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Si le récit s'ouvre sur un discours de réception du prix Nobel, c'est un épisode d'enfance de l'impétrante que nous propose Sophie Fontanel. L'été de ses 10 ans, qui verra naître un premier amour et des ambitions littéraires. Père imprimeur, hôte éditeur, et ami secret écrivain, les conditions sont réunies pour encourager la vocation de la fillette, qui découvrira l'existence du plagiat, à ses dépens.

Les questions sont nombreuses pour l'enfant, témoin des échanges parfois abscons des adultes qui sont là pour faire la fête. C'est le lecteur adulte qui perçoit derrière les interprétations de la gamine, les travers du cercle réuni à Saint Paul de Vence.

Si les lieux ne sont pas sans évoquer Pagnol, qui proposait aussi une vision enfantine des relations entre adultes, il manque les descriptions magiques de l'arrière -pays qui se réduit ici à une piscine privée.

On ne croît pas vraiment et on oublie en cours de lecture de ces souvenirs d'enfance qu'il s'agit d'un discours officiel. Qui, dans de telles circonstances énoncerait des dialogues?

Cela reste un agréable moment de lecture, mais qui passe à côté de l'ambition initiale, et qui était une très bonne idée.





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Annette vient de recevoir le prix Nobel de littérature (pas moins !) et dans son discours fait allusion à Magnus un gamin de son âge qu'elle a connu pendant les vacances l'année de ses dix ans (1972) : c'est à ce moment-là qu'elle a senti qu'elle deviendrait écrivain.

Quelque temps avant, elle a lu un poème qu'elle avait composé pour l'enterrement de son grand-père, poème qu'elle n'avait pas hésité à attribuer à Aragon avant de reconnaître que c'était elle qui l'avait écrit.

Pour son anniversaire, elle a donc reçu en cadeau un stylo-plume pour l'encourager à écrire. Son père, imprimeur, lui a offert « Saint-Paul de Vence » : un séjour dans la villa de son ami Bernard, éditeur. Pas dupe, Annette réplique : « c'est gentil de me faire un cadeau que vous vous offrez à vous tous ». le stylo aide à faire passer la pilule…

Sur place, elle rencontre le fils de Bernard, Magnus, qui a le même âge qu'elle, et elle tombe amoureuse du beau blond, allant nager avec lui dans la piscine d'un écrivain en mal d'inspiration Kléber mais que tout le monde vénère dans la maison de Bernard (ou donne l'illusion de vénérer tant l'hypocrisie ambiante est intense).

Yoyo, le frère aîné d'Annette, pendant ce temps, se promène en mobylette et semble être aussi amoureux.

Annette perçoit très bien toute l'hypocrisie ambiante, la méchanceté de Bernard qui voudrait que son fils devienne un écrivain, mais il n'est pas doué. La fillette lui écrit des poèmes pour le réconforter, et lui faire comprendre ses sentiments.

Pendant ce temps la mère d'Annette et celle de Magnus deviennent très proches, se promènent ensemble… Tout se passe bien jusqu'à l'arrivée d'une chipie qui arrive chez Bernard avec ses parents critiques littéraires (éreinteurs serait un mot plus adapté dans leur cas) et tout va s'embrouiller… Annette va faire l'expérience de la trahison.

Le thème est intéressant, la jalousie, la méchanceté, avec les remarques au vinaigre de Bernard qui démolit Annette, faisant référence à une poétesse Minou Drouet, qui a écrit de beaux poèmes, mais comme elle était très jeunes, les mâles critiques de l'époque l'ont descendue en flèche : elle ne pouvait pas être l'auteur bien-sûr ! ledit Bernard étant aussi infect avec tout le monde: la manière dont il se montre exigeant avec Magnus qui , quoi qu'il fasse ne pourra jamais satisfaire les désirs de son père.

Par contre, Kléber, l'écrivain est un personnage très intéressant et très humain, ce qui contraste avec ce milieu intello méprisant (et méprisable).

