La consolante

Moments d'une vie d'un homme, la cinquantaine, architecte, talentueux, sensible profondément troublé lorsqu'il apprend la mort d'une amie perdue de vue.
Un bon roman, avec des personnages sympathiques. Amour d'enfance, amitié entre deux gamins, l'un élevé dans une famille bourgeoise, l'autre par une maman célibataire pleine de gaieté, de fantaisie malgré les difficultés de disponibilité dues à sa vocation d'infirmière aux horaires décalés.
Charles passe une bonne partie de son temps chez son copain Alexis parce que la liberté que leur laisse Anouk, la maman, c'est la joie, les rires, les aventures déjantées qu'il serait impossible de vivre dans sa famille un peu collet monté.
Ces années de bonheur s'étendent jusqu'à l'adolescence, enrichies par un personnage unique en son genre : Nounou, qui s'occupe des gamins et leur laissera un souvenir inoubliable.
Puis la vie les séparera pendant des années .
Charles marié, vit avec Laurence. Au cours d'un dîner de famille (tellement bien décrit) il reçoit un petit mot D Alexis lui apprenant la mort d'Anouk avec qui il avait eu une brève histoire d'amour d'adolescent.
Il perd la tête, tellement choqué et coupable d'avoir laisser ce lien s'étirer et disparaître.
Il s'ensuit une description de son état d'esprit, dans un style parfois difficile à suivre, mais représentant bien sa peine, son bouleversement.
Il va rechercher Alexis pour savoir ce qui s'est passé avec la mort d'Anouk et aussi celle de Nounou disparu également.
Je n'en dirai pas plus, car une suite d'évenements va se dérouler qui amènera Charles à se remettre en question.
J'ai aimé ce roman parce que il y a de l'amour, de la tendresse, de l'humour, des femmes, des enfants, toutes sortes d'animaux, même un lama cracheur, la ville, la campagne, la ville (Paris), la campagne, la province.
J'ai regretté de l'avoir terminé (pourtant 633 pages), et j'ai relu des passages pour le plaisir.

Livre conseillé-placé de force dans mes mains par quelqu'un qui me connait bien...et qui a le chic pour me faire lire des livres qui font mouche avec le quotidien empêtré...

L'histoire de la "crisis of the midlife" m'a beaucoup plu même si au début je n'étais pas trop attirée par cette lecture imposée !! J'aurais eu tort de rechigner, il y a des livres qui viennent vers vous au moment opportun, celui des décisions à prendre, des choix à faire, des conventions à quitter , de la vie qu'on a finalement décidé d'avoir même si elle est trop bohème pour l'époque, cette existence dont on attendait une sorte de permission de la vivre pleinement.
Et ce livre, c'est cela pour moi : une autorisation d'écouter mes rêves les plus fous et de quitter un travail et une vie de relations bien futiles...pour vivre autrement et pour d'autres aspirations !! Il me manque juste le lama, je crois !!!

Pour tout cela, Merci Madame Gavalda et... écrivez encore à propos des rêves!!

Mais quelle expérience de lecture!
C'est vrai qu'il faut s'accrocher un moment, car on est vite perdu .
Je me demande si ce n'est pas une sorte de test de la part d'Anna Gavalda.
Certains abandonnerons rapidement , d'autres plus tard et enfin les derniers iront jusqu'au bout .
Ainsi l'auteure sélectionne ses lecteurs.
J'ai vraiment aimé les personnages , ils sont tellement vivants et humains, même ceux qui sont mort.
Un bémol à tout ça , parfois le délire va trop loin dans le style d'écriture .

J'ai adoré ce livre. On plonge avec le narrateur, Charles, dans sa quête de sens (qui n'est pas la réussite professionnelle), dans ses questionnements, dans ses luttes... C'est un livre qui résonne beaucoup pour moi à un moment particulier de ma vie. Et l'auteur arrive toujours à trouver les mots pour nous faire ressentir moult émotions...

Un de mes coups de coeur de l'année !

Je voyais la petite fille que tu avais dû être, ou que tu aurais été si l'on t'avait permis, alors, de faire des farces...Assis derrière toi, je regardais ta nuque et je me disais : Est- ce - que c'est parce qu'elle a eu une enfance aussi pourrie qu'elle a enchanté la nôtre?
Et je réalisais que j'étais en train de vieillir, moi aussi...
Plusieurs fois, je touchai ton épaule pour m'assurer que tu ne t'endormais pas et, à un moment, tu as posé ta main sur la mienne. le péage me l'avait reprise, mais que d'étoiles autour du vaisseau cette nuit - là, hein? Que d'étoiles...
Oui, s'il y a un paradis, tu dois nous mettre une belle pagaille là - haut...
Mais...qu'y avait - il?
Qu'y avait - il après toi?


Charles mène une existence confortable entre son travail, sa compagne et sa belle - fille, bien que son travail lui prenne tout son temps. Un soir après un repas en famille chez ses parents, il découvre une lettre à son nom. Une personne anonyme lui apprend le décès d'une certaine Anouk ...

