etc., me semble très bien documenté. J'ai élargi mon horizon en en apprenant plus, notamment, sur le rôle des États-Unis, la crise du Mexique qui s'est produit un peu avant la Première guerre mondiale et le déroulement de la révolution russe. J'ai également découvert mille détails concernant le quotidien, la mode, la gastronomie, l'organisation militaire ou les armes. Et j'ai eu l'impression de redécouvrir même les événements historiques dont j'avais connaissance, en les revisitant en compagnie des personnages imaginés par Ken Follett. J'ai été particulièrement bouleversée par les récits de la vie dans les tranchées, l'évocation du carnage des affrontements au front et de la trêve de Noël de 1914, puis par la scène, à peine soutenable, lors de laquelle les familles d'un petit village gallois redoutent que le messager chargé d'annoncer les décès au front face halte devant leur porte… On saisit au concret, de façon palpable, ce que signifient ces événements pour des hommes, des femmes, des parents, des enfants, des frères et soeurs, des amoureux et certaines professions. Des expériences à méditer, alors que le centenaire de la fin de la Grande guerre vient d'être célébré et que des tensions internationales se cristallisent à travers le globe, sur fond de clivages sociaux croissants et de montée des autoritarismes…

Une autre vertu des choix de narration de Ken Follett est de lui permettre d'éviter de tomber dans une lecture téléologique des événements, qu'il s'agisse de l'inexorabilité de la guerre, de la révolution d'octobre ou de l'avènement de mouvements modernisateurs comme celui des suffragettes. À travers les doutes des protagonistes et leurs conflits, on prend conscience des scénarios possibles et on comprend mieux les débats de l'époque. Au final, Ken Follett montre avec beaucoup de talent comment la Première guerre mondiale a modifié en profondeur la société, fait bouger les lignes de force, mais aussi ouvert la voie au national-socialisme et à la Deuxième guerre mondiale.

L'écriture n'est certes pas aussi belle que chez d'autres auteurs (si je compare, par exemple, avec le roman 4321 de Paul Auster dont j'ai amorcé la lecture pendant les fêtes) et j'ai parfois eu le sentiment que certaines scènes étaient un peu « faciles ». Mais au vu de toutes les qualités évoquées précédemment, je ne peux que recommander chaudement le premier tome de la trilogie du siècle – tout en me plongeant immédiatement, pour ma part, dans le deuxième tome !
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Ce premier volet débute avec le XXème Siècle et nous met en présence de mineurs gallois, d'une famille d'aristocrates britanniques qui règnent sur les mines, de jeunes Russes qui essaient de survivre, et de Gus Dewar, Américain proche du président Roosevelt.
Ainsi commence cette saga qui nous plonge rapidement dans le tourbillon de la grande guerre, de l'attentat de Sarajevo jusqu'à son tragique épilogue à Versailles.
Ken Follett signe une saga comme il sait les faire, avec une intrigue haletante plaquée sur un fond historique précis et documenté.
La relation de la première guerre mondiale est clairement vue par l'oeil d'un auteur britannique, mais on avance naturellement dans cette vaste histoire, et on n'a de cesse de connaître la suite, même quand L Histoire est connue.
Un très bon roman.
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En 1911, les grandes puissances vivent leurs derniers instants d'insouciance. Bientôt la guerre va déferler sur le monde... Cinq familles - américaine, russe, allemande, anglaise et galloise - vont se croiser, s'aimer, se déchirer, au rythme des bouleversements de l'Histoire : la Première Guerre mondiale et la Révolution russe.
Comme toujours, Ken Follett fait évoluer des personnages fictifs sur le grand échiquier de l'histoire, mêlant à la perfection, avec sa précision d'orfèvre, faits historiques et détours romanesques.
Je viens de passer une semaine avec les héros de Ken Follett tantôt emportée avec eux par les passions amoureuses, tantôt ballotée par les soubresauts de l'histoire, et le livre refermé, je me précipite sur le volume 2.

