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Un grand merci à Babelio et aux organisateurs du Prix Relay des Voyageurs-Lecteurs pour cette découverte.
Le roman présente Jacques Lusseyran, un jeune garçon brillant qui devient aveugle à l'âge de 8 ans et qui décidera que sa cécité n'est pas un handicap. Il a cette capacité de transformer sa faiblesse en force ce qui le poussera à s'engager dans la résistance, à survivre à la déportation et vivre son rêve aux États-Unis.
L'auteur retrace donc ici sa vie dans un style élégant et fluide. On ne peut qu' admirer le personnage de cette oeuvre. J. Garcin nous permet de découvrir Lusseyran sans filtre : le père absent pour ses enfants, le fils de bonne famille assoiffé de connaissances, l'homme engagé dans la résistance, le professeur passionné, l'amoureux, l'écrivain, le prisonnier... Il retrace sa vie avec passion et justesse. Beaucoup de références littéraires et philosophiques qui ne font que me conforter sur l'importance de transmettre et d'étudier son histoire et ses écrits.
Ce livre est un très beau portrait, nuancé et précis, qui nous donne un aperçu de la vie d'un homme dans toute sa complexité avec ce sentiment de pouvoir le considérer comme un grand homme, une légende et un exemple pour toutes les générations futures.
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Un destin hors du commun qui méritait effectivement d'être porté à la connaissance du plus grand nombre. le récit est intéressant, assez bien écrit ( même si j'ai eu un peu peur après les deux premières pages) ; malgré tout, on reste un peu sur sa faim notamment en raison d'un manque d'approfondissement sur la dernière période de sa vie. Ceci dit , la post face ( dans l'édition Folio de poche) apporte des précisions tout à fait bienvenues.
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J'ai trouvé ce livre dans une brocante et j'ai été intéressé par la quatrième de couverture. Je ne connaissais pas la vie de ce résistant et son combat pour la liberté. J'ai été particulièrement touché par ce personnage aveugle mais qui malgré tout à pu intégrer un réseau il fut arrêté puis déporté il a survécut à la déportation.
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Jacques Lusseyran est aveugle, il en souffre mais veut tout faire pour ne pas être considéré comme un handicapé.
L'auteur veut surtout à travers ce roman nous faire découvrir le parcours impressionnant de cette personne,
sans pour autant nous forcer à avoir de l'empathie. Ce qu'il veut nous montrer c'est la volonté de Jacques d'avoir une vie comme une personne voyante, alors même qu'il aura des bâtons dans les roues sur certains points.
L'auteur a réussi son coup, on se souviendra de Jacques Lusseyran.
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Dans ce fascinant récit biographique court et intense, l'auteur sort de l'injuste oubli Jacques Lusseyran, un Aveugle-Résistant. Ce livre vaut vraiment le détour pour découvrir ce parcours de vie romanesque et inimaginable. (La suite ci-dessous)
Lusseyran perd la vue à 8 ans, d'une horrible chute sur un pupitre d'école. Mais, « pour un enfant, le courage est la chose la plus naturelle du monde. » Il va puiser de son handicap une force, une joie de vivre et une grande lucidité, en développant son regard intérieur à travers la littérature, la musique, l'écoute et le toucher.
Il est encore au lycée lorsque, en juin 1940, la France rend les armes et l'honneur. Mais, lui, ne baisse pas les yeux : ceux de son âme sont grands ouverts. Il entre en résistance, dirige et coordonne l'action et le recrutement d'un groupe de jeunes résistants à Paris dans le mouvement Défense de la France. Il est ensuite arrêté et déporté à Buchenwald, dans le camp des invalides. Lui, le résistant germanophile, survit aux horreurs, qu'il ne voit pas, mais qu'il entend et qu'il sent de tout son corps. Il résiste par l'art et la poésie. La veille de son départ, il composera une lettre bouleversante, où il explique que dans ce camp il a appris à aimer la vie.
Après la guerre, une loi de Vichy lui interdit, en tant que non-voyant, d'exercer un poste d'enseignant. Cette horrible loi ne fut supprimée que 20 ans plus tard. Il part exercer son art de l'enseignement et sa passion de la littérature française aux États-Unis. Il deviendra également écrivain. Il meurt dans l'indifférence générale, dans un accident de voiture à l'âge de 47 ans.
Ce livre fascinant est le récit du regard intérieur, de la lumière intérieure, face aux événements les plus sombres de l'histoire récente. Que voit un non-voyant dans un camp de la mort ? Un livre où les vraies infirmités seraient le refus du handicap, de la vie et de l'amour.
Le livre reprend les aspects héroïques de Lusseyran, mais également ses faiblesses. On découvre un homme à femmes, en rupture avec ses enfants : un surhumain redevenu homme.
Les passages reprenant des extraits de lettres de jeunes déportés sont bouleversants.
J'aime beaucoup cette phrase, de Jacques Lusseyran, mise en exergue du livre : « Je ne vous ai pas dit que j'avais vos yeux. J'ai dit que j'en avais d'autres. »
Lien : http://evanhirtum.wordpress...
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Le but de Jérôme Garcin, à la lecture de son titre "Le voyant" paraît évident... il est de rendre hommage à ce héros méconnu, cet homme hors du commun qu'était Jacques Lusseyran, pour qui l'auteur nourrit une admiration qu'exsude chaque page de son roman.

