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3,9

sur 593 notes
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Explorant le folklore anglo-saxon, ce texte m'a touché au coeur. D'autres pourraient trouver que ce livre manque du souffle épique de American Gods ou de la complexité narrative de Neverwhere ou Stardust. Pour ma part, j'ai aimé plonger dans un récit intimiste, que l'on sent beaucoup plus introspectif. Gaiman explore l'enfance, la sienne, et nous ramène forcément à la nôtre. Ici, les personnages s'effacent un peu face à l'ambiance, de sorte que l'on se retrouve assez rapidement dans ce petit garçon (qui n'est jamais nommé) qui affronte ses peurs et ses cauchemars.

L'écriture de Gaiman est ici plus épurée, elle se concentre sur les émotions et les souvenirs. Elle est peut-être moins flamboyante que dans d'autres ouvrages, mais gagne en douceur et sincérité. L'auteur maîtrise toujours son propos, et rare sont ceux qui comme lui peuvent garder les lecteurs sur la ligne entre rêve et réalité.

Bien sûr, le livre change par rapport aux autres ouvrages de Neil Gaiman et on peut avoir l'impression qu'il est moins recherché. de mon côté, si j'ai pu lui trouver quelques faiblesses d'écriture, avec le recul de quelques semaines depuis sa lecture, je ne garde en mémoire que du positif : un récit captivant qui a su faire naître en moi bon nombre d'émotions.
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Avec son dernier roman, "L'océan au bout du chemin", Neil Gaiman parvient une nouvelle fois à nous plonger dans son univers onirique, étrange et déroutant.

C'est dans un état quasi hypnotique que l'on suit les mésaventures du narrateur, un jeune garçon âgé de 7 ans. Je dis "hypnotique" car au fil des pages, l'histoire d'abord ancrée dans le réel finit par basculer totalement dans le fantastique. Les frontières du réel se font plus floues, si bien que l'on ne sait plus si le narrateur rêve ou s'il est éveillé, s'il a basculé dans un autre monde ou si le fantastique s'est invité dans le monde réel. C'est peut-être un des reproches que je ferais à ce roman. Par moment, j'avais du mal à me repérer dans l'espace et le temps. Je suppose que cela était voulu, renforçant ainsi l'aura mystérieuse du récit. Mais cela m'a parfois gênée dans ma lecture.

Vous l'avez compris, les notions de réel et d'imaginaire s'entremêlent dans cette histoire fantastique, comme seul Neil Gaiman sait en écrire ! On y retrouve un des thèmes de prédilection de l'auteur : l'enfance. Tout comme dans "Coraline" ou encore "L'étrange vie de Nobody Owens", c'est l'enfance qui au coeur de ce roman - une enfance qui, à chaque fois, n'a rien d'ordinaire ! (pour exemple, Nobody grandit dans un cimetière entouré de fantômes). C'est en revenant sur les lieux de son enfance que le narrateur se souvient de l'aventure qu'il a vécu l'année de ses 7 ans. Une aventure qui tourne au cauchemar, un peu comme dans "Coraline". le narrateur se retrouve lui aussi prisonnier d'une famille qui n'en est plus vraiment une. L'auteur détourne une nouvelle fois la figure parentale pour la transformer en celle de geôlier. Ajouté à l'atmosphère mystérieuse, cela donne à l'histoire des allures de contes des frères Grimm !

J'avoue avoir été un peu déçue par le dénouement. Je m'attendais à tout moment à voir Lettie apparaître à l'horizon, sortant du lac telle une naïade. J'aurais aimé assisté aux retrouvailles entre le narrateur et Lettie, tant d'années après leur séparation. Dans mon imagination, la scène aurait été des plus émouvantes, chacun des personnages se découvrant adultes.
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De retour dans la maison familiale, un homme encore jeune, sombre et nostalgique, retrouve les lieux de son passé et des images qu'il croyait oubliées. Déroutant livre, ni tout à fait pour enfants, ni tout à fait pour adultes, ou pour les adultes qui seraient encore capables de voir un océan dans une mare ou de croire aux contes. Se laisser porter par ce doux voyage fantastique dans l'imaginaire des enfants - et ce qu'il en reste lorsqu'ils grandissent
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L'océan au bout du chemin est un conte horrifique et bouleversant, que j'ai dévoré rapidement. Un homme revient dans son village d'enfance pour assister à un enterrement et se remémore peu à peu l'année de ses 7 ans et sa rencontre avec la petite Lettie Hempstock.

Neil Gaiman est toujours aussi efficace et incisif, et dépeint d'une manière touchante la psychologie des enfants. On se retrouve à travers ce petit garçon un peu différent, plongé en permanence dans les livres, avec ses pensées et peurs d'enfant. Difficile d'en dire plus sans gâcher l'histoire, mais j'ai retrouvé dans ce livre des inspirations à la "King" avec des histoires de frissons mettant en scène des enfants. Une belle découverte!
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J'ai décidément un problème avec M. Gaiman, et cela m'attriste.

Son imaginaire m'emporte souvent, mais bien souvent, je suis aussi rebuté par la profusion de péripéties qui laissent les personnages peu développés.

Ici, je reste finalement sur ma faim, comme si j'avais aperçu une histoire passionnante au travers d'une vitre, et au moment où il y aurait eu moyen d'y rentrer, malheureusement, c'était le moment de partir.

Dommage, une rencontre ratée avec ce monde dans l'océan au bout du chemin.
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Difficile de faire un retour tant ce roman est mystérieux. L' auteur emprunte apparemment certains mythes anglo-saxons, dont je n'ai clairement pas les références. Je ne saurais dire si cela a accentué le mystère autour des événements mais en tout cas, j'ai été ballottée sans savoir où l'auteur allait m'embarquer et ça était fascinant.

