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Truculent et burlesque mais terriblement ennuyeux, m'est plusieurs fois tombé des mains, réputation usurpée ? de quoi donner raison à André Gide.
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J'aime beaucoup l'univers de Gabriel Garcia Marquez et "Cent ans de solitude" est probablement son roman le plus connu, souvent auréolé du titre de chef-d'oeuvre du 20ème siècle.
J'ai été sensible à cette histoire familiale foisonnante dont l'originalité vient de son déroulement sur cent ans de façon circulaire où tout finit et recommence de génération en génération.

La puissance narrative de l'écrivain colombien lauréat du prix Nobel de littérature 1982 est impressionnante, ce qui n'a pas empêché mon esprit cartésien de se perdre parfois à Macondo petit village isolé d'Amérique du sud fondé par José Arcadio Buendia. Il faut dire qu'ils sont nombreux sur sept générations à y vivre et que les personnages portent tous plus ou moins les mêmes noms.
J'ai remarqué que si on lit en continu il n'y a pas de problème pour se repérer mais si l'on reprend le texte c'est beaucoup plus difficile. Gênée de revenir en arrière j'ai trouvé un organigramme des Buendia qui m'a beaucoup aidé dans ma lecture.
Bon je sais qu'il est préférable de lâcher prise même si on ne comprend pas tout mais j'ai eu besoin de me raccrocher à cet organigramme pour mon plus grand plaisir.
J'ai aimé particulièrement la doyenne Ursula Iguaran car elle a du caractère, représente l'axe principal de la famille et une matriarche aimante, jusqu'à sa mort à plus de cent ans.

S'il n'y a pas de dialogues, le rythme est soutenu et des événements extraordinaires (qui ne semblent pas l'être pour les protagonistes) sont vécus dans cette famille consanguine et maudite. Entre guerres civiles et plantations de banane l'univers est débordant d'imagination avec petits poissons ou pots de chambre en or, parchemins, linceuls et queues de cochons.
L'auteur introduit par petites touches du fantastique, de l'onirisme et par la même de la poésie. du réalisme magique, c'est ce terme qui qualifie le courant littéraire dont Gabriel Garcia Marquez a popularisé le genre et a été l'illustre représentant.


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Voilà un « classique » qui requiert un peu de courage et de ténacité pour être apprécié. Et j'avoue que sans une lecture commune j'aurai été tentée d'abandonner à nouveau.

Comment résumer ce livre épique ? On dira juste qu'il s'agit de la saga d'une famille sur cent ans, du moment où José Arcadio Buendia et sa femme Ursula arrivent sur un lieu reculé et isolé où ils vont fonder la ville de Macondo, jusqu'à la sixième génération. 100 de vie et de mort, de croissance et de décadence. 100 ans d'une histoire riche, exubérante, épique.

Mais s'agit-il de la grandeur et décadence d'une famille ? d'une ville ? d'un pays ? Faut-il y voir une saga familiale, un récit historique, un conte philosophique, une histoire fantastique ?

Gabriel Garcia Marquez fait de cette oeuvre un peu tout cela et beaucoup plus encore, et construit un roman que le lecteur aborde un peu comme un marathon. Ainsi s'il ne donne aucune date, en cherchant sur internet et en faisant des recoupements avec l'histoire de la Colombie on voit qu'il reprend certains faits réels de l'histoire de la Colombie. Mais la grande dose de magie, de phénomènes extraordinaires qui sont semés tout au long de l'histoire, nous ramène plus vers le conte fantastique (l'élévation de Rémédios, la peste de l'insomnie, le déluge, les esprits de morts qui se promènent dans la villa, et tant d'autres). C'est le « réalisme magique « : l'incursion dans le rationnel d'éléments fantastiques et irréalistes. Un style que l'on trouve beaucoup dans la littérature sud-américaine et dont le champion est Gabriel Garcia Marquez. Et pourtant son style reste unique, incomparable, puissant par la poésie de la langue et des images qu'elle suscite. Une poésie, une inventivité, une créativité présentent dans quasiment chaque phrase.

