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Martine Devillers (Traducteur)
EAN : 9782379335532
400 pages
Passes Composes (24/08/2022)
4.39/5   14 notes
Résumé :
Entre la fin du XIIe et le début du XIIIe siècle, les armées mongoles de Gengis Khan ont conquis en une génération plus de terres et soumis plus de populations que Rome en 400 ans. Avec ses fils et petits-fils, Gengis Khan fut le grand conquérant des civilisations les plus densément peuplées du temps. De l'océan Pacifique à la mer Méditerranée, à son apogée l'empire du Grand Khan couvrait une superficie de plus de 30 millions de kilomètres carrés en continu, soit en... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Je suis toujours étonné de la vision “constructive” que certains historiens donnent des crimes mongols, des destructions des civilisations, des cultures par des illettrés nomades, de leurs razzias qui constituaient leur seule politique et leurs horizons quand ils ne s'entretuaient pas “en interne”. Il suffit d'aller sur place, en Mongolie, pour noter ce qu'il reste de leurs passages ! En Chine, ils ont été sinisés, ailleurs les Perses les ont éduqués et ainsi de suite. On mettra en avant la “pax mongolica”, admettons. On ne saurait répondre à la question “Et sans eux ?”. Reste l'étonnement de noter que quelques dizaines de milliers de cavaliers ont submergés des millions de kilomètres carrés et des millions de gens dont ils en ont assassinés autant. Tout ça pour ça ? Ah ! j'oubliais l'aéroport d'Oulan-Bator porte de nom de G. Khan. Pourquoi les Allemands n'ont pas nommé celui de Berlin Adolf Hitler, ça serait vendeur !
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critiques presse (2)
LaLibreBelgique
19 septembre 2022
Jack Weatherford raconte superbement une vie et un génie mêlant terreur et sagesse.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeFigaro
08 septembre 2022
Le plus grand conquérant de l’Histoire ne fut pas qu’un mais aussi le créateur d’un Empire qui a bouleversé l’ordre du monde.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Avant même d’être pubère, il avait déjà noué les deux relations les plus importantes de son existence, en jurant amitié et allégeance éternelles à un garçon légèrement plus âgé que lui – ami intime durant sa jeunesse avant de devenir à l’âge d’homme son ennemi le plus acharné –, et en s’engageant avec la jeune fille qu’il aimerait toute sa vie et qui deviendrait grâce à lui la mère de futurs empereurs. Cette double prédisposition à l’amitié et à son contraire, forgée dans sa jeunesse, persista sa vie durant et
finit par devenir l’un de ses traits caractéristiques. Les affres de
l’incertitude relative aux questions d’amour et de paternité nées à
la lueur vacillante du foyer familial ou du mystère d’une couverture partagée furent ainsi projetées sur la vaste scène de l’histoire. Ses objectifs personnels, ses désirs et ses craintes déferlèrent sur le monde.
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En 1937, l’« âme » de Gengis Khan disparut d’un monastère bouddhiste du centre de la Mongolie, situé à proximité de la rivière de la Lune, au pied des monts Shankh, où avec vénération les fidèles lamas veillaient sur elle depuis des siècles. Dans les années 1930, en effet, les hommes de Staline exécutèrent une trentaine de milliers de Mongols au cours d’une série de campagnes contre leur culture et leur religion. Les troupes soviétiques détruisirent les monastères les uns après les autres, fusillant les moines, violant les nonnes, brisant les objets sacrés, pillant les bibliothèques, brûlant les écritures et rasant les temples. On raconte qu’un quidam sauva l’objet matérialisant l’« âme » du grand Khan pour le mettre en sécurité dans la capitale, Oulaan-baatar, où l’on finit par en perdre la trace.
Les guerriers nomades ont pourtant traversé les siècles en arpentant les vastes steppes herbues de l’Asie intérieure derrière leur süld, bannière symbole des esprits gardiens constituée d’un assemblage de crins tirés de la queue des meilleurs étalons et montés sur la hampe d’une lance, juste en-dessous du fer. Chaque fois qu’il installait son camp, le chef guerrier plantait la bannière à l’entrée pour révéler son identité et se poser en gardien perpétuel. Le süld flottait toujours à l’air libre sous l’Éternel Ciel bleu, divinité des Mongols. Balloté par la brise qui soufflait presque en permanence, les longs crins captaient le pouvoir du vent, du ciel et du soleil, en canalisant la puissance de la nature pour la transmettre au guerrier. Le vent dans les crins nourrissait ses rêves et l’encourageait à suivre sa destinée. Le flottement l’attirait sans cesse vers d’autres lieux où trouver de meilleurs pâturages, exploiter de nouvelles possibilités, vivre d’autres aventures, se forger son propres destin. L’union entre l’homme et sa bannière spirituelle devenait si fusionnelle qu’à sa mort, disait-on, les crins de cheval étaient les dépositaires éternels de l’esprit du guerrier. Tout au long de sa vie, le süld symbolisait sa destinée ; à sa mort, il incarnait son âme. Le corps physique était vite abandonné à la nature et à ses œuvres, mais l’âme vivait à jamais dans ces quelques touffes de crins, source d’inspiration pour les générations futures.
Gengis Khan possédait deux sülds, l’un à crins blancs pour les temps de paix, et l’autre tiré d’une queue-de-cheval noire pour conduire ses hommes à la guerre. La bannière blanche disparut assez vite après lui, mais la noire demeura, dépositaire de son âme. Pendant des siècles après sa mort, le peuple mongol continua à honorer son chef à travers ce symbole. Au XVIe siècle, l’un de ses descendants, le lama Zanabazar, fit édifier un monastère pour honorer et protéger la bannière étendard. Bravant orages et tempêtes de neige, invasions et guerres civiles, plus d’un millier de moines bouddhistes de la secte thibétaine des Bonnets jaunes (Gelugpa) s’en constituèrent les gardiens. Face aux politiques totalitaires du XXe siècle, ils ne pesèrent pas lourd et finirent massacrer. La bannière disparut.
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Le jeune garçon qui allait devenir Gengis Khan grandit dans un environnement tribal d’une violence extrême, avec son lot quotidien d’assassinats, d’enlèvements et d’asservissement de populations entières. Issu d’une famille que sa tribu avait rejetée et laissée à son triste sort dans la steppe, il n’a probablement pas rencontré plus de quelques centaines de personnes durant toute son enfance, ni reçu d’enseignement classique.

Dans ce contexte difficile, il s’est frotté de manière particulièrement redoutable à toute la panoplie des émotions humaines, notamment le désir, l’ambition et la cruauté.
Enfant, il tua son demi-frère plus âgé avant d’être capturé et réduit à l’esclavage par une tribu rivale, à qui, pourtant, il parvint à échapper.
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