A l'adolescence, ce roman m'aurait peut-être plu mais, à mon âge vénérable, c'est plus compliqué ! il en faut plus pour me convaincre. Je suis passée à côté de ce roman, même s'il y a des passages bien écrits, je n'ai réussi à m'y intéresser, et certaines phrases laissent un peu à désirer. (cf. certains extraits-ci dessous).

Je lui accorde des circonstances atténuantes: cette lecture vient juste après « Pourquoi tu danses quand tu marches » de Abdourahman A. Waberi qui était un coup de coeur…

Un grand merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont qui m'ont permis de découvrir l'auteure en même temps que le roman, car elle a déjà écrit un certain nombre d'ouvrages et je n'en avais encore lu aucun.
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Alors qu'elle apprend qu'elle est lauréate du prix Nobel de littérature la romancière Annette Comte va alors lors de son discours repense à ses 10 ans, un été dans la chaleur de St Paul de Vence ou elle fait connaissance avec Magnus, fils d'un éditeur,

Durant cet été initiatique, elle va connaître les affres du premier amour et la révélation de son talent littéraire qui ne demande qu'à éclore.

Sophie Fontanel créatrice du personnage Fonelle dans ELLE nous avait déçu avec ses derniers romans très centré sur l'auto fiction, notamment le dernier, une apparition sur son obsession pour les cheveux blancs un récit dont on a un peu de mal à mesurer toute la portée symbolique et qui nous avait semblé un peu trop égocentrique pour convaincre.

Bonne nouvelle ; Sophie Fontanel qui n'a pas lâché la mode (avec un compte Instagram qui connait un succès fou) abandonne l'auto fiction en cette rentrée littéraire avec Nobelle, son nouveau roman, un texte poétique et sensible qui sonde l'enfance, la trahison et l'aspiration à l'écrire.

"Hélas, on ne peut s'ensorceler sans s'isoler. Une femme ne le peut pas. D'ailleurs, un homme ne le peut davantage. C'est simplement qu'il s'en rend moins compte."

Un roman aux qualités littéraires évidentes dans lequel Fontanel aborde des questionnements assez profonds sur le deuil, la trahison, le pouvoir de l'écriture, la frontière entre amitié et amour, mais le fait avec un regard d'enfant qui amène légèreté et insouciance.

Par ailleurs, le Saint Paul de Vence des années 70, patrie des écrivains en goguette sert de joli décor à cette chronique aussi plaisante et délicate qu'une douce soirée d'été …
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Annette, grande écrivaine, s'apprête à recevoir le prix Nobel de littérature. C'est lors du discours qu'elle fera lors de cette réception qu'elle se souviendra comment elle est devenue écrivaine et qu'elle fera appel aux souvenirs de son tout premier amour, Magnus, avec qui elle a passé un été inoubliable l'année de ses dix ans.

Ce roman n'est pas loin du coup de coeur, tant par la délicatesse de l'histoire que par la sensibilité qui émane de chaque phrase. Dès les premières lignes, je me suis totalement laissée porter par l'histoire d'Annette. Certes, elle est simple et pourtant elle est très touchante.

Le choix narratif de la première personne est très réussi. Il ne faudra pas oublier que le récit est raconté au travers des yeux d'une fille de dix ans, et que, par conséquent, les mots sont simples. le tout reste très délicat, sans jamais tomber dans la mièvrerie. Les sentiments sont purs et j'ai totalement été conquise par le récit d'Annette.

Au travers de cette histoire d'amour, la protagoniste va se livrer et nous en dire plus sur ce qui lui a permit de réaliser son grand rêve de devenir écrivaine. J'ai trouvé le personnage d'Annette très attachant et très bien travaillé. Les émotions sont bien rendues.

La plume est tout en douceur et en totale adéquation avec l'histoire. Chaque mot est choisi avec soin et le tout sonne juste et réaliste. le récit est découpé en plusieurs petits chapitres et cela donne un très bon rythme à l'ensemble.