💙 le narrateur, en voyage dans sa maison d'enfance, se rappelle d'événements qui ont eu lieu durant sa septième année. Un suicide dans une voiture l'amène à rencontrer une petite voisine qui assure que la mare à canard est un océan...

Jamais nous n'aurons le nom du héros, cela rajoute à l'incertitude que nous auront tout au long du roman.

💙 L'ambiance pesante, sinon oppressante (avec comme un petit goût de Stephen King) flirtant parfois avec l'horreur m'a glacé. J'ai eu la boule au ventre pour ce petit garçon de 7 ans qui vit des choses terribles. Un récit terrifiant donc et pourtant, parfois merveilleux, un peu comme l'est parfois le monde à travers les yeux d'un enfant, : tous ces moments avec la "jeune" Lettie, toute cette aventure terrible, certes, mais qui sort le héros dune routine morose et qui semble faite pour lui. Lui qui ne rêve que de lectures, d'exploration, d'imaginaire.

Impossible de lâcher ma lecture et la fin... Tellement surprenante et parfaite.

Allez découvrir Neil Gaiman si vous ne le connaissez pas encore... Moi, j'ai 𝙽𝚎𝚟𝚎𝚛𝚠𝚑𝚎𝚛𝚎 dans ma bibli depuis plusieurs mois, je vais le sortir rapidement de ma pal !
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Voilà un roman qui commence comme un souvenir d'enfance et tourne rapidement au conte fantastique ... et là je n'ai pas accroché à l'histoire .
Même si l'ambiance fantastique et mystérieuse est bien décrite , je me suis rapidement perdu ...
L'auteur est surement un bon conteur , mais j'ai eu beaucoup de mal à suivre ..
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Premier roman de Neil Gaiman que je lis, j'ai adoré sa main, un lecture très agréable. L'histoire est prenante et mystérieuse, j'ai beaucoup accroché
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Je sentais bien que je n'aimerais pas Neil Gaiman. le prologue de The Ocean at the End of the Lane est une introduction efficace : le narrateur, la cinquantaine, se replonge confusément dans le passé à l'occasion d'un enterrement. L'essentiel du récit prend place pendant son enfance, alors qu'il a sept ans et que des voisins étranges l'entrainent dans des péripéties surnaturelles. Hélas, ça ne fonctionne absolument pas. On a juste l'impression d'une succession d'évènements magiques et arbitraires, inexplicables et inexpliqués, et donc dénués de sens. Gaiman ne façonne pas un monde cohérent, avec ses règles internes, où donc pourraient naitre tensions, problèmes et résolutions. Au contraire, on fait face à une succession de péripéties aléatoires. Rien n'est jamais détaillé ou expliqué. Un événement magique, puis un autre, puis un autre.

Pourtant, à un moment, une vraie tension commence à apparaitre : quand l'ordre de la famille du narrateur est bouleversée par l'intrusion d'une créature (dont on ne saura jamais rien de précis) qui se fait passer pour une charmante nounou. Elle rend la vie impossible au protagoniste et commence à faire exploser l'unité familiale en s'appropriant le père. C'est prenant. Mais où mène tout ça ? Nulle part. Pire que nulle part : toute cette partie de la narration est effacée. Quelles sont donc les conséquences du point culminant, où le père est violent envers son enfant ? Rien du tout. Hop, ce passage va aux oubliettes, un petit tout de passe-passe et soudain ça n'est jamais arrivé. C'est presque le syndrome du « Oh, en fait tout n'était qu'un rêve ! ». Pas tout à fait, mais pas loin. Vraiment, rien ne semble avoir de conséquence. Si ce n'est la mort (et encore, c'est une fausse mort) d'un autre personnage qui, en passant, fait très artificielle : ce perso a une résistance surhumaine, mais, quand l'auteur à besoin qu'il se passe quelque chose, cette résistance disparait soudain.

Et l'écriture de Gaiman est bizarre. Exemple (p.191) :

I thought, this is the kind of water you can breathe. I thought, perhaps there is just a secret to breathing water, something simple that everyone could do, if only they knew. That was what I thought.
That was the first thing I thought.
The second thing I thought was that I knew everything.

Ça fait cinq « I thought » en quelques lignes. Ça ne peut pas être involontaire. Mais pourquoi ? Il y a beaucoup de répétitions de ce genre tout le long du texte.
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J'ai aimé retrouver un autre univers de l'auteur, avec une ambiance qui devient familière au fur et à mesure que je découvre ses romans. Il y a toujours une atmosphère mystérieuse qui intrigue, et j'ai apprécié les côtés sombres qui ne mettent pas forcément à l'aise. L'ambiance de ce livre m'a rappelé le film « Coraline » par moments, adaptation d'un autre roman de Neil Gaiman (que je n'ai pas vu). On retrouve également la nostalgie de l'enfance, qui nous rappelle qu'en chaque individu il y a un enfant.

Toutefois, j'ai trouvé l'histoire un peu longue à commencer. Je me suis même ennuyée à plusieurs reprises. C'est vraiment la 2e moitié du livre qui m'a happée, et qui m'a donné envie de continuer l'histoire. Il m'a fallu du temps aussi pour adhérer aux personnages (j'ai toujours du mal avec les personnages âgés de 7 ans qui ont l'air beaucoup plus âgés dans leurs actions / paroles / pensées).

En conclusion, j'ai passé un bon moment avec ce livre, qui aurait pu cependant être bien meilleur. L'univers est plutôt chouette, j'aime toujours autant l'atmosphère un peu sombre teintée d'espoir que réussit à créer Neil Gaiman. Je regrette de ne pas avoir réussi à rentrer rapidement dans le livre.
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Coraline découvre un autre monde qui semble plus agréable que la réalité. Mais pour y rester, il faut...

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