La structure est complexe. Certains l'ont dite « structure fractale ». le récit se déroule, dans une écriture dense, récité par un narrateur et quasiment sans dialogue, et on se dit parfois que ce pourrait être le récit du grillot qu'il ne faut pas interrompre sous peine de le voir perdre son fil et reprendre tout depuis le début. Effectivement le récit n'est pas linéaire pour le lecteur habitué à une littérature classique. L'histoire est une succession d'anecdotes qui amènent d'autres anecdotes, et on passe de l'une à l'autre à la fois en douceur et sans lien évident. Autour des personnages principaux (la famille Buendia) gravitent un grand nombre de personnages et d'histoires secondaires. Pas de chronologie, plutôt de petites histoires racontées d'un tenant, et de nombreux retours en arrière.

Pour autant la magie de l'écriture nous prend dans ses mailles et on se laisse prendre à ce récit foisonnant, où les prénoms se retrouvent de génération en génération, sous le regard d'Ursula, créant la confusion car les similitudes sont nombreuses entre les destinées. Chaque histoire est un prodige d'imagination, de créativité et de poésie. Même les répétitions ne sont pas gênantes. Bien au contraire elles nous aident à nous y retrouver dans ce labyrinthe littéraire dans lequel l'auteur fait tout pour nous perdre. C'est souvent drôle ou tragique, burlesque ou réaliste, naïf et excessif, toujours inventif. C'est aussi ce qui est le plus déroutant et ce qui rend le livre difficile à aborder. Il faudrait oublier toute rationalité et accepter de lâcher prise, se laisser porter de bout en bout. Cela m'a été difficile pour cette première lecture, mais je veux croire que j'y arriverai mieux pour une relecture dans quelques mois ou quelques années
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Depuis plusieurs années que j'avais acheté Cent ans de solitude, je l'avais abandonné dans ma bibliothèque, effrayée par ce qu'en disaient certains de mes amis, à savoir qu'ils avaient dû le recommencer plusieurs fois après s'être perdus au milieu de la ribambelle de personnages, mais en même temps attirée par sa réputation désormais de grand classique. Enfin, j'ai sauté le pas, j'ai ouvert ce roman et ai plongé dedans !
Plongé, c'est bien le terme. Durant cette lecture, il convient d'abandonner son esprit rationnel, logique et moral, et de se laisser emporter par le flots des événements et des héros, au gré des longues phrases de Gabriel Garcia Marquez qui n'ont pas été sans me rappeler, dans un style très différent, celles de Marcel Proust, que j'avais adorées. Ici, lorsque les neveux couchent avec les tantes, il nait des enfants à queue de cochon ; lorsque le curé boit une tasse de chocolat chaud, il se met à léviter devant ses paroissiens ébahis ; et lorsque qu'Aureliano, dernier du nom, parvient à déchiffrer les parchemins de Melquiades, il y découvre, écrit depuis plus de cent ans, l'histoire de sa famille et son propre destin. La lignée, condamnée à cent ans de solitude, devait s'éteindre après des décennies de débauche malgré la vigilance de la pauvre Ursula.
Alors, maintenant que j'ai terminé ce roman, dont je n'ai fait qu'une bouchée tant je me suis prêtée au jeu du voyage à travers les générations, je peux dire que oui, c'est un grand roman qui mérite amplement sa réputation. Et non, on ne se perd pas à tous les coups dans les personnages, n'ayez pas peur.