C'est donc un roman tout en finesse, empli de délicatesse et de sensibilité, sans jamais tomber dans la mièvrerie, bien au contraire. J'ai été conquise par cette très belle histoire.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Les amours d'enfance sont les plus belles.

Deuxième lecture d'un roman (sous forme d'épreuve puisqu'il n'est pas encore publié ) dans le cadre du Comité de Lecture pour la rentrée littéraire de septembre.

Autant vous le dire tout de suite, j'ai adoré.

Sophie Fontanel nous emmène en vacances avec Annette, 10 ans, dans la chaleur de St Paul de Vence.
Annette écrit des poèmes et veut être écrivain. Durant cet été, elle va rencontrer Magnus, 10 ans lui aussi, beau comme un dieu nordique, et elle va connaître son premier amour.

Sous couvert d'une belle compréhension du regard que les enfants portent sur le monde des adultes, Sophie Fontanel use d'un humour frais et pétillant pour aborder des thèmes plutôt profonds : Comment sait-on qu'on est amoureux ? Peut-on se remettre d'une trahison ? C'est quoi, la mort ? Pourquoi écrit-on ? Quel pouvoir ont les mots ? Est-ce qu'un écrivain peut cesser d'écrire ? Et plein d'autres questions abordées presque sans en avoir l'air tant l'écriture est légère et agréable.

Un bien joli moment de lecture.

#livre #lecture #chronique #SophieFontanel #Nobelle #RobertLaffont
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Livre lu dans le cadre de Masse critique de septembre 2019

Un récit aux allures d'un roman de Pagnol mais qui par sa structure, m'a fait aussi penser aux fonctions décrites dans "La morphologie d'un conte" de Vladimir Popp.

A la suite du décès de son grand-père, les vacances de l'été 1972 ont tourné court pour Annette (10 ans) et sa famille. Plus tard, ils se retrouvent à Saint-Paul-de-Vence où ils sont accueillis dans une maison prêtée par un éditeur . le père, imprimeur collabore avec lui. Tous les soirs, il y a foule chez l'éditeur. A cette époque, la ville est courtisée par les artistes et les écrivains. Annette (la narratrice) y rencontre Magnus, le fils du même âge qu'elle. Ils vont passer toutes leurs vacances à la piscine prêtée par un écrivain illustre , qui fuit le monde. Les mères vont devenir très amies. Annette écrit en secret des poèmes qu'elle offre amoureusement à Magnus. Arrivent aussi un couple de critiques et leur gamine également du même âge que les 2 autres. Celle-ci sera l'élément perturbateur de l'amitié entre Annette et Magnus.
Ce dernier recherche l'amour de son père qui le rabaisse à longueur de temps car Magnus ne correspond pas à l'enfant dont il rêve.
Nous suivons tout ce petit monde le temps de quelques jours de vacances. Les relations des uns avec les autres (adultes et enfants) sont décrites par une fillette de 10 ans.
Ce sera Kléber Bahut, l'écrivain célèbre, bon samaritain qui tiendra le rôle de donateur (cf les fonctions de Popp) et qui ainsi, sortira de sa retraite.
Toute l'histoire tourne donc autour de l'écriture et se veut être le discours d'Annette lorsqu'elle reçoit le Prix Nobel en 2019. Oui , elle est devenue une grande écrivaine.

Ce n'est , certes pas de la grande littérature, mais j'ai passé un bon moment de "vacances au soleil" avec les protagonistes et leurs petites aventures.

