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sur 391 notes
Je retrouve un de mes auteurs préférés avec son livre « La servante du Seigneur ». Avec toujours cet humour noir Jean-Louis Fournier parle à sa fille, exprimant à travers ses écrits son incompréhension suite à son choix de vie. En effet, Marie est entré dans les ordres et ne vie que pour son Seigneur. Elle a choisi de donner sa vie à Dieu et de se retirer afin de vivre en paix auprès de la religion. Un choix difficile à comprendre pour ce père qui trouve sa fille changée, moins souriante, moins drôle, moins présente. le fait est, qu'elle ne lui accorde maintenant que peu de temps ayant pris de la distance face à ce père qui ne comprend pas. Mais après tout, un père bien qu'il soit en désaccord avec les choix de son enfant ne devrait-il pas se réjouir qu'il soit heureux ?

Cet ouvrage est bien particulier et traite tout de même d'un sujet délicat ; la religion. Jean-Louis Fournier est toujours assez cru et c'est ce qui fait le charme de son écriture, cependant il y a des limites à ne pas dépasser et ici je trouve qu'elles l'ont été. Comme un règlement de compte, beaucoup de ses textes sont balancés à la figure de Marie, bien que ça soit avec des mots. Ne pas comprendre est un fait mais dénigrer en est un autre, c'est le sentiment que j'ai ressenti au cours de ma lecture. Bien dommage de la part de cet auteur que j'ai toujours apprécié dans ses précédents récits de faire preuve ici de méchanceté et de mépris. J'ai tout de même apprécié le droit de réponse de Marie en fin d'ouvrage qui y met un bon point final puisqu'elle remet les points sur les « i » et répond à quelques unes des remarques de son père qui n'avait finalement pas l'air de la connaître si bien que ça. Et qui mieux que la principale concernée pour en parler ?
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"Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à elle-même" écrivait Khalil Gibran. Nos enfants ne sont pas à notre image, ils ne correspondent pas toujours à ce que l'on attendait d'eux.
Jean-Louis Fournier après deux enfants lourdement handicapés devient père d'un "chef d'oeuvre" Marie. Belle, intelligente, excentrique, rebelle, artiste, elle change brutalement de vie, se convertit au catholicisme, s'installe à la campagne sans travailler auprès d'un homme tout aussi bigot qu'elle (selon Jean-Louis Fournier). Lui l'anticlérical a du mal à l'accepter. Il la pense perdue, victime d'une secte, incapable de réfléchir.
Difficile de prendre parti. Tragique, ce livre l'est par l'incompréhension totale entre le père et la fille, l'éloignement. Sous des dehors faussement légers, le ton sarcastique témoigne d'une douleur profonde du père qui sans doute attendait trop de sa fille.
En fin d'ouvrage, Jean-Louis Fournier laisse la parole à sa fille qui se dit meurtrie d'être ainsi exposée mais heureuse de sa nouvelle vie, bien plus sereine qu'elle l'était dans sa vie antérieure.
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J'aime le ton de Jean-Louis Fournier qui est très fort pour écrire des récits familiaux graves avec beaucoup d'humour.
Après l'histoire de ses deux fils handicapés dans "Où on va papa?" il s'adresse à sa fille, la petite dernière qui a pourtant joué la grande soeur.
Elle a montré ses talents de graphiste mais choisit d'entrer dans les ordres en devenant "La servante du seigneur". En cherchant Dieu, elle tombe sous l'emprise d'un ancien séminariste que Fournier appelle Monseigneur et devient sectaire et agressive alors que son père la connaissait drôle et intelligente. Il livre donc ses doutes et son amertume face à sa fille qui ne lui écrit plus que pour demander de l'argent ou pour lui offrir une messe.
Lorsqu'on est parent soi-même et sans avoir vécu l'expérience déstabilisante d'un tel changement, comme n'importe quelles addictions, on saisit la justesse du ton de Fournier qui permet de comprendre sa souffrance, même si le texte est parfois décousu (et souvent drôle).
Cela doit être terrible de perdre l'amour de son enfant mais Jean-Louis Fournier donne le mot de la fin à sa fille, lui laissant une sorte de droit de réponse, comme pour lui montrer que lui n'a pas cessé de l'aimer.