Jacques Lusseyran nait à Paris en 1924, au sein d'un foyer paisible, fondé par des parents aimants, industrieux et rigoureux, ayant tous deux suivi des études supérieures. Un accident le rend aveugle à l'âge de huit ans. Cette cécité, plutôt que de faire de Jacques un infirme, devient un atout, dans le sens où elle lui permet de développer de manière exceptionnelle tant ses aptitudes intellectuelles que sa force de caractère.

Lui-même expliquera n'avoir jamais ressenti son handicap comme tel, ou comme un amoindrissement. Pour lui, la lumière se voit avec "les yeux de l'âme" ; le fait d'être aveugle rend d'autant plus lucide, et d'autant plus sensible, puisqu'il permet de percevoir au-delà des apparences. Stimulé et accompagné par sa mère, qui refusa de le marginaliser, il suivit une scolarité "normale", faisant l'admiration de ses professeurs et de ses camarades par sa finesse d'esprit, son intuition hors du commun, et sa mémoire éléphantesque. Passionné d'histoire et de littérature, avide de savoir en général, Jacques est de plus d'un inépuisable optimisme. Son enthousiasme, sa vitalité, en font un garçon apprécié, charismatique.

La guerre éclate alors qu'il est au lycée. Très vite, il fait le choix de la résistance, créant avec ses amis un réseau d'adolescents, qu'il dirige. "Les volontaires de la liberté" finira par compter 600 membres, sa principale activité étant la diffusion d'un bulletin antinazi. Jacques intègre ensuite le mouvement plus organisé "Défense de la France", qui publie un journal imprimé clandestin du même nom.

Arrêté en 1943 par la Gestapo, il est déporté à Buchenwald, où il passera un an et demi au bloc des infirmes. Il en est l'un des rares survivants, et aura perdu à l'issue du conflit de nombreux amis, morts en camps de concentration.

Son courage et son engagement ne seront pas récompensés... Jacques Lusseyran est de ces héros qui gênent, parce qu'ils n'ont jamais fait de compromis. Resté fidèle à ses convictions, il a lutté, malgré son horreur de la guerre, pour défendre ses valeurs. Il n'y a rien gagné, ni reconnaissance, ni de ces avantages dont ont pu se prévaloir de nombreux résistants de la dernière heure. Il sera même empêché d'exercer en France son métier de professeur, par une loi inique et rétrograde qui exclut les handicapés de l'enseignement.

Malgré sa personnalité à la fois rayonnante et grave, malgré cette foi inébranlable en la vie et en l'amour qui lui fera dire de son expérience concentrationnaire qu'elle l'a fait mûrir, en lui apprenant à "vivre davantage", son existence a laissé peu de traces. Écrivain, ses oeuvres sont de plus méconnues en France.

