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EAN : 9782372091114
128 pages
Editions de Corlevour (01/01/2023)
3.67/5   9 notes
Résumé :
Prix Max Jacob Découverte 2024
Ce premier recueil de poèmes de la romancière Gaëlle Fonlupt est bâti en cinq parties, chacune ayant pour titre un verset du Cantique des Cantiques, qui reste sans doute le poème amoureux le plus universel : « A son ombre, en désir je me suis assise », « Chacun son glaive sur la cuisse, prêts aux affrontements de la nuit », « Où sera ton repos à l’heure de midi ? », « J’ai cherché celui que mon cœur aime », « Place-moi comme un ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Oui, j'avais vu qu'il s'agissait d'un recueil de poésie.
Et je ne sais pas bien lire les poèmes.
Il me semble toujours qu'ils sont l'intimité profonde de ceux qui les ont écrits et j'ai toujours un peu peur de m'immiscer dans cette intimité là.
Drôle de sentiment il est vrai, mais bon, on est comme on est.
Sauf que là, quand j'ai vu qu'il s'agissait de Gaëlle Fontlupt, je n'ai pas hésité une seconde.
J'avais tellement envie de retrouver son écriture magique qui m'avait émerveillée dans « Elle voulait vivre dans un tableau de Chagall »
C'est un recueil divisé en cinq parties, chaque partie présentée par un verset du Cantique des cantiques.
Tous ces poèmes ne sont qu'un unique poème, le poème d'un grand amour.
L'amour décliné dans toutes ses phases.
D'abord la tendresse, la sensualité, la sexualité.
Puis l'abandon, la tristesse et la douleur.
Passant par tous les sentiments : le désespoir, la rancune, la colère, la jalousie.
Et la tentative d'oubli, les souvenirs, l'essai de renaissance.
Et l'écriture magique évocatrice et ensorcelante de Gaëlle Fontlupt m'ont fait lire ce recueil comme j'aurais lu un roman d'amour.
Emportée par les mots, par leur musique
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Difficile de lire un recueil de poésie dans le temps imparti pour publier une critique au sein d'une opération Masse critique. C'est le genre de livre que je laisse sur ma table de nuit et dont je lis et goûte des extraits, à petites bouchées. J'ai donc du me faire violence pour lire ce recueil plus rapidement que souhaité. Je ne le regrette pas. Ce livre se lit comme un roman. Il prend la forme d'un journal amoureux qui s'écoule sur une année. Il est construit en cinq parties, chacune ayant pour titre un verset du Cantique des Cantiques : « A son ombre, en désir je me suis assise », « Chacun son glaive sur la cuisse, prêts aux affrontements de la nuit », « Où sera ton repos à l'heure de midi ? », « J'ai cherché celui que mon coeur aime », « Place-moi comme un sceau sur ton coeur ». Gaëlle Fonlupt y livre toutes les émotions d'une rencontre amoureuse. Découverte, hésitation, séduction, sensualité, doutes, solitude, abandon. le langage est cru, parfois violent, mais aussi délicat et tendre. Il relate avec une sublime vérité le bouleversement que provoque le sentiment amoureux. A lire et relire...
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C'est presque sur un malentendu que j'ai reçu ce recueil en opération Masse Critique, moi qui ne lis jamais de poésie et qui ne sait pas la lire. Les textes de Gaëlle Fonlupt retracent avec sensualité et mysticisme les étapes d'une histoire d'amour et d'absence bouleversante.
Les mots sont simples mais l'écriture savante, les vers libres, la pensée torturée, les images mystérieuses et souvent hermétiques. J'aurais parfois aimé avoir, comme elle dans son poème Dédale, une "bobine compacte" pour me guider dans son labyrinthe de mots, dans un réflexe un peu nul de chercher la note de page comme une lycéenne. Et parfois j'ai été surprise de fulgurances : une image, une rime délicate, qui ouvrent des portes insoupçonnées.
Je m'imagine toujours que des poèmes, ça se déguste comme une boîte de chocolats ; d'où cette critique immature alors qu'il me fallait lire et réfléchir sur A la chaux de nos silences en un mois. Refermant ses pages en dentelle de mots, je ne doute pas qu'il saura émouvoir les amateurs et amatrices chevronné.es du genre.
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On voyage dans ce recueil comme dans un roman. Articulé autour de cinq vers du cantique des cantiques, il raconte l'histoire d'une rencontre avec l'être aimé, ses joies et ses vicissitudes. C'est un recueil amoureux, oscillant entre sensualité affirmée et mysticisme voilé. Les poèmes denses où la langue se concentre alternent avec des passages plus narratifs, respirations poétiques où se déploie toute la palette de l'auteur. Jamais ne se perd la justesse du ton, la puissance de l'image. J'ai beaucoup aimé!


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Un recueil de l'amour sous toutes ses facettes: de la grâce à la désillusion, de la colère à joie, de la trahison à l'abandon à l'être aimé. Un recueil d'une grande puissance qui s'empare d'une très large palette de tons, de paysages, de formes. Les poèmes brefs où la poésie se condense en saillies alternent avec des poèmes plus narratifs où la langue se déploie, le tout articulé autour du Cantique des cantiques. C'est bien un chant qui nous est livré ici. Un chant d'une grande poésie.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
À la chaux de nos silences



extrait 1

Ma bouche ne sait plus
      mes mots ne peuvent rien
je ne sais      plus faire
      plus rien faire que ça

empiler le passé sur les saisons
avorter le printemps dans l’été

lisser la mémoire au fer rouge
à repasser les trous les ronces les horizons

blanchir mes nuits à la chaux de nos silences
ceux    qui hurlent en dedans
ceux   qui s’accrochent dans la portée du ventre
(silences)    se cherchent entre    le soupir et la
pause
      mais ne se taisent jamais vraiment
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À la chaux de nos silences



extrait 3

ils se frottent blancs vifs brûlés
aux murs où balancent nos échos
lambeaux de chairs
pendus aux crocs de tout ce tout ce qu’on
aurait voulu mais qu’on n’a pas osé

ils s’agitent possédés
corps qui tremblent de n’être empoignés
œil entrecuisse desséchée

silence silence blanche la nuit blanche ronde
il faudra bien que      les doigts trouvent
il faudra bien que      je me fasse dormir

pas rêver non  pas   je n’espère même plus l’obscurité
juste un peu de clarté humide
une pensée qui desceller la commissure

les doigts viendront au moins
précipiter le naufrage
remuer les sédiments
jusqu’à cette île à la tiédeur d’oiseau

un chant plus loin
l’aurore mouille ensablée l’embouchure
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À la chaux de nos silences
extrait 2



Nos creux avaient l’odeur des rivières
nos pleins comblaient
les poumons vides du rocher

tu t’es déposé en moi par la racine

effaçant toutes celles que j’ai été
toutes celles
qui ne sont pas moi sous ta main

entre nos hanches mêlées
un arbre jailli ramasse le ciel

sous la pierre en berceau brisé
nous avons bu l’été avant la fin
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Ma bouche ne sait plus
              mes mots ne peuvent rien
je ne sais          plus faire
              plus rien faire que ça

empiler le passé sur les saisons
avorter le printemps dans l’été

lisser la mémoire au fer rouge
a repasser les trous les ronces les horizons

blanchir mes nuits à la chaux de nos silences
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un poème est une ville en guerre
mon poème est ma ville vide de toi
fuyant sur les zincs
des toits au fond des lits
ma ville trop pleine de toi et de si
je suis la guerre
moi aussi
je demande aux horloges pourquoi
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