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Quand Ken Follett fait du Ken Follett, on aime - le plus souvent - ou on n'aime pas - souvent à cause du nombre de pages - ... mais on oublie parfois que la grande ambition de cet auteur et de ses équipes de chercheurs et de vérificateurs historiens est de nous raconter des petites histoires crédibles et, ce faisant, de nous plonger dans la compréhension de la grande Histoire, la vraie !
Mais quelle est la véritable histoire de ce début de siècle qui connaîtra une première guerre mondiale et, comme s'il était en manque, s'en offrira une seconde quelques deux décennies après ? Nul ne le sait vraiment. Les historiens ont beaucoup planché, recueilli et analysé des tas de témoignages, étudié des sommes invraisemblables de documents, recoupés leurs interprétations et, avec plus ou moins de succès, plus ou moins de pertinence ont émis des hypothèses et surtout rédigés des thèses offertes au monde comme étant L Histoire. Avec un H majuscule qui, tel un label, assurerait à leurs paroles un statut de vérité absolue.
Ken Follett, lui, n'a pas d'autres prétentions que de nous raconter des histoires, celles de personnes qu'ils fait naître au sein de diverses communautés, dans des pays différents, avec des intérêts qui ne convergent pas nécessairement. Ses personnages, ils les trempent dans des vécus richement documentés, il les passe au bain des luttes de classes, des conflits sociaux qui reflètent bien l'époque et les différents mondes qui la traversent. Même s'ils sont fictifs, on le sent, on le comprend, tous participent à l'incohérence d'un monde qui va faire alliances pour mieux s'entredéchirer. Ce sera la première grande guerre mondiale que l'on connait souvent (ou croit en connaître le tout) en affirmant qu'elle fut celle des tranchées. de là à laisser supposer qu'elle fut une guerre de positions, d'immobilisme et de statu quo, il y a une marche d'erreur que Ken Follett évite avec maîtrise en nous présentant cette Chute des géants", saga historique pour celui qui ne voudra y voir que cet aspect. Roman d'amour et de haine pour qui s'attachera à décrypter ce qui poussent les uns et les autres à s'aimer malgré tout ou à se détester et tenter de se détruite dans des combats de classes sociales dignes de Zola. Certains y verront peut-être les prémices d'une aspiration à vivre l'union, à créer un monde de solidarité plutôt que d'opposition, un monde où respirer ensemble est possible et où, peut-être, L Histoire pourrait se comprendre et faire surgir une grande soif de fraternité et besoin de vivre en paix.
Ken Follett rend son récit d'autant plus crédible qu'il y insère des personnages réels pour lesquels il s'est assuré qu'ils auraient très bien pu vivre les situations qu'il leur attribue dans son roman. du grand art que cette articulation entre le réel et le possible, le tout permettant au lecteur de vivre au coeur de l'histoire auquel il donnera – ou non – le H majuscule que d'aucun veulent reconnaître à ce tom 1 du récit du siècle entrepris par Ken Follett.
Le lecteur ne doit pas craindre le nombre de pages – impressionnant, il est vrai – de ce roman. La chute des géants se laisse lire sans difficulté tant le lecteur se sent proche des personnages en jeux. Tout proche pour avoir envie d'embrasser leur cause ou tout proche pour en comprendre la perversion et avoir envie de leur casser la figure. On y revient, le propre de Ken Follett est probablement son aptitude à susciter l'amour ou le dégoût des personnages qu'il nous donne de tutoyer !
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Cette saga historique passionnante a pour but de nous faire revivre toute l'histoire du XXe siècle à partir de l'année 1914, date où le monde a basculé. Après un détour par l'été 1911 où le jeune Billy, 13 ans, descend pour la première fois à la mine alors que le roi George V est couronné, ce premier tome va nous mener du mois de janvier 1914 à janvier 1924. Les personnages de plusieurs familles - anglaise, allemande, russe, américaine - s'y croisent, se rencontrent, s'aiment, se haïssent. La guerre éclate, les empires se fissurent,le monde moderne commence à se dessiner, les femmes, Ethel, Maud, Rosa revendiquent leur droits, deviennent journalistes, se mèlent de politique. le monde ouvrier se soulève, les mineurs se mettent en grève, les bolcheviques prennent le pouvoir en Russie, renversant un régime tsariste cruel et corrompu. Mais bientôt le visage d'une nouvelle dictature s'esquisse alors que l'ancien monde agonise dans les fureurs de la première guerre mondiale...

Roman historique, roman d'amour, roman social, les histoires individuelles sont emportées dans le cours de l'Histoire, le marquant de leur empreinte, comme ces deux frères russes, l'un, Grigori, soutenant la révolution russe, et l'autre Lev, devenu américain.
Ken Follet aborde dans cette fresque captivante tous les thèmes qui ont tissé le début du siècle : la condition féminine, la condition ouvrière, la fin de l'aristocratie, l'incompétence des officiers, le mepris pour le peuple qui commence à se rebeller, le lourd tribu payé par les soldats durant cette guerre meurtrière, le rôle grandissant des Etats-unis ; son livre est d'autant plus intéressant qu'il nous offre le point de vue d'un Anglais, perspective qui nous permet de relativiser quelques certitudes...
Bref, on ne s'ennuie pas un instant durant ces mille pages d'Histoire, agrémentées de quelques drames passionnels, qui nous font revivre l'histoire de nos ancêtre qui ont bati ce qu'ils espéraient un monde meilleur...Plus qu'à attaquer le deuxième volume !
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On connait tous et toutes Ken Follet, ce gallois diplômé de philosophie qui a longtemps travaillé comme journaliste avant de se lancer dans l'écriture et dans les sagas historiques denses et dépassant souvent les 1000 pages, avec le succès que l'on sait tant l'homme est abonné aux best sellers de toutes sortes (citons notamment les formidables. "Piliers de la terre", de "La marque de Winfield").

Son dernier défi est à la hauteur de son ambition avec une trilogie du siècle historique ambitieuse et passionnante.

La Chute des géants (qui évoque la Grande Guerre) est le premier tome de cette saga en forme de trilogie qui embrase les époques et les continents avec emphase et rebondissements à foison..

de 1911 à 1924, 5 familles (américaine, russe, allemande, anglaise, galloise) se préparent aux évènements qui ont marqué le début du siècle dernier. Tous se croisent, s'aiment et se déchirent au coeur de la 1ière et 2ième guerre mondiale et de la révolution russe pour se terminer dans le 3ème à l'ère des troubles sociaux et économiques des années 60/90.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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