J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce polar atypique qui a pour cadre les Ardennes. C'est le fait que l'action se passe dans la belle ville de Charleville-Mézières où je vivais à l'époque de la lecture, qui avait motivé l'achat de ce roman. Que les Ardennes puissent être au coeur d'aventures rocambolesques m'avait fait sourire. Au final, je me suis prise d'amitié pour ce brocanteur aussi cabossé que ses objets qui se retrouve au centre de meurtres après avoir acheté un petit cheval chinois en fer. C'est bien écrit, documenté et dépaysant. On découvre l'univers de la brocante et de ses petites magouilles mais aussi pas mal de choses sur l'histoire de la Chine au moyen du carnet de l'archéologue.
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Un roman policier dont le protagoniste principal possède un patronyme qui décrit sa profession, Lebroc. J'espérais que l'auteur nous ponde d'autres épisodes mais rien n'est venu.
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Lebroc pose le petit cheval chinois sur la table basse du salon, bien en lumière. Il sort le Polaro, un vieux SX 70 à soufflet et prend trois photos. La nuit est noire, pas d'étoile. Le thermomètre doit toujours se balader sous zéro. Il enveloppe la sculpture dans deux plastiques et ferme le tout hermétiquement avec du chatterton. Dans un coin du jardin, là où il plante son herbe au printemps, il creuse. Cinquante centimètres. Il pose le paquet au fond, rebouche, et place dessus deux grosses pierres. Un dernier coup d'œil. Il va ranger la pelle et rentre se coucher. Un homme qui n'a jamais vu le cheval flotte sur la Meuse, les rotules explosées et la gorge tranchée. Du grand art ! Lebroc, lui, a vu le cheval et il l'a acheté. Alors, tous les rêveurs d'ici et d'ailleurs se sont réveillés pour raconter l'histoire du Hanxuema.
La balle déchiquette un rideau, décapite le Belge, anéantit une gouache de Léger, traverse un mur et fait voler en éclats une panthère de Bugatti.