Anne FuldaAnne Fulda (Autre)2.56/5
9 notes
Mes très chers monstres
Résumé :
« Journaliste depuis trente ans au Figaro, j’ai croisé, au fil des ans, à ce poste d’observation de premier plan, bien des “monstres”. Des beaux et des laids. Des petits et des grands. Des femmes et des hommes. Des monstres évidents et des monstres charmants et virevoltants, cachant bien leur jeu. Certains bien plus fragiles qu’ils en avaient l’air, presque vulnérables ; d’autres bien plus “monstrueux” que leur réserve ou leur apparente bonhomie ne le laissait présa...
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Mes très chers monstresVoir plusAnne Fulda est journaliste au Figaro; depuis de très nombreuses années , elle y trace des portraits plutôt bienveillants des personnalités qu'elle a été amenée à rencontrer.
Une cinquantaine de portraits sont réunis ici, des années 80 à 2016 environ.
De Depardieu, Delon , Bardot, à des comédiens chanteurs hommes d'affaires, de télévision, écrivains avec une proximité avec Jean d'O, et pour en terminer avec des vedettes culinaires médiatiques et un médecin à paillettes.
C'est une lecture agréable, jamais voyeuriste , mais c'est du réchauffé tout de même.
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critiques presse (2)
Grand reporter au Figaro, elle vient de rassembler dans un livre quelques-uns des portraits de personnalités célèbres qui lui tiennent le plus à cœur.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Plongée dans l’intimité de 55 grandes personnalités culturelles et politiques, le dernier livre de la journaliste française nous révèle qui se cache derrière ces « monstres ».
Lire la critique sur le site : LeSoir
Étrange tout de même : il aurait pu voler des disques, des motos, mais pourquoi des livres ? La réponse fuse : « J’adorais faire semblant d’être cultivé, ça pose les gens. » Il lit alors dans la nature, loin de la maison familiale, de la misère qu’elle lui renvoie. Aussi fasciné par certains auteurs, comme Hugo, Balzac, Jardin, « le père », Mérimée, que par leur œuvre.
Lui, il a été proche de Marguerite Duras. « Margotton », comme il l’appelait. Margotton qu’il allait voir au troisième étage de la rue Saint-Benoît, vêtue de son éternel col roulé et à qui il doit son premier rôle au cinéma, dans Nathalie Granger. Il ne la quittera plus après. Deviendra un peu l’homme à tout faire de l’auteure de La Douleur. Celui qui, comme il le raconte dans son livre Ça s’est fait comme ça, a « débouché ses chiottes, son évier, repeint ses chambres de bonne » car elle était un peu près de ses sous, la Duras, elle « aimait bien le pognon ». Elle s’aimait bien aussi. Il se souvient d’une rencontre avec elle. Dans son appartement. Ils sont assis l’un en face de l’autre. Quinze minutes de silence. À s’observer sans rien dire. Car leur amitié, c’était ça aussi, des silences et Duras qui rompt la glace. « On m’a dit que j’étais la plus géniale. – Si on te l’a dit, ça doit être vrai. »
Ce jour-là, après le déjeuner, le Guépard me fit visiter ses bureaux, boulevard Haussmann. Une sorte de musée Delon. Avec ses icônes, ses références. Toutes du passé. Beaucoup de photos de femmes. Dalida, Bardot, Mireille Darc, Edwige Feuillère, sa fille Anouchka. Des photos de Gabin, aussi. Beaucoup de photos liées à ces années d’or qu’il ne cesse de regretter. Car c’est ainsi depuis longtemps : Delon vit dans le souvenir, la nostalgie de cette époque qui n’est plus et qu’il regrette tellement. Il n’en finit pas, lors de ses rares interviews, de traîner son blues.
Quel destin, effectivement, que celui de BB !
L’histoire, on la connaît. La jeune fille remarquée par Roger Vadim, sur une couverture du Elle, le 8 mai 1950, au titre prémonitoire « Les jeunes filles sont-elles détestables ? ». Elle a 15 ans à peine, les cheveux encore châtain, rêve alors de devenir danseuse. Lui, saltimbanque d’origine russe, n’a pas vraiment le profil du gendre idéal, mais il va faire de celle qu’il va épouser, en 1952, une légende en lui écrivant le rôle de Juliette Hardy dans Et Dieu… créa la femme. Sorti en 1956, le film aura l’effet d’une bombe à fragmentation dans la France corsetée de la IVe République. Bardot, sa sensualité, son mambo endiablé, hypnotique, sous le regard inquiet de Jean-Louis Trintignant et impavide de Curd Jürgens. Bardot, sa liberté de ton, sa démarche chaloupée de danseuse, son port de tête, sa silhouette parfaite de sauvageonne, cette espèce de nonchalance démodent d’un coup toute une génération d’actrices. Bien au-delà des frontières françaises.
Quand on l’interroge, Isabelle Huppert fouille dans les recoins de son lexique personnel pour trouver les mots justes. Les bons mots pour le dire. Chez elle, les mots ne sont pas vains ou feints. Elle les aime, les triture, les pèse et les soupèse, armée d’un trébuchet invisible. Elle prend son temps. Traque l’imprécision. Calibre chaque expression afin de transcrire au mieux, au plus serré, sa pensée. Il est des mots, à la pelle, qu’elle chérit. D’autres qu’elle honnit, étrange galerie d’horreurs lexicales où voisinent « valable », « se ressourcer », « la tendresse », « la pudeur », ou encore « glamour »… Intello, la Huppert ? Elle assure lire moins qu’on ne le pense mais plus qu’elle le prétend. Isabelle Huppert prend les mots au sérieux, mais sait aussi les tenir à distance.
Bardot est une espèce de fauve au naturel désarmant, « aussi bien dans la générosité que dans l’égoïsme, la férocité que l’affection, l’exigence que la tendresse » (L’Express et Flammarion, 1975). Et une « anar » qui a connu tous les présidents de la République. Comme actrice, mais aussi, depuis qu’elle a arrêté le cinéma en 1979, comme défenseuse de la cause animale.
Le livre "Georges Sanders, profession fripouille - Mémoires" (bit.ly/3YCLLUh) présenté par Jean le Gall, directeur des Editions Séguier, dans l'émission littéraire "L' heure des Livres" d' Anne Fulda sur CNEWS
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