Merci Babelio, merci aux Editions Robert Laffont pour cette lecture.
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Lors de la réception de son prix Nobel de Littérature, Annette Comte, revient ,dans un  bien trop long discours, sur un amour de jeunesse l'été de ses dix ans , en 1972. Saint Paul de Vence est encore auréolé de la présence de Prévert et tout l'entourage de la fillette semble baigner dans la littérature.
Elle-même fait alors ses premières armes littéraires et on ne manque évidemment pas d'évoquer Minou Drouet, poétesse du même âge qui divisa la critique et connut un engouement passager, mais aussi les foudres de Cocteau qui déclara: « Tous les enfants sont poètes, sauf Minou Drouet. »
En se plaçant à la hauteur d'une enfant Sophie Fontanel courait le même risque: tomber dans la mièvrerie et/ou avoir un texte qui sonne faux . Et c'est bien ce dernier travers que je lui reproche: à force de soleil, de baignades, d'amours enfantines , d'entretiens avec un grand écrivain, j'ai été saturée par cette gamine qui m'est vite devenue insupportable.
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Un roman si simple et si poétique, au premier abord.
Annette reçoit un prix nobel(le) de littérature et se souvient tout le chemin parcouru pour arriver jusque-là ou plutôt le début de son voyage vers l'écriture. Elle raconte lors de son discours un été tout particulier pour elle : le décès de son grand-père qui l'aura menée à rédiger et partager son premier poème, l'insouciance des jeux d'enfants mais également son premier amour.
Nobelle c'est aussi une ribambelle de personnages, personnages auxquels on s'attache et qui bien qu'étant « secondaires » (en comparaison à Annette) ont tous une histoire et une sensibilité propre.
Pour ne citer que quelques-uns des personnages, les autres vous allez devoir les découvrir par vous-même…
Il y a Magnus : sa beauté, ses cascades et son complexe.
La relation entre Marta et la mère d'Annette qui laisse entrevoir et sous-entendre beaucoup de choses.
Et Kléber qui est au début mystérieux et absent. Et qui petit à petit, nous laisse entrevoir son malaise et vient en aide à la jeune Annette.

Pour résumé, très belle lecture. Douce, solaire et rapide, comme l'été.
Le mot de la fin : pour tout vous avouer, j'aimerai bien la rencontrer la petite Annette.
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Comment vient le don d'écrire à une petite fille de dix ans que rien ne la prédestine ? Comment ce don peut la conduire jusqu'au soir de la remise de son Nobel de littérature ? Comment pendant ses vacances d'été de sa dizaine année, cette même petite fille découvre l'amour et avec lui, l'art de "d'écrire"? Comment se construit cet art particulier ? Est-ce l'amour qui développe cet art ? En tout cas, c'est l'affirmation de Sophie Fontanelle dans son nouveau roman "Nobelle" paru à la rentrée littéraire 2019.

J'ai lu ce livre trop tard. D'autres plaisirs de lecture de cette rentrée littéraire 2019 avaient déjà creusé leur sillon. Pourtant, le texte est facile à lire, plaisant et même enjoué. L'histoire est baignée par la tendresse de Sophie Fontanelle pour cette Annette Comte et ses jours d'été où elle construit sa féminité. le manque apparaissant, l'envie d'écrire devient impérative et voilà pourquoi la petite fille se retrouve en Suède devant un parterre d'écrivains.

Je suis restée au bord de cette histoire sans vraiment y trouvé que le goût acidulé d'un moment de lecture agréable,  vite oublié.
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Un livre léger et gai dont l'histoire se passe dans le sud de la France, en été, et qui pourrait tout de suite faire penser à Sagan parce qu'il s'agit d'une enfant de dix ans qui écrit des poèmes à son ami de vacances. Avec lui elle nage dans la piscine d'une maison presque déserte. Ils jouent, ils mangent des pignon de pin, font sécher leur vêtements sur les branches des cèdres, les parents sont occupés ailleurs, un éditeur leur a prêté sa maison à Saint-Paul de Vence. L'ami chez qui ils nagent dit à Annette que l'on écrit sur les gens, surtout pour s'en débarrasser. C'est surtout cette réplique qui m'a le plus plu lors de cette lecture, un peu trop fade à mon goût.
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