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Quelle épopée pleine de talent ! Est-il vraiment imaginable de faire un livre pareil, un roman qui se répète sans jamais se répéter, une oeuvre pleine de surprises et de rebondissements, d'une saveur exceptionnelle, où souffle la destinée avec cette ampleur ? Et pourtant, Garcia Marquez l'a imaginé. Et, non seulement, il l'a imaginé, mais encore il l'a fait. Et encore mieux, il l'a bien fait. Incroyable, non ? Et c'est un livre addictif, jamais long, jamais ennuyeux ! Brillante oeuvre, grand défi, bien relevé ! Et c'est si vivant, en plus ! La représentation de la vieillesse, du bazar de la guerre que mène le colonel Aureliano Buendia sont représenté merveilleusement bien ! Je suis halluciné. Et la fin, la fin n'est-elle pas merveilleuse ? Quel projet audacieux, ambitieux, impressionnant ! Et quel livre vivant et réussi !
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Un des sommets de la vie d'un lecteur . Cette oeuvre est tout simplement au dessus du lot . La profondeur de cette histoire dont l'ambition explose aux yeux du lecteur à chaque passage , le ton fantastique de cette histoire hors norme , tout cela fait de cette aventure l'une des plus belles que j'ai pu faire . Pourtant rien n'est facile ici , il faut aller la chercher cette histoire , ce n'est pas tf1 et sa débilité . L'ambition de l'auteur de créer une oeuvre qui s'ètale sur tant de générations s'avère plus qu'audacieuse , a t'on vu cela ailleurs ? Pas vraiment . La folie qui imprégne certains passages de cette oeuvre peut décontenancer parfois , mais que cela fait du bien d'enfin avoir un véritable défi culturel à une époque ou Pernaut triomphe ! Oui la lecture n'en est pas forcément facile , oui c'est parfois trés ardu , mais dans le méme temps c'est tellement fort et bon que l'on ne peut que céder devant tant de maestria et se laisser emporter dans ce voyage inclassable et génial . Une des rares oeuvres qui fait du bien à l'humanité entiére . La seule oeuvre au méme niveau c'est 2666 de Bolano , c'est dire le niveau extraordinaire de l'oeuvre de Garcia Marquez , et l'incroyable qualité de la scéne littéraire sud américaine dans son ensemble.
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Ces recits de guerre et revoltes m'exasperent de plus en plus. Deja, les noms qui se repetent de generation en generation pretent a la confusion totale et nous fait perdre le fil de l'histoire et a chaque fois, je devais reprendre quelques passages pour me resituer dans l'action et l'espace.

D'abord, je tiens a vous informer que j'ai laisse tomber sa lecture a la page 295 (j'ai depasse la moitie) pour vous dire que j'ai quand meme essaye d'aller jusqu'au bout.
Ce roman m'a deplu, bien que j'ai aime un seul personnage Ursula. Cette femme est restee fidele a soi-meme dans le meilleur comme dans les pires situations. Elle a fait preuve de courage et sagesse. Elle a mene sa petite maison comme un capitaine dirige son bateau.

J'avoue, au risque de me faire ''fusiller'' par les Babeliotes, que je me suis ennuye, baille et meme saute des pages, chose que je deteste faire. Et pour tout vous dire, je ne suis pas prete a lire un Marquez a nouveau.

Tout simplement, ce livre n'est pas pour moi !
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Faire une liste de lectures pour des vacances, c'est pour moi très compliqué.

Il faut que le livre réponde à certains critères :

1) Je dois être assurée que je ne vais pas m'emmerder le burnous.
2) Il faut qu'il ne soit pas assez précieux pour supporter les grains de sables et les éventuels oublis dans la rosée matinale, sur la table du jardin.
3) Et que son sujet évoque, de près ou de loin, soit le soleil, soit l'été, bref, la chaleur.

Le troisième critère, c'est notamment en prévision des journées pluvieuses à jouer au Scrabble avec Bonne-Maman, en prenant le thé pendant qu'elle m'inflige 108 points avec un « SPERMATOZOÏDE », mot compte triple.

Ma grand'mère est fourbe, à ce jeu-là.

Cette année, j'ai donc emporté un certain Modiano et ses Dimanches d'Août, un certain Ernest avec son vieillard qui pêche de la poiscaille – que j'ai critiqué, donc tu peux aller courir étancher ta soif de prose galette-saucissienne – et bien sûr, l'ami Gaby et ses Cent ans de solitude.

Ça faisait longtemps que Gabriel glandouillait dans ma bibliothèque, entre Roman Gary et Maurice Genevoix, et j'ai trouvé que les vacances en Bretagne étaient le meilleur moment pour lire un roman pareil. Que le Times qualifie de « chef-d'oeuvre du XXe siècle ». Eh ouais, rien que ça.

Toi, là-bas au fond, tu me demandes de quoi traite l'histoire ?

Bonne question. Je vais te faire un rapide résumé.

Ça commence dans un petit village, Macondo, perdu dans la sierra sud-américaine, complètement isolé de la civilisation. Une famille illustre, les Buendia – illustre parce que c'est un peu eux qui ont posé leurs balloches et construit le village, si tu veux –, les Buendia, dis-je, sont frappés par une malédiction prédite par un gitan qui passait par-là.

