Le récit de la vie de l'héroïne décrit va faire écho chez les féministes car, effet, elle nous dépeint une société de la fin du du 19e siècle où la place de la femme n'a rien à voir avec celle d'aujourd'hui. Sociologiquement, du point de vue de la femme, j'ai trouvé beaucoup d'intérêt à ce livre.
Ses origines sociales ont permis de retranscrire par écrit son vécu. Avec son érudition et sa bonne éducation, elle a pu se forger une vie indépendante et choisie. Même si elle a été entravée par les règles de son époque elle est demeurée libre même si ses audaces l'ont conduit en prison. Quand l'immoralité évolue. En tout cas, elle a su jouer avec les inconvénients et a tourné à son avantage le principe de la dot. Un génie de la condition féminine.
Cette « mondaine » pétillante subjugue. Elle n'indiffère personne, et ne se laisse pas impressionner par les personnalités haut placées qu'elle peut rencontrer. Ainsi elle a pu côtoyer des dignitaires (des ministres, des princes italiens…) et obtenir leur confiance pour toujours rebondir dans une situation matérielle confortable.
La publication de ce manuscrit retrouvé est le fruit d'un heureux hasard. L'influence de Clara Dupond-Monod et d'un éditeur volontaire prouve la grande valeur dans ces lignes.
Dommage
J'ai été captivée par le premier tiers du livre où le courage et l'énergie folle de cette femme m'ont bluffée. Ensuite, ma lecture s'est essoufflée. J'étais un peu perdue au milieu de tous les hommes, ses noms d'emprunt.
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Ceux qui n’ont jamais quitté leur patrie peuvent crier : Vive l’Internationale ! Pour guérir de cette maladie-là, il n’y a qu’à voyager à l’étranger. Quand on a goûté la polenta, dormi dans des lits suisses, reçu la pluie en Belgique, avalé les brouillards de Londres et mangé la cuisine espagnole, on devient chauvin et on préfère vivre en prison en France que dans un palais autre part.C’est pourquoi les Français crient Vivent les étrangers qu’ils ne connaissent qu’au travers des romanciers et des historiens qui ont fait leurs livres dans leur robe de chambre, les pieds sur leurs chenets, décrivant les merveilles de l’Orient qu’ils perçoivent à travers la fumée de leur cigarette.
« J'aime les choses en grand, Demortier les aimait en petit. Le cœur ému à la vue de l'immensité, que m'importait de disséquer la nature.(...) La vue de la mer, encore à présent, malgré l'habitude, me jette dans une sorte d'extase. Il en est de même pour tout ce qui m'enthousiasme en me charmant. Poésie, musique, amour ! »
BRUNO FULIGNI présente "Marie-Justine Pesnel, les confessions de madame cent-kilos" Ed JC Lattès