En choisissant ce livre "facile" sur un linéaire de bibliothèque je savais vaguement à quoi m'attendre, mais il y a des limites à la relaxation cérébrale.
Ce livre, c'est de la chick'lit' qui essaie de se faire passer pour plus, avec un titre mystérieux et des tentatives stylistiques qui n'aboutissent qu'à de longues phrases lourdingues, le style maladroit plombant le rythme d'une histoire gentillette qui passerait aussi bien en moins de pages.
Tout sonne faux, de l'intrigue aux personnages. L'amant beau et distingué va montrer à sa femme qui est l'homme ce soir ; Lorraine l'intello se comporte comme une midinette ; son père se prend pour
Sophie Davant et fait de longues phrases psychologisantes pour raconter à sa fille son impuissance ; l'ado pimbêche ("trop relou!") devient une fille parfaite au language châtié ("Ma pauvre petite maman, mais où as-tu donc la tête?"), mais finit quand-même par tomber enceinte (spoiler!) afin de mollement faire rebondir la fin du roman avec le seul cliché qui manquait encore… Et je vous passe l'intermède sur la condition féminine en Mauritanie, où la soeur de Lorraine infirmière (!) découvre les conséquences de l'excision, et les explique plus tard de façon simplette à une soeur sensément ex-chercheuse au CNRS.
Lire ce livre intégralement revient à insulter sa propre intelligence.
Je pourrais regarder l'adaptation télévisuelle de ce roman (une mini-série TF1 en quelques épisodes dans une jolie ville avec placements de produits?)… sur Youtube, un soir de léger vague à l'âme, devant un plateau-télé…
Mais lire 400 pages? Au bout de 70 pages j'ai à peine honte d'avouer que je l'ai lu par petits tronçons, histoire de confirmer mes craintes.