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La vie de Jean-Louis Fournier est marquée par le malheur et il en fait le récit au fil de ses livres. Dans la Servante du Seigneur, il règle son compte à sa fille Jeanne qui a choisi de vivre intensément sa foi auprès d'une sorte de gourou et de mettre une distance certaine entre elle et son père. Après avoir perdu sa femme et ses deux fils handicapés, on sent qu'il ne peut se résoudre à perdre aussi sa fille tant aimée. A certains moments, il oscille entre une immense colère et le désespoir le plus noir, à d'autres il se montre totalement désemparé devant un projet de vie qu'il ne comprend pas. Mais jamais, il ne se demande vraiment en quoi a-t-il peut-être une part de responsabilité dans ce mur qui s'est élevé entre sa fille et lui.
Le ton est vif, douloureux, parfois acerbe, parfois drôle. Mais la lecture de ce texte met mal à l'aise tant il est impudique et violent. La souffrance ne justifie pas tout.
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Ce livre est une longue lettre de Jean-Louis Fournier à sa fille Marie qui s'est éloignée de lui depuis qu'elle est devenue très pieuse. Sa vie est désormais consacrée à Dieu au côté d'un homme que Fournier appelle "Monseigneur". Visiblement père et fille ne se comprennent plus. Ne parvenant visiblement pas à comprendre ni admettre le choix de Marie, Fournier choisit de lui écrire pour exprimer sa peine et essayer d'en rire. le ton est caustique, parfois cynique, signe de son désarroi qui ne masque cependant pas son amour blessé. J'ai trouvé ce livre tristement drôle, extrêmement émouvant, comme l'étaient "Veuf" et "Où on va Papa" mais avec malheureusement un peu d'aigreur en plus. Impossible pour lui de se résigner donc d'accepter. Pas sûre que cela leur ait permis d'avancer et de se retrouver.
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Jean-Louis Fournier a perdu la complicité avec sa fille bien-aimée, lorsqu'elle est rentrée en religion,il ne la reconnait pas et nous confie les souvenirs qu'il a gardé d'elle.
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C'est un livre vite lu, de réflexions plus ou moins amusantes d'un père sur sa fille qui s'est éloignée. L'auteur est drôle et manie la plume avec mordant et ironie, mais ça ne vaut pas un livre.
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Tres beau livre d'un père à sa fille. Très touchant avec toujours une ponte d'humour
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Après avoir parlé de ses deux fils handicapés, JLF évoque sa fille, la petite dernière, qui était pour lui une merveille, et qui découvre, à l'âge adulte, -et grâce/à cause d'un austère intellectuel catholique- la foi. Pour autant, son désir de pureté et ses leçons de morale ne la détachent pas totalement des réalités matérielles puisqu'elle exige de l'argent et une voiture de Papa. Ce dernier est très malheureux, et seul, il ne comprend pas mais tente de ne pas céder au désespoir.
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Autant j'étais émue à la lecture d'Où on va, papa ?, autant "La servante du Seigneur", m'a agacé un peu. J'avais le sentiment d'être témoin d'un lavage de linge sale en public et je n'aime pas trop cela.

Après avoir parlé de ses deux fils lourdement handicapés , Jean-Louis Fournier parle ici de sa fille Marie. Comment elle a changé d'une jeune fille créative, artistique, drôle et aimante à une personne "terne, grise et austère etc...". Elle a décidé de consacrer sa vie à la religion et il a le sentiment qu'il n'y pas de place pour lui dans cette vie. Même si ce récit est écrit avec un certain humour sarcastique, on ressent quand même la colère, la frustration, une tristesse autre que ressentie dans Où on va papa ? J'avais l'impression qu'il s'apitoyait un peu trop sur lui-même et qu'il se consolait un peu trop dans le rôle de victime, cela m'a dérangé.

Néanmoins, le style est facile à lire. A la fin il a eu l'honnêteté de laisser la place à Marie, qui lui rend la pareille...

On ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas sa famille, on ne choisit pas non plus ses enfants. On reçoit tous héritage de nos parents qui l'ont reçu de leurs parents etc... On n'a pas trop le choix, il faut faire avec... Mais bon, il faut quand même admettre que Jean-Louis Fournier n'a vraiment pas eu de chance dans sa vie.

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