"Le voyant" est un appel à la réhabilitation, une épitaphe pour sortir de l'oubli cet homme clairvoyant, dont la droiture et l'énergie forcent le respect.

J'ai eu du mal à dépasser cette dimension "utilitaire", ce texte ne présentant pas à mes yeux de réel intérêt d'un point de vue littéraire. L'auteur a tendance à verser dans l'emphase, émaillant son récit d'envolées lyriques inappropriées. La personnalité et le parcours de Jacques Lusseyran n'avaient pas besoin d'effets de style, ou de cette redondance avec laquelle Jérôme Garcin exprime son admiration, pour convaincre le lecteur, qui peut finir par en être agacé, aux dépens d'un sujet pourtant passionnant...

Lien : http://bookin-ingannmic.blog..
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Je ne connaissais pas la vie de Jacques Lusseyran. Jérôme Garcin lui rend un brillant hommage en l'exposant ainsi, à la lumière de tous. de ce fait, M. Garcin octroie à M. Lusseyran l'honneur qu'il aurait mérité de son vivant.
La sobre et magnifique plume de l'auteur purifie le rejet injuste dont M. Lusseyran a été victime.
Merci M. Garcin.
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Avec « le voyant », Jérôme Garcin rend un bel hommage à Jacques Lusseyran. Aveugle à huit ans, résistant à dix-sept, il est arrêté en 1943 et déporté à Buchenwald. Après guerre, il devient écrivain, part enseigner aux Etats-Unis et meurt dans un accident de voiture à quarante-sept ans.
Aujourd'hui oublié, méconnu, sa personnalité et son destin sont justement déployés par Jérôme Garcin. Jacques Lusseyran surmonte son handicap par une intelligence, une hypermnésie, une intuition hors du commun. Entouré par des parents attentifs, il poursuit des études dans des classes traditionnelles et acquiert une grande culture. Avec d'autres jeunes étudiants, il fonde, en 1941, un groupe de résistance, Défense de la France, qui publie et diffuse un journal clandestin. Trahi par un indicateur, il est déporté à Buchenwald et placé dans le bloc des handicapés où l'espérance de vie était des plus courtes. C'est en relatant cette première période de la vie de Jacques Lusseyran que Jérôme Garcin est le plus convaincant. Ce jeune homme aux compétences et au talent hors du commun fascinent l'écrivain. le portrait est vivant, et le destin tragique en est valorisé. le style aisé, travaillé, recherché accroche le lecteur. Mais, au fil des pages, il paraît « sur-écrit » en insistant (trop ?) sur les qualités et les dons exceptionnels de Jacques Lusseyran.
Jérôme Garcin paraît moins en phase avec Jacques Lusseyran quand il aborde sa vie d'après guerre. Quand il devient l'élève de Georges de Saint-Bonnet, guérisseur et maître spirituel dans la tradition ésotérique chrétienne. Quand il présente la vie personnelle et affective plutôt compliquée de Jacques Lusseyran.
Le livre est toutefois intéressant car il remet en valeur un homme au destin exceptionnel. Il oriente le lecteur vers les écrits de Jacques Lusseyran, « Et la lumière fut », « le monde commence aujourd'hui » qui viennent d'être réédités et qui méritent d'être découverts ou redécouverts.
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Pas tout à fait une biographie, plutôt un hommage à un homme peu connu. Grand lettré, résistant et déporté, Jacques LUSSEYRAN a envouté Jérôme Garcin. Un bel hommage aux jeunes hommes pris dans l'engrenage de la guerre et à l'absurdité de nos lois. Au retour des camps les lois n'ayant pas été abolies Jacques LUSSEYRAN n'a pas pu concourir pour enseigner en France du fait de sa cécité. Et le tout superbement écrit.
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Bon livre intéressant qui raconte la courte et riche vie de Jacques Lusseyran , aveugle à 8 ans , brillant, forteresse de culture, résistant, déporté survivant, exilé..... Livre bien écrit et facile, personnage et contexte intéressant . Passages parfois un peu redondants.
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