Pourquoi lire
le Bruit des Silences ?
Je sais pas...
Franchement, j'ai essayé, je me suis accroché puis j'ai dévissé à la page 162, la réplique fadasse 2635 me terrassa comme un lapin en plein vol.
Le fond, basique, nous présente une quadra divorcée , deux gamins caricaturaux à charge, et qui croit que l'amour ne viendra plus jamais toquer à sa jolie porte en mélaminé imitation chêne. Tu m'étonnes, pas con l'amour. Pourquoi prendre le pari d'une relation convenue avec l'ami d'enfance retrouvé justement par hasard alors que celle de Zézette et Félix présentait cent fois plus de panache. Elle avait au moins l'élégance de faire rire...
J'aurai dû me méfier dès le début à la découverte du prénom. Lorraine. En même temps, il se dégage une certaine logique tant le lecteur peu avisé en ressort avec l'impression d'avoir été pris pour une quiche, grosse la quiche.
Je vous passe la meilleure amie agissant dans son dos pour réunir les deux tourtereaux, vivement l'ouverture de la chasse...
Je vous passe les questionnements existentiels des deux perdreaux, vivement l'ouv..., qui, greffée à son portable, se demandant si cette nouvelle histoire prometteuse en vaut réellement la peine, qui hésitant à quitter sa grosse rombière dirigeant la boîte qui l'embauche. Ah oui, au fait,Cyrille est un garçon vif, courageux et modeste en passe de révolutionner la cosmétologie avec sa nouvelle capsule humblement baptisée Cyrinol.
Je vous passe les deux gamins aussi touchants qu'une crise acnéique purulente. La gamine, mariée à son pot de Nutella, ne jure que par Lady Gaga alors que le frangin semble vouer une passion dévorante pour son bescherelle.
" Tu nous gaves " , " trop pas " ...Cours Pivot, cours !
Bref, empathie envers les personnages, 0 ! Et j'ai noté large...
Si le fond le touche régulièrement, la forme n'est pas en reste, la coquinette.
Un style plat, vouant au Dieu poncif un culte sans bornes. Aucune aspérité à déplorer, pas le moindre intérêt susceptible de pousser le lecteur à s'aventurer jusqu'à la page 163. Rien, nada, zob. Juste l'impression d'être vautré dans son canapé tel le décérébré moyen hypnotisé par un programme qui n'en porte que le nom – qui a cité TF1 ? - et qui va malgré tout jusqu'au bout tout en sachant pertinemment qu'il n'y a absolument rien à en attendre. Hé bien non, pas ce coup-ci, autre chose à faire de plus captivant comme regarder les trains passer...tiens, le 14h53 est encore en retard ?!?
Fade et allergique à tout humour,
le Bruit des Silences fera le bonheur des cheminées et poêles au démarrage récalcitrant.
1 étoile pour l'arbre sacrifié, un chêne sûrement...
Allez, pour vous mettre l'eau à la bouche, ça me fait plaisir.
La première fois, comme dans un rêve éveillé :
« Elle l'attira dans la cuisine, et, le poussant contre le frigidaire couvert d'aimants(...), l'embrassa avec fureur pour tout remerciement. D'un pas chancelant, Cyrille l'entraîna doucement vers la table et c'est là, au milieu des livres scolaires et des restes de petit-déjeuner, qu'il la prit dans un cri qui ressemblait à un déchirement, sans qu'ils se soient donné le temps de se déshabiller. Puis il la regarda, hébété, avant de s'affaler sur elle et de se mettre à ronfler. »