Durant ce combat électoral, Michel Debré bénéficie de nombreux soutiens. Soutien direct du Président de la République qui se voit à travers l’exceptionnelle autorisation donnée par le Général d’utiliser sa propre image sur les affiches. Soutien gouvernemental ensuite : par l’intermédiaire de Jacques Foccart et de Raymond Marcellin, ministre de la Santé Publique et de la population, l’ancien Premier ministre adresse un certain nombre de demandes à Louis Jacquinot, ministre des DOM-TOM, à Edgard Pisani, à l’Agriculture, ou à Valéry Giscard d’Estaing aux Finances, pour obtenir les moyens de la politique de développement qu’il envisage. Il contacte par exemple Claude Condamine, directeur de cabinet du Ministre de l’Information, car il voudrait annoncer dans sa campagne la création de la télévision.
La Nouvelle République du centre, le 20 mai, rassure avant tout les administrés d’Indre-et-Loire sur le fait que « l’ancien Premier ministre ne sera pas candidat aux législatives mais conservera tous ses mandats locaux… et continuera à intervenir ».
Enfin, en septembre 1989, Michel Debré effectue son dernier voyage à la Réunion. Le Monde du 29 septembre rapporte le caractère pathétique de cette rupture définitive entre le territoire insulaire et l’ancien député : « Les adieux de M. Debré à la Réunion. ‘Oublie pas nou !’ L’ancien Premier ministre embrasse la petite foule du regard. Sans doute cherche-t-il la présence de ces jeunes, ces ‘enfants de la départementalisation’, comme il aime à dire. Mais la jeunesse réunionnaise n’est pas là. Seuls les anciens ont répondu à l’appel, ceux qui ont vu le général de Gaulle et son Premier ministre débarquer un jour de juillet 1959 dans le département de l’océan Indien ».