Une belle surprise pour ce polar dit "rural". L'histoire se passe dans un petit village proche de Toulouse où tout le monde se connait. Renaud Lovalski est un professeur des écoles à Dourgne au pied de la Montagne Noire. Il enseigne aux plus grands, les enfants de 10-11 ans. A la rentrée scolaire, il demande à ses élèves de rédiger un devoir, de raconter leurs vacances. Une consigne est demandée par l'enseignant, ils ne doivent raconter que des faits marquants de leurs vacances. Que du réel, pas d'histoires inventées. Lorsque Renaud commence à corriger les copies, il tombe sur le devoir de Valentin, qui raconte qu'il a rencontré un loup et un papillon, que le loup a tué un homme, le papillon l'a vu et surtout Valentin a vu toute la scène en se cachant. Renaud est agacé et inquiet, car Valentin n'a pas respecté la consigne. le lendemain il l'interroge mais Valentin soutient qu'il n'a rien inventé du tout et pour Renaud les ennuis commencent...
Ce thriller psychologique est vraiment prenant. C'est un premier roman prometteur et haletant. On a dû mal à le lâcher.
Très franchement une très bonne surprise ! Je vous le conseille.
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J'ai acheté ce livre pour sa référence à la Montagne Noire (sud du Massif Central, proche Mazamet, Castres) . Je n'ai pas ét déçu par cette facette géographique, et j'ai été agréablement surpris par l'écriture ainsi que la trame de cette histoire. Je n'ai par contre pas adhéré au dénouement choisi, que je trouve peu crédible, trop contrasté par rapport à la patiente construction du personnage principal.
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Un thriller rural... J'ai beaucoup aimé..
Histoire originale, ça sort des sentiers battu..
Très bon suspens !!!
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Une brise agréable, salvatrice, s'engouffraient par intermittence, charriant avec elle les stridulations des cigales.
Durant les quelques secondes où ma main fut prise au piège, je pus distinguer la bordure rouge de ses paupières, le fond jaunâtre de ses yeux cirrhoses et, plus discrètes, les effluves d'alcool qui s'echappaient de son haleine chargée. Une force effrayante émanait de lui, quasi animale.
J'avais le sentiment que les enfants d'aujourd'hui, pourtant si jeunes, groupe au sein duquel la non possession d'un téléphone portable était considéré comme critère de non-conformité, s'empressaient de jeter la langue française à la poubelle pour aller au plus simple. Les mots étaient tronqués, déformés, oubliés. Certains élèves étaient persuadés que "lol" était un mot à part entière.
On cliquait plus vite qu'on respirait.
J'apercevais l'étang en contrebas, niché dans une alcôve végétale. En bordure, une vieille barque à l'agonie emergeait avec peine de la vase. Une épave qui aurait pu appartenir à un poète du siècle passé, un artiste en quête de solitude, déroulant des vers à la mémoire d'un amour perdu et qui, de dépit, aurait percé la coque et laissé les flots la submerger lentement.
Et puis nous avions réalisé que le véritable bonheur n'était pas une chose éphémère. Le véritable bonheur devait s'étaler sur l'avenir.