Malédiction qui promet guerres civiles, révolutions, fléaux et destruction. Tu noteras le pluriel. Je l'ai pas mis pour faire joli.

Et pourquoi ça, me demandes-tu, toi qui es pragmatique et n'aimes pas les injustices ?

Pour une raison simple : la descendance est issue de la consanguinité.

Oui, je sais, tu vas me faire une blague sur les Ch'ti ou sur Christine Boutin. Je te comprends, je l'ai faite aussi. Donc fais-toi zizir.

La malédiction, comme de bien entendu, et comme le présage le titre, elle se fait sur cent ans. Pas sûr 42, sinon le livre s'appellerait « Quarante-deux ans de solitude », ça sonnerait moins bien et ça ferait plus film d'auteur sur un homme dépressif qui a perdu sa mère, son père et son chien et qui va sauter du Pont-Mirabeau en citant la tirade du panache de Cyrano.

Bon. Alors, que dire ?

Je vais tâcher de te donner mon avis comme je l'ai fait à mon grand-père, qui n'a jamais lu ce livre. C'est parti.

C'est un beau roman, une belle histoire, avec beaucoup d'amour dedans. Bon, de l'amour en majeure partie de type consanguin, le frère couchant avec sa soeur, le neveu voulant forniquer avec sa tante, qui s'avère en fait être sa soeur, ou encore le fils qui veut conter fleurette à sa mère mais il sait pas que c'est sa mère, et j'en passe.

Il y a un peu de cul, mais toujours dit de manière classe. A base de « soupirs », de « miaulements », de « caresses ». Bon, pas aussi franc que Hardellet et Lourdes, Lentes... mais pas non plus du niveau de la métaphore à base d'huîtres que tu retrouves dans Bel-Ami, si ma mémoire est bonne. Si ton objectif est de te palucher sur Garcia Marquez, passe ton chemin. Va regarder la filmographie de Harry Reems et fais pas chier.

Sinon, il y a aussi quelques passages sur la guerre et les désirs de libéralisme et d'anarchisme, parce qu'il y a un colonel.

Dois-je préciser que le colonel, non content d'être doté de jolies moustaches « cosmétiquées », est aussi pris de passion pour une gamine de neuf ans, quand lui en a environ trente ?

Ouais, ouais, l'amour n'a pas d'âge. C'est ce que n'arrête pas de me répéter à l'envi l'ouvrier qui bosse en ce moment dans mon avenue, et qui a trente ans de plus que moi. Ah, j'vous jure, tous les mêmes, les moustachus...

du coup, pour déconner avec mon copain Caillou – j'adore la rigolade, tu me connais – on s'est amusé à faire un arbre généalogique de la famille Buendia. En rouge, les liens du sang et en bleu, les liens-sacrés-du-mariage.

Autant te dire qu'il y avait beaucoup de violet.

Cela dit, l'avantage avec les familles consanguines, c'est qu'au moins, l'arbre généalogique ne prend pas trop de place sur une feuille A4, donc c'est très #YannArthusBertrandFriendly. Et ça j'aime bien.

- Bon, m'a dit mon grand-père une fois mon résumé achevé, je lirai ce livre en tâchant d'oublier que c'est ma petite-fille qui me l'a conseillé.

Il a tort d'y aller en traînant des pieds. Parce que c'est bien écrit. Très bien écrit. Magistralement bien écrit.

Le livre est fait qu'à aucun moment tu as envie d'abandonner ta lecture. Ce qui est un bon point.

Alors, bien sûr, ma cousine un peu zadiste et ultra-féministe – on en a tous une, hein -, s'est indignée quand je lui ai dit ce que je lisais :

- Ça ne te gêne pas de lire un livre d'un homme qui était ami avec Fidel Castro ? Tu glorifies le totalitarisme ?

Si tu vas dans ce sens, tu n'écoutes plus Michael Jackson parce que sinon ça glorifie la pédophilie. C'est pas parce que Hitler avait un chien que je vais abandonner Philippe.

