AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782711625109
180 pages
Vrin (14/11/2013)
3/5   1 notes
Résumé :
Aldo Giorgio Gargani (1933-2009) fait dans ce livre un usage novateur des concepts wittgensteiniens pour soutenir que la formation du savoir scientifique et philosophique n'est pas une progression linéaire, cumulative et définitive de techniques cognitives : le savoir est plutôt un recueil d'instruments, d'habitus conceptuels, de modèles comportementaux, de conduites opérationnelles et de procédures décisionnelles qui naissent des formes de vie des hommes, en tant q... >Voir plus
Que lire après Le savoir sans fondements: La conduite intellectuelle comme structuration de l'expérience communeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Petit essai intéressant dans l'esprit d'une épistémologie moderne. L'idée de l'auteur est que la connaissance est proprement infondée et que les tentatives, aussi bien métaphysiques qu'analytiques, pour fonder la connaissance ne sont rien moins que des contrôles, issus de formes de vie données, de nos pratique communes, pour lesquelles la conduite intellectuelle est une extension. Il n'est pas pour autant fait mention d'une espèce d'anarchisme épistémologique et on peut deviner l'utilité de certaines de ces procédures. On pensera plus à une sorte de Foucault des sciences : il s'agit un effet de mettre en avant une mise au pas, une discipline, dans la quête des fondements. Mais je ne peux m'empêcher de dire face à cette critique trop rapide de l'idéalisme, de l'analytique ou de la métaphysique : soit, tout cela provient d'un "habitus conceptuel", mais en quoi la fonction sociale d'une théorie change quoi que ce soit à celle-ci pour le philosophe ? La réponse n'est à aucun moment donné contrairement à ce qui est laissé entendu. Car même pour le "second" Wittgenstein L analyse des grammaires de chaque forme de vie reste purement transcendantale, analytique : faire de la philosophie une science sociale voilà l'incompréhension. Que chaque grammaire provienne d'une forme de vie ne veut pas dire que les théories soient intellectuellement légitimes par nos vies courantes mais que celles-ci permettent leur énonciation, les formes de vie ne se confondant d'ailleurs pas avec ces vies courantes (puisque les formes de vie sont plutôt des concepts grammaticaux, justement). Car faire dépendre la grammaire d'une forme de vie dans un tel cadre c'est simplement faire dépendre son apparition d'une vie courante mais pas ce qui importe pour le philosophe : la consistance, dont les règles peuvent certes varier selon les différentes grammaires (sans cette demande de consistance l'on aurait que des faits de présence de règles qui ne laissent plus aller à la critique). Et sur cela Wittgenstein ne s'est jamais renié, c'est pourquoi il n'utilise pas le terme sociologique d'habitus. Nos fondements peuvent avoir la fonction sociale et pratique que l'on veut et l'inutilité pour la pratique intellectuelle courante que l'on désire : ça ne change rien, ça serait prendre le problème à l'envers et tomber dans la même erreur que ceux qui ne jurent que par un fondationnalisme auto-promu. Et la conduite intellectuelle de ne pas se limiter à sa fonction initiale de structuration de l'expérience commune. Pour tout dire : je préfère, sur tout ce plan là, Bachelard. Une critique de l'atomisme logique en revanche pertinente sur tout ce plan.
Commenter  J’apprécie          10


autres livres classés : philosophie italienneVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus

Lecteurs (4) Voir plus



Quiz Voir plus

Philo pour tous

Jostein Gaarder fut au hit-parade des écrits philosophiques rendus accessibles au plus grand nombre avec un livre paru en 1995. Lequel?

Les Mystères de la patience
Le Monde de Sophie
Maya
Vita brevis

10 questions
440 lecteurs ont répondu
Thèmes : spiritualité , philosophieCréer un quiz sur ce livre

{* *}