Dès lors, Charles se transforme peu à peu. Bouleversé par cette annonce, il replonge dans ses souvenirs, avec nous. On en apprend un peu plus au fil des pages sur cette mystérieuse Anouk et sur l'enfance de Charles et de son ami Alexis, qui, c'est sûr, lui a envoyé cette lettre.
Bien qu'il ait voulu mettre au placard toute cette partie de sa vie, elle revient en flèche tel un boomerang jusqu'à remettre en cause son quotidien d'aujourd'hui.
Charles est un personnage sympathique, quelque peu torturé depuis l'annonce de ce décès. Les émotions refoulées déferlent en lui et il va devoir les assumer pour pouvoir les vivre sainement. Grâce à Anouk, Charles va partir à la recherche de lui - même, celui qu'il avait laissé là - bas avec elle.
C'est un roman très agréable à lire même si au début, il fallait faire une petite gymnastique entre passé et présent. Pour une fois, je m'y suis fait assez vite.Il plane un certain mystère au sujet d'Anouk mais on comprend vite qu'elle a une importance capitale dans l'histoire de Charles.
Malgré son nombre de pages, il se lit très vite.
On y parle d'amour, de pardon, de deuil, de renouveau mais aussi de joie.
Pas de coup de coeur mais un roman que j'ai pris plaisir à lire.

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Au début, j'ai peiné! C'est quoi cette histoire? J'avais l'impression d'avancer sans repère. Puis, au fil des pages, je me suis intéressée aux personnages et à ce long revirement d'un homme mûr. Un deuil lui fait tout remettre en question et la deuxième moitié du livre est très belle. J'aime assez le style de Gavalda, mais parfois il est trop appuyé, un peu fabriqué. Mais bon! J'ai aimé et c'est un livre que j'offrirais volontiers à une amie!

Un personnage auquel on s'attache au fil de la lecture, quelques délicieux, ennuyeux ou infects instants de vie (...bref, la vie !), une amitié blessée, deux êtres qui se croisent et se reconnaissent...
Beaucoup ont été déçus à la lecture de ce roman (trop long, pas "la gavalda" que l'on connaît, etc...), tandis que moi, j'en redemande juste encore. C'est quoi, déjà, le suivant ? L'échappée belle ? J'ai déjà tellement hâte de m'y plonger...

le lecteur pourra être gêné par le style adopté dans ce roman : phrases verbales marquées par l'absence récurrente de pronoms personnels sujets, débit haché de propositions courtes ou au contraire longues phrases nominales s'apparentant à des listes... Cette spécificité narrative n'est pas vaine, bien sûr, elle trouve sa légitimité au terme des 630 pages. Mais sa constance, décidément, aura rendu la lecture moins fluide. D'une certaine façon, c'est fort dommage.

Ces aspects stylistiques évacués, on conviendra qu'il est raconté dans « La Consolante » une bien belle histoire, une histoire de vie, qui explore les thématiques des liens sociaux et interpersonnels ou de la liberté d'exprimer et d'assumer sa différence, voire son anticonformisme dans une société qui, précisément, a toujours eu tendance à rejeter la différence.

Malgré un passage un peu longuet pour retracer la vie d'un des personnages (Kate), le récit est globalement rythmé, comportant de nombreux dialogues ou alternant des séquences à dominante humoristique et d'autres poétiques, plus introspectives ou faisant la part belle à l'émotion.

Nonobstant les spécificités stylistiques que nous avons évoquées, ce roman ne révolutionne pas la littérature française, mais se révèle cependant moins simpliste et manichéen que d'autres oeuvres d'Anna Gavalda plus « grand public ». Alors, même si l'ensemble reste assez prévisible, on se laisse vite embarquer dans cette drôle d'aventure en compagnie de Charles et, finalement, on a aimé lire ce roman.
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Un très beau livre, comme un conte moderne. Chacun, homme, femme, jeune ou moins jeune pourra facilement s'identifier à un personnage de ce livre.
Car ce sont bien les personnes qui sont au centre ici. Gavalda a ce talent, assez rare, de rendre chacun de ses personnages vivant, terriblement vrai en plus d'être parfois touchant. Ils prennent véritablement vie au travers de ses mots. Elle sait les rendre attachants grâce à un don d'observation et une sensibilité toute féminine.
Et puis, un brin de romantisme, un zeste de rêve et une note d'optimisme, ça ne fait jamais de mal !

J'avais par erreur attribué une critique de "l'échappée belle'" à ce livre.
Je rajoute donc une étoile à cet excellent moment de lecture. Cette fois Anna Gavalda en a compliqué quelques peu la pratique en jouant sur le style avec des phrases sans verbe, un style haché surtout dans la première partie du livre. L'inconfort du personnage principal est sans doute rendu plus palpable par cette technique. Je ne suis pas suffisamment connaisseur pour trancher. Je sais simplement qu'une écriture novatrice seule ne suffit pas à me faire passer un bon moment.
On retrouve Gavalda dans ce qu'elle sait faire et l'envie qu'elle donne de faire partie de la vie de ses personnages. Je touve ce que je viens y chercher.
Gavalda est pour moi le Claude Sautet du roman, un compliment dans ma bouche.
Pour la complexité, la dualité et le côté noir du genre humain je vais voir ailleurs. Je me demande parfois si Gavalda n'est pas la manière que j'ai trouvée de révéler mon côté fleur bleue.