En plus, Gabriel aimait beaucoup Brassens. Donc il n'était pas si mauvais n'est-ce pas ?

- Brassens, l'autre monstre misogyne ?

Tss, c'est pas le débat, Rozenn. Finis de manger tes graines et ton pain sans gluten, et retourne écouter Tryo. Et à l'occase, tu liras Cent ans de solitude.

Ça devrait calmer tes ardeurs.


P.-S. : C'est après la rédaction de cette critique que je viens d'apprendre que Netflix va finalement faire une série basée sur Cent ans de solitude, plus de cinquante ans après sa parution. Les descendants ayant flairé qu'il y avait de la grosse thunasse à se faire, on va avoir le plaisir de mater un Game of Thrones façon latino. J'ai hâte.
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Si l'on veut lire un roman qui sort de l'ordinaire alors je vous conseille "cent ans de solitude".
Je rajouterais même que c'est plus que ça, c'est carrément rocambolesque, une fresque familiale, une famille "à tuyaux de poils" comme j'en ai jamais lu, enfin, un roman aussi immoral que ça, je n'en reviens pas...je suis anti conformiste, ça c'est une chose mais là on est au delà des limites des valeurs morales.
Du coup, je me suis laissée porter à découvrir cette histoire, ça vaut mieux car plus d'une fois je me suis dit "non...il n'a pas écrit ça!" Ses personnages sont déjantés, déséquilibrés mais c'est de la folie...Marquez devait être en plein dédoublement de la personnalité ou même parasité pour avoir écrit de la sorte.
Entre consanguinité, inceste, tyrannie, barbarie et j'en passe... franchement j'ai un avis mitigé concernant ce roman car c'est étrange comme ressenti c'est inimaginable! C'est loin de briller et de nous élever vers la lumière. C'est plutôt tout le contraire je dirais...mais cette histoire ne m'a pas laissée indifférente ça c'est clair.
C'est quelque chose à découvrir absolument pour se faire son propre avis...
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Quand José Arcadio Buendia et Ursula font un mariage consaguin, ils ne se doutent pas que leur choix va plonger leurs descendants dans cent ans de malédictions au coeur du village de Macondo...

C'est présenté comme l'ouvrage d'une vie, comme un chef-d'oeuvre, comme l'origine mythologique même de l'écriture colombienne contemporaine, comme l'un des meilleurs livres du siècle dernier.
Et d'un certain côté, c'est vrai.
C'est prenant, poétique, lyrique, mystique, massif, superbement traduit, inimitable, abouti.
C'est une fresque, une saga, un univers, un enchantement, un conte, une épopée, un voyage dans l'espace et le temps.
C'est frais, c'est beau, inégalé.
Mais c'est long, très long. Mais c'est redondant, très redondant. Et même si ça se laisse très bien lire (quoique de manière contradictoire ce livre ne soit pas accessible à tout le monde), le lecteur embarqué dans cette croisière atypique finit un peu par se décourager. Pour entrer en pleine communion avec l'auteur lors de ce pèlerinage artistique, cette expérience quasi unique, il faut néanmoins connaître un minimum la vie de l'auteur qui rend hommage à ses racines, créant le mythe en y ajoutant une part de surnaturel presque naturel.
Nous n'avons pas affaire à un roman quelconque, on ne peut pas lire ce dernier cinq minutes chaque soir avant de se coucher. Il faut s'y plonger. Réellement. Au risque de trop en attendre, alors que l'auteur joue sur la durée et le caractère répétitif de son récit. Après tout, cent ans, il faut les vivre ! Mais à force de lecture, on se perd avec les personnages, et sur les personnages, qui ont tous les mêmes noms. Bien que ce procédé stylistique soit hautement significatif et constitue une part fort symbolique du récit, il engendre toutefois lassitude et désorientation dans les méandres labyrinthiques de l'intrigue familiale.
La fin, quant à elle, est absolument sublime, une merveille de poésie abymique (permettez ce néologisme) et d'excellence littéraire.
Il faut vraiment prendre le temps de savourer cet ouvrage, pour en apprécier toutes les saveurs et surtout ne pas se laisser dépasser par la longueur et les répétitions qui peuvent freiner un lecteur trop impatient ou qui a un temps limite de lecture.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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